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Richard Muyej — à la rescousse de la tour de Pise politique de Joseph Kabila

 

A Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Johannesburg, Londres, Bruxelles, Paris, Pékin et Washington, pour n’en citer que ces quelques villes, la démission du Gouverneur du Katanga continue à défrayer la chronique. Depuis son annonce, la presse internationale et nationale en a fait la une de ses annonces.

Au palais Présidentiel, le Président Kabila a nuitamment convoqué ce qui lui reste des fidèles des « leaders du Katanga » entendez les résidus politiques — en lingala, les bitula ou beaucoup mieux les bwaka nzoto —, car toute la crème de la crème et poids lourds de cette province ont déjà fait défection. Ils sont de l’autre côté de la barrière.

Au menu de cette réunion, comment anéantir ce Monsieur qui a osé défier le Boss ? Au sortir de cette réunion, l’ancien Ministre, révoqué pour incompétence, Richard Muyez est chargé de prendre la commande de ceux qui auront comme tâche de salir l’ex — Gouverneur frondeur.

Il fait sa première sortie à travers les médias dans la Radio Okapi. Pour lui le départ de « Moïse est un non-événement ». Il le traite de quelqu’un qui a consolidé sa richesse à travers le poste de Gouverneur de Province. Il décrie la manière utilisée par le partant.

Parlant du financement du Parti par Moïse Katumbi, il soutient qu’il s’agissait d’une dime qu’il rétrocédait à un parti qui l’avait porté à ce poste. Intervient alors dans l’émission organisée par la radio Okapi, un autre thuriféraire qui se lance dans un discours monologue dont le fond reflète la réflexion des caniveaux.

Dans ce feu croisé, intervient l’honorable Francis Kalombo qui rappelle qu’ensembles avec Richard Muyez, ils allaient chercher de l’argent chez Moïse pour financer le Parti alors que ce dernier n’était pas encore Gouverneur comme pour contredire les allégations de Richard Muyez.

Une simple rétrospective sur la vie de ce Monsieur Muyez actuellement haut en verbe nous renseigne que ce dernier fut enseignant à Kolwezi. C’est Gabriel Kyungu Wa Kumwanza qui l’a récupéré et l’introduit dans la politique.

Doté d’une amnésie volontairement sélective, il oublie la visite des Chambres froides de la Famille de Moïse qu’il avait visitées. Comme pour lui rappeler que Moïse était déjà dans les affaires quand lui s’adonnait à utiliser la craie. Tâche somme toute noble, car il contribuait à la formation de nos enfants.

Connaissant le salaire maigre dans ce secteur, je ne voudrai pas étaler la situation dans laquelle il vivait. Mais l’homme a une amnésie que lui fait remarquer l’organisation Human Watch dans cet extrait de son rapport :

« Le ministre de l’Intérieur de la RD Congo, Richard Muyez, ainsi que des officiers de police de haut rang ont déclaré à Human Right Watch lors d’entretiens menés en octobre et novembre 2014 que certains policiers avaient fait l’objet d’enquêtes, d’arrestations et de jugements de condamnation pour des crimes commis dans le cadre de l’Opération Likofi. Toutefois, selon six magistrats assignés à l’opération, interrogés par Human Rights Watch, aucun policier ayant pris part à l’Opération Likofi n’a été arrêté ni condamné pour des meurtres ou des enlèvements, même si certains ont été arrêtés et condamnés pour extorsion et d’autres crimes moins graves. "

Au cours d’une conférence de presse, "Muyej avait présenté deux personnes qui, selon lui, étaient les mêmes personnes que celles dans deux photos publiées dans le rapport. L’un était identifié comme ayant été tué lors de l’opération Likofi et le second comme étant victime de disparition forcée. Muyej également réclama une troisième personne dont la photo a été publiée dans le rapport et avait été répertorié comme ayant été victimes de disparition forcée, avait été devant un tribunal, jugé et libéré... Muyej avait fourni les noms pour chacun de ces trois individus aux médias assemblés."

Mais le Human Rights Watch avait vérifié les noms présentés par Muyej avec les noms des personnes qu’était dans le dossier. "L’information ne correspond pas. Les noms fournis à Human Right Watch par les membres de la famille des victimes ne portaient aucune ressemblance avec des noms présentés par Muyej". [Operation Likofi: Police Killings and Enforced Disappearances in Kinshasa,” which was released on November 18.   https://www.hrw.org/news/2014/11/20/human-rights-watch-response-press-c…]

Voici la condamnation de Human Right Watch : "L’échec du gouvernement congolais à agir suffisamment contre les violations des droits humains commises par ses forces de sécurité viole ses obligations juridiques internationales. Le droit international des droits humains oblige les gouvernements à mettre fin à l’impunité pour les violations graves des droits de l’homme en entreprenant rapidement, des enquêtes approfondies et impartiales sur les violations présumées des droits de l’homme, veiller à ce que les responsables de crimes graves soient poursuivis, jugés et dûment sanctionnés, et de fournir un recours effectif pour les victimes."

Quelles crédibilité ou réputation avez-vous donc ? Votre réputation, nous avons peur, est restée dans les toilettes de Kasulo à Kolwezi. Dès lors, comment peut-on mettre un poids mouche, et par surcroit menteur invétéré, contre un poids lourd d’un gabarit international comme le dernier Gouverneur de Katanga, Moise Katumbi Tchapwe ? Peut-on dire, un non-événement quand il y a un séisme politique, ou juste le fairplay d’un boxeur sonné qui n’attend que le gong pour aller respirer et récupérer.

