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Zhu Lin, Ambassadeur Chinois en RD Congo,  et Moise Ekanga

Révolte à Tenke Fungurume: Les Retombées de l’Absence Grandissante de l'Autorité de l’État.

« Peu importe qu'un chat soit blanc ou noir, s'il attrape la souris, c'est un bon chat » avait dit Deng Xiaoping, l’homme le plus puissant après Mao Tse Tung, et qui est le père de la Chine moderne. Bien entendu, il y a plusieurs façons d’interpréter cette phrase qui avait réellement révolutionné la Chine, en enlevant les connotations marxistes au profit d’un capitalisme contrôlé à l’intérieur de la Chine, mais sauvage à l’extérieur et surtout en Afrique. Nous verrons que face à ce capitalisme sauvage, les congolais de Tenke Fungurume ont refusé de se faire traiter comme des petites souris ou des esclaves.

 

Violation de Droits des Travailleurs

 

Richard Muyez et Mr.  Jun Zhou / CEO de Tenke Fungurume
Mr. Jun Zhou / PDG de Tenke Fungurume, Richard Muyez le Gouverneur du Lualaba

Nous verrons dans les chapitres qui suivent comment Tenke Fungurume a violé impunément l’article 16 de la Constitution qui dit que “ … Nul ne peut être tenu en esclavage ni dans une condition analogue. Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Nul ne peut être astreint à un travail forcé ou obligatoire”. Violation de l’article 35 qui dit que « l’État … veille à la protection et à la promotion de l’expertise et des compétences nationales ». Il est clair que les chinois ont confinés les congolais pendant deux mois en violation de l’ article 202 de la constitution, alinéa 36 qui dit que « la législation du travail comprenant notamment les lois régissant les relations entre employeurs et travailleurs, la sécurité des travailleurs, les règles relatives à la sécurité sociale et, en particulier, les règles relatives aux assurances sociales et au chômage involontaire ».

 

Les congolais ont le choix d’accepter de se faire traiter comme de souris que le grand chat chinois va avaler ou des esclaves qui doivent braver les dangers de CORONAVIRUS pour satisfaire des employeurs qui sont très racistes chez-eux et protègent leurs travailleurs, même contre la puissante Amérique et l’Europe occidentale.

 

Le Manque de Respect Commence en Chine Jusqu’au Congo

 

C’est ne plus un secret la façon odieuse que les chinois traitent les africains chez eux. Il est commun d’entendre le mot “Hei Gui”, traduction, “démon noir”, ou des insultes du genre “ta ma de”, traduction “insulte à la maman de l’africain” … Avec l’Afrique et particulièrement la RD Congo qui devient un déversoir du surplus des chômeurs chinois, ces idées préconçues commencent à se prévaloir sous d’autres formes. Au lieu de limiter ces mauvaises pratiques chez eux, ils les amènent même en RD Congo.

 

En effet, ce qui s’est passé dans l’entreprise Tenke Fungurume aura marqué un point d’inflexion et il faudra que les autres congolais revendiquent leur droit car l’État est absent, remplacé comme nous allons le voir par Moïse Ekanga, l’ancien argentier de Joseph Kabila qui permet aux chinois de tordre le code de travail congolais, abuser la Constitution congolaise et  les travailleurs sans s'inquiéter. Cet homme sans cœur qui sabote même le développement de son Sankuru natal, joue au parrain en consultation avec l’Ambassadeur Chinois. Tout passe chez-lui et non à la présidence.

 

Première et Deuxième Victimes ?

 

La Zambie aujourd’hui subit les conséquences d’une ouverture aussi maladroite et libérale vers la chine. Avec une dette extérieure de 9 milliards de dollars, la Zambie est écartelée et ne peut rien contre les abus de la Chine.

