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Joseph Kabila, Albert Yuma, Felix Tshisekedi,  Ramazani Shadari, Tambwe Mwamba

URGENT — De la Dynamite ! Joseph Kabila Blâme Ouvertement la Politique de Félix Tshisekedi

« On doit arrêter ce diable. S’il refuse de nommer Ronsard Malonda à la tête de la CENI, il aura franchi la ligne rouge ! » décrète Emmanuel Shadary Ramazani. Le grand perdant de l’élection présidentielle de décembre 2018 a retrouvé des couleurs. Après une longue dépression au cours de laquelle il avait menacé de se suicider, l’héritier du Raïs qui se voyait déjà vizir à la place du vizir n’avait pas supporté les quolibets et les moqueries dont il avait été la victime après avoir été étrillé par Martin Fayulu lors des dernières présidentielles.

 

Ultime baume au cœur pour l’homme fort du PPRD, dimanche dernier, devant le gratin des FCC convoqués par Joseph Kabila dans son repli de GLM, l’ancien président avait déclaré : « J’en veux à ceux qui m’ont conseillé de choisir Félix Tshisekedi. Je savais que lui et son père n’étaient pas sérieux. Aujourd’hui il agit comme un bandit. Nous n’aurions pas tous ces problèmes si nous avions forcé pour mettre Shadary ».

 

Après les épisodes douloureux de l’éviction du général John Numbi qui a fait les frais de la nouvelle mise en place dans l’armée et de la trahison de l’ancien Président de la Cour Constitutionnelle Benoît Lwamba, exfiltré par le nouveau président en Belgique, la situation des FCC est grave ! De 11 h 30 à 14 h, tout ce qui compte dans la famille de l’ancien Chef de l’État s’est retrouvé autour de lui pour voir comment arrêter la dérive dans laquelle Félix Tshisekedi les entraîne.

 

« On doit agir ! Si rien n’est fait, il nous arrêtera tous les uns après les autres ! » murmure un des caciques des FCC. En 18 mois, la peur a manifestement changé de camp. Après avoir placé Vital Kamerhe, son directeur de cabinet, sous les verrous pour le dossier des 100 jours, Félix Tshisekedi se sent libéré de l’engagement auquel il avait souscrit dans l’accord qui le lie avec son prédécesseur de ne pas fouiner dans le passé. Or, les placards des FCC sont remplis de cadavres. Sur la sellette, Augustin Matata Ponyo et son ministre des finances Kitebi qui ont dépensé en cash des dizaines de millions de dollars pour un des éléphants blancs les plus emblématiques des cinq dernières années à Bukanga Lonzo. On trouve également Albert Yuma. Sa gestion opaque défraie la chronique. Des syndicalistes de la Gécamines crient au scandale. Des puissantes ONG exigent des comptes. Le Trésor américain est aux aguets. Les accusations de blanchiment d’argent et de corruption pleuvent. Des contrats miniers ont donné lieu à des transferts colossaux d’argent ayant échappé à la Gécamines et au Trésor congolais. Des avances perçues auprès de certaines compagnies pour soi-disant apurer le compte courant fiscal de son entreprise n’ont pas été comptabilisées par les services fiscaux. Plusieurs centaines de millions de dollars ont donc été divertis par le puissant patron de la FEC qui traîne à ses basques des casseroles de plus en plus bruyantes. Le peuple congolais attend impatiemment que la justice passe sur celui qui a dilapidé le trésor de la famille.

 

Et c’est précisément dans le secteur minier que l’ex-président blâme ouvertement la politique de son successeur. « Il demande des avances aux compagnies minières qu’il consomme en dépit du bon sens. Il ne planifie rien et ne se rend pas compte que ce sont des prêts remboursables. Il ne sait pas compter. Pour lui un plus un ne font pas deux, mais dix. Il est en train de ruiner tout ce que j’ai fait dans ce secteur ! ». Quant à la politique monétaire actuelle et les fluctuations du taux de change, Joseph Kabila ne décolère pas : « Que croit-il avec la baisse du taux de change ? La Banque Centrale n’a plus aucune réserve. Il se voit obligé de mendier auprès du FMI, de la Banque Mondiale et de la BAD des devises qui partent en fumée. La BCC est réduite au rôle d’un simple cambiste ».  

 

Pour les FCC et leur chef, le constat est amer. Sur tous les plans, à leurs yeux, l’accord qui devait leur permettre de revenir au pouvoir en 2023 est violé. Et la crise économique consécutive au COVID19 ne vient pas arranger les choses. Après avoir fait le tour de la question avec sa famille politique, Joseph Kabila a décrété que tous les ministres FCC doivent désormais suspendre et arrêter toutes les actions qui pourraient donner du souffle à son successeur qui l’a trahi ».

 

Après avoir congédié toutes la petites troupes, le Raïs a pris le président du Sénat, Alexis Thambwe sur le côté, afin de lui dire de manière énigmatique, « Préparez-vous honorable Président, septembre approche. Votre tour arrive bientôt ! ».

 

Après les marches de l’UDPS et de LAMUKA, le peuple congolais sait que la bataille de la CENI n’est pas encore gagnée. Pour les FCC et leur autorité morale, la désignation de Ronsard Malonda à la tête de la CENI est une question de vie ou de mort. Pour avoir une chance de se représenter en 2023, Joseph Kabila tient à tout prix à placer son homme de paille qui est le parfait clone de Corneille Nangaa. Pour 80 millions de Congolais, il y va surtout de la survie de la démocratie et de leur espoir de pouvoir enfin choisir librement leurs dirigeants à la faveur d’élections libres et transparentes. Le mois de septembre s’annonce déjà chaud en RD Congo.

 

A très bientôt

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