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RDC: l'Angola entre dans la danse

Marie-France Cros & Hubert Leclercq de la Libre Belgique a reporté dans son article du 23 décembre 2016, les élucubrations du Rassemblement et la Majorité Présidentielle dans la recherche de solution à la crise politique Congolaise. Pourtant les chose sont tres claires. Un Président sortant illégitime et illégale veut se maintenir par force au pouvoir...

N’est-ce pas que depuis de siècle on s’engage avec sa signature ou par une déclaration solennelle ? Pourquoi Joseph Kabila fait-il exception ? La vraie opposition ne doit pas accepter l’inacceptable.

Il est préférable qu’il n’y ait pas d’accord plutôt que d’accepter, sous pression, un autre texte flou que Kabila pourrait réinterpréter pour se remettre en selle. S’il doit rester jusqu’à l’élection du prochain président en 2017, son pouvoir doit être complément dégarni au profit d’un Premier Ministre venant du Rassemblement. C’est à prendre ou à laisser et la communauté internationale est derrière vous.

Il ne faut pas fléchir, car vous êtes au moins 10 fois en position de force dans ces négociations. Autrement, vous serez désavoué par le peuple. Tenez ceci…

D’une source sure très haut placée à Luanda, nous savons que l’Angola a des instructeurs militaires dans la base militaire de Kitona, travaillant côte à côte avec les instructeurs français. La même source affirme que « l’Angola ne veut pas prendre aucune responsabilité ». L’Angola est allé aussi loin que demander au Président Kabila de quitter le pouvoir au 20 décembre 2016.

Apres ces quelques observations, nous vous livrons l’intégralité de l’article  du journal Libre Belgique.

 

 

“Ce n’est pas bloqué mais rien n’est réglé encore”, nous indiquait vendredi après-midi une source à la Conférence des évêques du Congo (Cenco), qui parraine à Kinshasa les négociations de la “dernière chance” pour trouver un accord sur une transition pacifique.

40 à 100 morts, des centaines d’arrestations

Les émeutes qui ont accueilli depuis mardi le maintien du président Kabila au pouvoir en dépit de la fin de son dernier mandat légal, et leur répression, ont fait 40 morts au moins, selon l’Onu, tandis que l’AFP en avait, elle, comptabilisé “de 56 à 104, selon les sources”, et qu’une ONG de Lubumbashi (Katanga, sud), l’Institut de Recherche en droits humains (IRDH), en signalait au moins 20, dont 6 policiers, rien que dans cette ville entre lundi et jeudi. En outre, l’Onu rapporte au moins 460 arrestations, tandis que l’IRDH en comptabiliseplus de 500 pour la seule Lubumbashi, où les émeutes se sont prolongées.

Jeudi, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende – qui est un des négociateurs de “la dernière chance” – avait expliqué que les morts n’étaient pas attribuables à la police nationale mais à des manifestants ou à des vigiles défendant des biens contre des pillards – au grand étonnement des Kinois qui savent que les vigiles n’ont pas le droit de porter d’armes.

Plusieurs pierres d’achoppement

Après www.lalibre.be/actu/international/rdc-kabila-au-pouvoir-jusqu-en-novemb…">http://www.lalibre.be/actu/international/rdc-kabila-au-pouvoir-jusqu-en…" target="_blank">l’annonce qu’un accord avait été atteint en comité réduit (10 négociateurs au lieu de 32), jeudi soir, et qu’il serait signé vendredi, l’ouverture de la séance plénière des négociateurs s’est fait attendre hier. Alors qu’elle était reportée pour la troisième fois de la journée, notre source à la Cenco expliquait qu’on attendait “le texte que 4 avocats – deux pour chaque camp – sont en train de travailler, mais plusieurs points faisaient problème, reconnaissait cette source.

C’est courant : dans la dernière ligne droite, chacun essaie de rattraper ce qui a été accordé à l’autre camp, nous explique un connaisseur.

Selon l’annonce faite jeudi dans la nuit, l’opposition aurait reconnu au président Kabila le droit de rester à la tête de l’Etat jusqu’aux élections, ramenées d’avril 2018 à novembre 2017, soit un gain de 5 mois. Le Président ne cherchera pas, dans l’intervalle, à modifier la Constitution ni à se présenter à un troisième mandat inconstitutionnel. Le Premier ministre sera issu de l’opposition. Tout comme le président d’un comité de suivi de l’accord et de la transition. Sept prisonniers politiques emblématiques seront libérés et les poursuites judiciaires abandonnées contre le principal rival de Joseph Kabila, le Katangais Moïse Katumbi.

Selon nos sources, deux points surtout continuaient vendredi soir d’opposer les deux camps. D’abord le comité national de suivi (ou de transition). Pour l’opposition, c’est un super-organe de surveillance; le camp Kabila refuse qu’il diminue les pouvoirs de celui-ci. “La Majorité présidentielle et Vital Kamerhe (issu de l’opposition, il s’est rallié au maintien de Kabila par un accord signé le 18 octobre) font des pieds et des mains pour que ce comité ne soit pas dirigé par Etienne Tshisekedi (comme l’entend l’opposition) et qu’il soit anodin, comme le prévoyait l’accord du 18 octobre”, nous dit une source bien informée.

La Commission électorale et le Premier ministre

Autre pierre d’achoppement : la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), vomie par l’opposition en raison de sa complaisance envers le camp Kabila.

L’opposition veut “au moins” en remplacer le président, Corneille Nangaa, qui n’a pas organisé la présidentielle dans les temps légaux; la majorité présidentielle l’estime intouchable.

Va-t-on en rester à ce bras de fer? L'Angola, principal soutien militaire et diplomatique de Joseph Kabila, pourrait faire la différence. Après avoir fait pression, ces dernières semaines, sur le président Kabila, en faveur d'une issue pacifique à la crise, Luanda vient de décider, selon les informations recueillies par La Libre Belgique, de retirer ses soldats du Congo-Kinshasa, où ils appuient les forces militaire de M. Kabila, et de cesser la coopération militaire avec Kinshasa. "La raison officielle est que l'Angola veut garder sa neutralité" dans le conflit congolais, nous indique notre source. Comme le président Dos Santos est le principal soutien de Joseph Kabila dans la région, ce désir de neutralité revient donc à lâcher son protégé alors que ce dernier a choisi de s'enfoncer dans un enfermement qui confine à l'autisme.

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