 

La conquête de la RD Congo est en cours depuis l'avènement de Felix Tshisekedi. Jamais les compagnies occidentales ne pouvaient se permettre de telles violations. Le laisser aller de Félix Tshisekedi est très inquiétant. Le Chat n’est pas inquiété pour les petites souris congolaises qui doivent travailler d’arraches pieds dans les mines et pluies d’acide pour satisfaire un marché mondial qui dépend du pétrole grise, entendez, le Cobalt qui accompagne toujours la production du cuivre. Qui est congolais entre Felix Tshisekedi et Joseph Kabila ?

 

A titre de rappel, Tenke Fungurume a une production journalière de 5 à 7 millions USD, qui représente une capacité de cuivre de 190,000 tonnes /ans. A long terme, les gisements prouvés de Tenke Fungurume valent 200 milliards de dollars. Les américains avaient acquis ces gisements avec un pas de porte de 100 millions USD sur les 150 millions qu'exigé la RD Congo. Les américains vendront Tenke Fungurume aux chinois pour environ 2 milliards USD.

 

En tout et pour tout, la RD Congo est devenue le premier producteur africain du cuivre dont 50% sont assurés par les entreprises chinoises : Tenke Fungurume, Ruashi Mining/Lubumbashi, MMG et les différentes entreprises du consortium SICOMINES (Accord entre l’État congolais et les entreprises chinoises). S’ils pouvaient respecter les travailleurs Congolais et le code de travail congolais, il n’y aurait pas cette protestation qui a quand même causé de dégât matériel.

 

Les Demandes de Travailleurs

 

Environ 3000 personnes se sont révoltées et ont attaqués les cadres de management chinois qui ont dû se cacher dans le camp social pendant toute la journée. Se prenant en charge et après cassures de vitres, ils ont commencé à négocier avec les employeurs chinois et sont arrivés à une solution temporaire hier, vers 22:00 heure de Lubumbashi.

Dans leurs revendications, les travailleurs réclament ce qui suit :

  • La fin de cet isolement et le retour du shift normal ;
  • Le paiement de leur prime d’isolement ;
  • Le départ du staff dirigeant, entre autres : le DG et le responsable de l’usine;
  • Et bien entendu ils exigent surtout de la part de chinois de la considération et du respect de l’être humain congolais, car la période de l’exploitation de l’homme par l’homme étant déjà dépassée avec la colonisation.

Les chinois ont accepté de payer un montant provisoire, en attendant des calculs plus précis, pour la prime de confinement. Ils vont alterner une quarantaine de 14 jours payés; Les travailleurs qui étaient traités comme des esclaves et confinés malgré leur volonté pendant 2 mois sans retour à la maison seront finalement payés. Combien de temps va durer l’absence

de l’État, on n’en sait rien car clairement quel que soit ce que Moïse Ekanga dit pour protéger les entreprises chinoises et non les travailleurs congolais, il y a eu entorse à la constitution de la RD Congo.

 

Piétinement du Code de Travail Sous le Parrainage de Moïse Ekanga

 

Les législateurs ont écrit que “ Toute entreprise ou tout établissement fait parvenir, au moins une fois par an, au service compétent du ministère ayant l’emploi, le travail et la prévoyance sociale dans ses

attributions et à l’Office national de l’emploi, une déclaration sur la situation de la main-d’œuvre nationale et étrangère...” Article 218. “Le Ministre ayant l’emploi, le travail et la prévoyance sociale dans ses attributions détermine, par arrêté, les modalités … ainsi que les dérogations qui peuvent être autorisées en ce qui concerne certaines catégories d’entreprises ou de travailleurs”, Article 219. “Nul ne peut être chargé de l’administration ou de la direction d’un syndicat … En cas de nationalité étrangère et sous réserve de réciprocité…”, Article 241.

 

Depuis l’avènement de Felix Tshisekedi, il y a sensiblement un déferlement de chinois sans aucune qualification, trimbalant des interprètes à gauche et à droite, se comportant en conquérant et faisant fi de la constitution congolaise, chose qu’un étranger ne peut même pas rêver de faire en Chine. Rien qu'à Tenke Fungurume, il y a plus de 300 chinois dans le management. Pour la protection du travail congolais, ils ne pouvaient travailler que si et si seulement si, il n’ y a pas de qualification locales. Le RD Congo compte nombreux et techniciens qualifiés et formés dans des écoles comme Mutoshi et l’université de Lubumbashi.

