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Corneille Nangaa , Joseph Kabila, Emmanuel Shadary

Washington Post — Editorial: Pourquoi L'Election au Congo le Dimanche Sera Une Parodie, par le comité de rédaction

Pendant deux ans après l’expiration officielle du mandat du président Joseph Kabila, la République démocratique du Congo n’a pas réussi à organiser une élection pour choisir un successeur. C’est en grande partie la faute du corrompu M. Kabila, qui s’est attardé dans ses fonctions et a traîné les pieds dans les préparatifs des élections.

Cette année, sous forte pression nationale et internationale, lui et sa coterie ont choisi un successeur fidèle et ont promis que le scrutin se tiendrait le 23 décembre. Après un autre retard, un vote est prévu dimanche dans la plus grande partie du pays. Mais le farrago de deux années de fausses promesses, complétées par la violence et la répression de ces dernières semaines, constitue une parodie. Le peuple congolais mérite mieux.

Ils méritent mieux parce que le pays, qui représente les deux tiers de la taille de l'Europe occidentale, repose sur d'immenses gisements de richesses minérales qui n'ont pas été utilisés pour en faire bénéficier plus que l'élite dirigeante. Ils méritent mieux, car ce vaste territoire centrafricain n’a pas encore connu un transfert de pouvoir démocratique pacifique depuis l’indépendance de la Belgique en 1960 et a souvent été un chaudron de misère et de morts, marqué par la violence sexuelle, les enfants soldats et le chahut des milices rebelles. .

Le peuple congolais a besoin d’une occasion de défier la chicane et la répression d’un régime déterminé à éviter une véritable élection concurrentielle. Malheureusement, des candidats crédibles de l'opposition ont mené une bataille difficile. La derniere combine électoral est arrivé quelques jours avant le vote prévu du 23 décembre. Un mystérieux incendie s'est déclaré dans un entrepôt contenant des milliers de machines à voter. La commission électorale a annoncé un retard du vote d'une semaine, ce qui a suscité l'incertitude.
Cette semaine a apporté encore plus de signes de subterfuge. La commission électorale a annoncé que le vote serait reporté au mois de mars dans trois villes, Beni, Butembo et Yumbi, qui représentent plus de 1,2 million des quelque 40 millions d’électeurs inscrits au Congo et constituent un fief de l’opposition à M. Kabila. L'explication selon laquelle une épidémie d'Ebola en cours près de deux villes mettrait en danger les électeurs était boiteuse.

Le report perturbe le processus électoral; Les électeurs de ces trois villes se font dire qu'ils pourront voter après la nomination d'un nouveau président.
Le 10 décembre, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont renouvelé les sanctions à l'encontre de 14 personnes responsables d'atteintes aux droits de l’homme et d'entrave au processus électoral au Congo, notamment l'ancien ministre de l'Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, qui a été choisi par M. Kabila mais qui n'est guère populaire.

Le gouvernement a expulsé les E.U. ambassadeur.
L'administration Trump a imposé des sanctions ciblées au régime de Kabila, mais n'a pas été assez forte ces derniers temps pour se prononcer en faveur d'élections libres et équitables. De loin et largement bipartite, la Chambre a récemment adopté un projet de loi très énergique prévoyant l’application de sanctions à l’encontre des fonctionnaires qui font obstacle à la démocratie et aux droits de l’homme. Le Sénat devrait faire de même en janvier. Les dirigeants corrompus du Congo doivent entendre un message fort et sans équivoque selon lequel des élections truquées et volées ne sont pas de la démocratie.

 

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