Le Sénateur She Okitundu est monté au créneau pour dire que depuis deux années, Moïse ne participait plus aux activités du Parti, mais seulement, il a oublié de reconnaître que dans l’entre-temps pendant ces temps le miel continuait à couler. Moïse continuait à financer le Parti (il continuait à payer sa dime dixit Muyej).

Si c’était un non-événement, selon le camp de Kabila, pourquoi, Kabila a-t-il instruit la Direction Générale de l’immigration de l’empêcher désormais de quitter le territoire national ? Pourquoi son camp lance-t-il une campagne à travers les réseaux sociaux en postant une vidéo d’une interview que Moïse avait accordée à Jean Marie Kasamba   en 2006 ?

Dans cette interview il promettait de continuer à soutenir le Président Kabila et qu’il fustigeait le départ du Parti de l’honorable Kamerhe. A ce sujet, il sied de rappeler à She Okitundu que cela faisait deux années que Moïse cherchait à faire entendre la raison au sein du Parti en vain.

Nous sommes à une année de la fin du mandat constitutionnel du Chef de l’Etat, autorité morale de sa Majorité. Comment expliquer que cette majorité ne puisse présenter aucun candidat d’alternance pour conserver le pouvoir ? Comment expliquer qu’au sein d’une plateforme politique responsable qu’on ne puisse pas réfléchir sur la fin du mandat dans une année et ne pas entrevoir la désignation d’un candidat au nom de celle-ci pour briguer la magistrature suprême du Pays ? Silence radio.

Celui qui évoque ce cas est un marginal ou qualifié de frondeur. Cela traduit l’intention manifeste de ne pas organiser des élections et de surcroît violer la Constitution. Dès lors où se trouve le procès d’intention qu’on veut coller à Moïse ? Hier Moïse a pris l’engagement d’accompagner le Président Kabila tout au long de ses deux Mandats tant qu’il continuait à respecter la Constitution. Peut-on qualifier de traître quelqu’un qui dit la vérité à son Chef ? Ne dit-on pas que le meilleur collaborateur est celui qui sait dire à son Chef qu’il file du mauvais coton ?

Malheureusement Kabila n’aime que les flatteurs. Toutes les délibérations de leurs réunions même les plus restrictives et secrètes sont connues juste après leur réunion. Cela traduit qu’autour du Président, la majorité n’épouse pas ses vues auquel cas le secret serait gardé.

La politique est dynamique. Si le Président Kamerhe qui connaissait mieux que quiconque le Président Kabila a pris sa liberté de mouvement ; sa liberté idéologique et de parole, c’est que le départ de Moïse dont personne n’ignore la fraternité qui le liait au feu Ambassadeur Katumba est un événement. Il suffit de voir comment cette nouvelle s’est répandue dans la presse locale, internationale et les réseaux sociaux dans la toile.

Non ! Muyej, vous ne représentez rien. La preuve est que vous avez été battu aux élections législatives passées alors que vous étiez ministre en fonction. Nous savons tous que la gratitude n’est pas vôtre caractéristique, mais soyez au moins reconnaissant envers la personne dont le bonus des voix engrangées lors des élections législatives de 2006 vous a permis d’être repêché et devenir Député.

L’histoire est têtue, mais vous êtes ingrat. Demain quand Kabila sera parti, vous serait parmi les premiers à le critiquer. Il en est de même du jeune ministre de la Santé, Kabange Numbi façonné hier par Moïse, qui espère aujourd’hui faire partie du bataillon monté pour combattre son bienfaiteur d’hier, Moïse.

On ne crache pas sur la main qui vous a nourri dit-on. Je me garde de ne pas citer les noms de certains qui aboient aujourd’hui qui ont été vu hier défilé devant Moïse pour retirer une enveloppe.

Quant à Lambert Mende Omalanga, au lieu de pérorer à travers une chaîne de radio étrangère en disant que le Gouvernement va diligenter les magistrats pour aller enquêter sur la gestion de Moïse, il faut commencer par demander aux mêmes Magistrats de commencer par enquêter sur les membres très proches de Kabila que le peuple a vus venir en babouche et qui affichent aujourd’hui une richesse ostentatoire. Où sont partis les 29 milliards de dollars (2001 à 2013) que rapporte les données de la Banque Mondiale depuis l’accession de Joseph Kabila au pouvoir ? A-t-il construit une seule école à LODJA ?

 

Le Peuple sait que Moïse fût homme d’affaires avant d’être Gouverneur. Et vous ? Nomade politique. Si Kabila contribuait juste 1 dollar -- en assumant qu’il n’y ait pas d’escroquerie -- pour chaque gros mot que vous avez utilisé pour le défendre, pour bâtir quelques écoles a Loja,  n’auriez vous pas concurrencer le très populaire Moise Katumbi qui l’a fait plusieurs fois, par élan patriotique pour soulever les déshérités et la jeunesse?

Vous êtes spécialiste des pirouettes politiques. Cette fois-ci, serait la dernière car vous defendez une Tour de Pise politique dont la fondation est touchée et par consequent,  fortement inclinée et ne demande q'un petit coup de pouce... Il y a beaucoup de mécontents au sein de la majorité présidentielle, la liste de défections va très bientôt s’allonger. A très bientôt nous feront les comptes.

 

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