RD Congo : Des milliers de Congolais ont déferlés dans les rues, manifestant contre les « machines à tricher ».
Au vu du décret de Président Trump hier, nous avions demandé à nos concitoyens d’ « Allez Marcher et Manifester Pacifiquement Sans Crainte !!! » Chose dite et chose faite.
C’est fut un énorme succès que nous créditons aux leaders de l’opposition, entendez Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Pierre Lumbi, Adolphe Muzito qui ont marché pacifiquement avec les manifestants et Moise Katumbi et Jean-Pierre Bemba qui ont demandé à leurs sympathisants de manifester contre la machine à tricher.
Le plus grand absent et dont le message twitter témoigne une sorte de remords est Felix Tshisekedi, président de l’UDPS que l’on croit être en mèche avec le régime pour la primature sous le régime Emmanuel Shadary. L’homme est habitué de vivre de la cueillette. Les autres doivent déblayer le terrain, planter les fruits pour que lui vienne juste cueillir.
En effet, malgré l’absence des membres de l’UDPS, Kinshasa, Bukavu et Goma ont répondus en masse à l’appelle des leaders de l’opposition. Curieusement, il n’y a pas eu de morts et ni de blessés mais aussi, la police a fait son travail pour la toute première fois.
Les marches de protestation avaient été autorisées par le régime du président Joseph Kabila, mais les correspondants de l'AFP ont déclaré que les forces de sécurité étaient déployées à Kinshasa, dans les principales villes de Goma, à l'est du pays, et de Bukavu et Bunia.
Des milliers de personnes avaient manifesté dans le centre de Kinshasa en criant « Nous nous battrons à mort » et « Une machine à voter équivaut à une machine à tricher », a déclaré un journaliste de l'AFP.
Dans une vidéo que nous avions postée la veille de la grande marche, le président de l’Ensemble, Moise Katumbi avait exhorté ses partisans à « organiser une marche massive pour dire non aux machines électroniques et non à la corruption ». Du tic-au-tac et par une haine viscérale de Joseph Kabila envers Moise Katumbi, la ville de Lubumbashi avait été bouclée, ce qui se transforma en une sorte de ville morte.
La police de Lubumbashi, fief de Katumbi et deuxième ville du pays, avait averti les habitants que « quiconque ose marcher trouvera la police sur leur chemin ». En plus, dans la nuit de jeudi à jeudi, la police avait érigé des barricades sur les principales routes de Kinshasa et avait commencé à fouiller systématiquement tous les véhicules.
Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, avait appelé à une marche ordonnée « sans bain de sang et avec l'objectif de zéro mort » selon Reuters.
Après des discussions à Johannesburg, les délégués de l'opposition fragmentée avaient annoncé qu'ils nommeraient un candidat commun avant le 15 novembre. Ça sera une erreur monumentale de choisir Felix Tshisekedi pour jouer ce rôle critique car il faut une certaine expérience pour vite remettre le pays sur les rails. On ne peut plus répéter le cas de Joseph Kabila et ré-octroyer un apprentissage sur le tas, surtout qu’il s’agit de la magistrature suprême pour un pays au bord de l’abime.
N’ayant pas le charisme de son feu papa, n’ayant aucune expérience professionnelle (dans une entreprise organisée), sans aucun diplôme valable, absent à chaque fois qu’il faut manifester, aucune déclaration contre l'expulsion de 200,000 de nos frères Kasaiens en Angola et les derniers massacres de Beni et faisant plutôt la cour à Yoweri Museveni de l’Ouganda, nous vous avertissons que les populations de l’Est qui représentent environ 60% de l’électorat ne pourront jamais accepter Félix Tshisekedi et retrouveront leur reflexe régionaliste. Nous tirons donc la sonnette de l’alarme que la méritocratie doit être privilégiée au rendez-vous du 15 Novembre 2018.
A bon entendeur, salut.
