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Celestin Kanyama, la terreur de Kinshasa

Sanctions ciblées contre le Chef de la police de Kinshasa pour violence policière contre les civils en RDC

WASHINGTON - Aujourd'hui, le bureau de Foreign Assets Control (OFAC) — Contrôle des Avoirs Etranger — Département Américain du Trésor du (OFAC) a sanctionné un fonctionnaire du gouvernement congolais, Célestin Kanyama, en vertu de l'Executive Order (EO) 13413, tel que modifié par le décret 13671, qui autorise la désignation des personnes pour conduite spécifiée "contribuant au conflit" en République démocratique du Congo (RDC).

Plus précisément, l'OFAC a désigné Kanyama d’être responsables ou complices, ou engagés dans les activités qui directement ou indirectement, ciblent les femmes, les enfants ou les civils par la commission d'actes de violence, d'enlèvement ou le déplacement forcé en RDC, et pour être un chef de file d'une entité qui a, ou dont les membres sont engagés dans une telle conduite. En conséquence des actions d'aujourd'hui, tous les actifs de l'individu désigné qui sont basées aux États-Unis ou sous le contrôle des personnes [physique et morale] américaines sont gelés, et les personnes [physique et morale] américaines sont généralement interdites de se livrer à des transactions avec lui.
 
L'action d'aujourd'hui ne vise pas le peuple de la RDC. C’est destiné à modifier le comportement des individus impliqués dans la violence contre les civils. Le Bureau conjoint des droits de l'homme des Nations Unies a indiqué que le début de l'année 2015 a été marqué par «une augmentation du nombre de violations des droits politiques et des libertés publiques » commis par les agents du gouvernement de la RDC, en particulier par la police. Dans plusieurs provinces, les forces de sécurité des manifestations organisées pour opposer un nouveau projet de loi électorale que beaucoup craignaient permettrait le Président Kabila de briguer un troisième mandat avaient violemment réprimées. Les affrontements entre la police et les manifestants ont continué cette année.
 
« Comme le mandat constitutionnel limité du Président Kabila s’approche de sa fin en Décembre, le régime est engagé dans un modèle de répression, y compris l'arrestation de membres de l'opposition et la répression violente des manifestations politiques, tout pour éviter la planification des élections nationales», a déclaré John E. Smith, Directeur par intérim de l'OFAC. «L’action aujourd'hui du Trésor envoie un message clair que les Etats-Unis condamnent la violence et la répression des actions du régime, en particulier ceux des Célestin Kanyama, qui menacent l'avenir de la démocratie pour le peuple de la République démocratique du Congo
 
Célestin Kanyama
 
Général Célestin Kanyama est le commissaire provincial de la Police nationale (PNC) congolais pour Kinshasa. Sous sa direction, les forces de la Police sont engagées dans le ciblage des manifestants civils par des actes de violence.
 
Kanyama était le commandant principal de l'opération Likofi, une opération policière entre fin 2013 et début 2014 qui a été mis en place pour lutter contre la délinquance criminelle à Kinshasa. Toutefois, l'opération n'a pas fait appliquer la loi à Kinshasa, mais a utilisé des tactiques violentes illégales pour établir un climat de peur. Au cours de cette opération, Kanyama était responsable des exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées. Dans des raids à travers la ville, des policiers en uniforme portant des masques noirs ont traîné les suspects hors de leurs maisons la nuit à main armée sans mandat d'arrêt. Au moins 50 jeunes hommes et garçons ont été tués, et plus de 30 ont été signalés  être "disparu" forcés pendant l'opération.
 
En Janvier 2015, pendant le mandat de Kanyama en tant que le Commissaire de la Police de Kinshasa, plus de 40 personnes ont été tuées lors de manifestations à Kinshasa, y compris au moins 20 personnes mortellement abattu par les forces de sécurité. Les manifestants protestaient contre les modifications proposées à la loi électorale que de nombreux Congolais avaient cru, permettrait le président Joseph Kabila de rester en fonction au-delà de sa limite constitutionnelle de deux mandats.

 

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