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Troupes ONU en Ituri

Une Attaque Présumée De Milices Tue Au Moins Vingt Civils Dans Le Nord-Est De La RD Du Congo

Des femmes et des enfants ont été tués parmi au moins 20 civils assassinés dans la province d'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, ont indiqué dimanche à l'AFP des responsables locaux.

"Nous avons pour l'instant 20 personnes tuées et 17 blessées, dont certaines admises à l'hôpital", a déclaré à l'AFP Adel Alingi, administrateur du territoire djuguais, ajoutant qu'une milice régionale notoire était soupçonnée d'avoir perpétré le dernier massacre du samedi au dimanche.

Un autre responsable local a déclaré que 22 personnes avaient été tuées.

Pilo Mulindro, chef de tribu, a déclaré à l'AFP par téléphone que "les victimes sont de tous âges, des enfants, des jeunes, des femmes et des vieillards, tués à la machette, au couteau ou à l'arme à feu".

Les autorités locales ont blâmé la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) pour le massacre, l'un des dizaines de groupes armés répartis dans le pays ravagé par le conflit.

La CODECO est accusé du meurtre de centaines de civils cette année seulement.

Ses membres sont principalement issus de l'ethnie lendu, qui sont principalement des agriculteurs, et se heurtent à plusieurs reprises avec la communauté hema de commerçants et éleveurs en Ituri - une région riche en or et en pétrole.

Pour l'ensemble du pays, le nombre de victimes de violences ethniques s'élève à près de 1000 depuis décembre 2017.

Selon le HCR le 8 mai, le bilan de cette année a fait au moins 274 morts et 200 000 personnes qui ont fui les violences.

Dimanche, l'attaque est apparemment venue d'une zone Lendu alors que les victimes étaient de l'ethnie Hema, a indiqué une source locale.


Dans le territoire de Djugu, qui couvre plus de 8 000 kilomètres carrés (3 000 miles carrés), les villages des deux groupes sont entrecoupés et le porte-parole militaire Jules Ngongo a déclaré à l'AFP: «Aucune armée au monde ne peut être partout dans une zone comme Djugu».

Deux bataillons de l'ONU sont également en poste dans la province et sont soutenus par les troupes des forces spéciales uruguayennes, a déclaré fin avril la mission de maintien de la paix de l'ONU MONUSCO.

Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées dans la région entre 1999 et 2003. Selon l'ONU, la plupart des victimes ont été ciblées parce qu'elles étaient hema.

Le conflit a ravivé ces dernières années et un rapport de l'ONU a déclaré en janvier que certains décès pourraient constituer un «crime contre l'humanité».

(AFP)

 

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