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Le Juge Jacques Mbuyi au micro de Caroline Dumay

RD Congo: Le Juge Jacques Mbuyi Accuse Kabila d'Avoir Commandité Une Tentative d' Assassinat Contre Lui

L’ancien juge du tribunal de Grande Instance de Lubumbashi en république démocratique du Congo s'est exprimé presqu'un an après son agression. Ça s'est passé la nuit du 18 au 19 Juillet 2017 et le juge a été attaqué à son domicile criblés de balle et transférer en Afrique du Sud grâce au soutien d'un ONG.

Aujourd'hui, il accuse le pouvoir d'avoir commandité son assassinat. Pour lui c'est le refus de lire le jugement pré-écrit dans l'affaire Moise Katumbi qui lui a couté cher. Moise Katumbi, l'un des grands rivaux politiques du président Kabila. Je vous propose de découvrir ce témoignage exclusif au micro de Caroline Dumay… Il a passé dix mois dans un hôpital de Johannesburg ou il a miraculeusement survécu à ses blessures. Maintenant maintenant qu'il a rejoint sa famille, le juge Jacques Mbuyi à raconter ce qui s'est passé en Juillet 2017.

Dans la nuit de 18 heures à 19 heures ma parcelle était envahie par des militaires. Ces militaires sont venus de la Garde Républicaine, Ca il faut bien bien de le dire et le souligner. Le groupe était dehors avec l'autre  en lingala:

« Moto oyo azo tosa mokonzi te bo beta ye masasi » — traduction, « ce monsieur ne respecte pas le chef il faut tirer sur lui ». Le temps de dire pardon, on  avait déjà ouvert le feu sur moi. C'était toute une fusillade.

Le juge avait reçu 13 balles dans la peau malgré la résistance du Ministre Congolais de la justice, il avait été évacué vers l'Afrique du Sud.

Le dernier procès de sa carrière aurait été celui de l'opposant Congolais Moise Katumbi. « La grande préoccupation pour tout le monde était de savoir quels liens j'avais avec Moise Katumbi .Et c'était la veille de l'audience. J'avais dit qu'on ne va pas se faire influencer nous allons dire la vérité ».

Et ce pour cela qu'il a été attaqué. Le juge Mbuyi voudrait bien que la justice soit faite sur ses assaillants qui n'ont toujours pas été arrêtés.

« Les pistes sont claires. Les assaillants sont venus de la présidence. L'ensemble de ces éléments-là constitue ce qu'on dit en droit présomption irréfragable pour déterminer qui est l'auteur de cette infraction. C’est le pouvoir ! Et qui incarne le pouvoir aujourd'hui chez nous au Congo ? »

« On ne peut pas porter de gants, on ne peut pas tourner autour du pot pour dire que c'est le président Kabila ».

Le juge rêve de rentrer chez lui à Lubumbashi, mais il craint pour sa sécurité. Lambert Mende, porte-parole du gouvernement a promu de réagir demain sur l'antenne du journal Afrique.

 

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