 

Pour cacher ces forfaits, ils ont importés par pratique du « huo men », la petite porte de derrière ou corruption en chinois. Les entreprises chinoises ont compris comment détournés les lois de la RD Congo en utilisant les redevances minières pour corrompre les chefs coutumiers. Satisfaits, les conditions difficiles de travailleurs dans les mines ne sont plus leur problèmes.

 

Impacte Sur les Redevances Financières

Par ailleurs, la contribution des entreprises chinoises dans l’assiette fiscale a été sérieusement sectionnée de près de la moitié comparativement aux versements des entreprises sous gestion des occidentaux. Une fois de plus, l’ombre jaune de Moïse Ekanga plane derrière les coulisses,  travaillant non pas pour ses frères congolais, mais pour les chinois et sa poche. Les entreprises chinoises ont eu comme instruction de ne rien traite à la présidence de la république. Le tout est réglé  entre Moise Ekanga et l’’Ambassadeur de la Chine.

 

Enfin, ces entreprises ont de nombreux procès juridiques  en cours au niveau de différent tribunaux et instances judiciaires qui se chiffre en millions de dollars. Tous les récits ci-haut nous amènent à nous demander si réellement il existe toujours un État ou quel type de dirigeant sont au gouvernail de ce grand Congo, essoufflé et en déconfiture. Autant de questions qui, certainement, ne trouveront sans doute pas des réponses adéquates de la part de nos autorités du pays.

 

Importation du COVID-19

 

Pendant que tous les congolais sont appelés au respect des mesures de confinement, il se constate étrangement que des chinois continuent à venir en masse à Fungurume sans respect de ces mesures contre le covid-19, et cela au grand étonnement de tous les nationaux.

 

Ces braves agents de TFM ont démontré à la face du monde  à travers des actions de haute envergure que le congolais est  fatigué  du laxisme affiché par ses autorités devant ces investisseurs, surtout chinois, qu’il est aussi capable de se prendre en charge et défendre sa dignité sans faire recours à eux.

 

Voilà le type d’attitude qu’il faille encourager dans le chef de tous les congolais qui aspirent à un lendemain meilleur et surtout à la véritable jouissance de sa richesse. Les travailleurs lésés dans les autres entreprises chinoises devraient emboîter les pas à ceux de leur frère de Tenke Fungurumme. Les chinois contrôlent Presque gratuitement 200 milliards de nos richesses. Les travailleurs congolais doivent réclamer au minimum , leur droit d'être payé pendant cette période de Covid-19.

 

Au demeurant, on doit appliquer les lois en vigueur et mettre en exercice le code du travail. On ne peut pas atterrir à Pékin et commence à travailler le lendemain. Même chose en Amérique et dans tous pays civilisés. Felix Tshisekedi doit stopper son absentéisme et s’engager a soulevé la vie sociale de Congolais.

 

Nous savons que le Général de Lualaba a été dépêché à Tenke Fungurume et que le ministre y est attendu, mais c’est un peu en retard. Gouverner n’est pas réagir. Les politiques qui gèrent les travailleurs congolais, les conditions et qualifications des experts étrangers doivent être réexaminer et contrôler. En toute vérité, à l'Époque de Zaïre, il y avait une politique de valorisation, protection et  promotion des cadres congolais qui étaient strictement respectés. L’État doit protéger l'emploi de Congolais. Il faut refuse d’être la petite souris d’un capitalisme sauvage prôné par le leader chinois, Deng Xiaoping. Si les chinois de Hong Kong réagissent violemment contre le régime de Pékin, il faut faire très, très attention. Les travailleurs congolais ne doivent pas devenir des petites souris. Après tout, les chinois sont plus de 1.4 milliards et 84 millions de chômeurs et plusieurs centaines de millions de villageois pauvres. Pourquoi accepter de devenir un déversoir de leur trop pleins de chômeurs et villageois ?

 

 

 

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