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Patrick Mbeko

L’ultra-nationaliste Patrick Mbeko tire la sonnette d’alarme : Le risque de déflagration est réel en 2023

Peu importe la personne qui présidera la CENI et en dépit du fait que Félix Tshisekedi a positionné ses hommes de confiance dans les principales institutions de la République, une chose est certaine : les élections de 2023 ressembleront à celles de 2018.

 

Le « Tout sauf Joseph Kabila » de 2018 se transformera en « Tout sauf Félix Tshisekedi » en 2023.

 

Ce sera un vote sanction. Tout celui qui se dressera contre Félix sera soutenu par la population. Son pouvoir étant perçu comme un pouvoir tribal, les gens se positionneront non pas contre un candidat, mais contre un groupe particulier incarné par un individu.

 

La montée en puissance des exaspérations à l’égard de nos compatriotes du Kasaï risque de plonger le pays dans une terrible situation d’instabilité, d'affrontements ethniques voire de guerre civile. Je le dis depuis 2019. Et si cela devait arriver, alors on assistera à une fracture terrifiante entre d’un côté les Congolais toutes tendances confondues et de l’autre nos compatriotes du Kasaï.

 

Ces derniers seront traqués dans plusieurs coins de la République, à commencer par les quartiers populaires de Kinshasa. L’armée et les services de sécurité seront également divisés, et il ne faudra pas être surpris de voir des officiers Kasaïens écartés, à défaut d’être neutralisés.

 

Quand je le dis à certains responsables politiques et même à des proches de Félix Tshisekedi, certains me répondent que je suis alarmiste. Certains Tshilombistes sont si confiants qu'ils s'en moquent.

 

Le pouvoir enivre, rend sourd et aveugle.

 

Et pourtant, tout observateur averti peut bien voir que l’on s’achemine vers quelque chose de dangereux. Le risque de voir la République se fissurer de manière irréversible est réel. En fait, Félix Tshisekedi a vraiment manqué de tact dans sa façon de diriger le Congo.

 

En procédant à des nominations de nature tribale, en flirtant avec Paul Kagame avec la « bénédiction » et la complaisance de nombreux Kasaïens, en laissant ses partisans faire n’importe quoi dans le pays, il a semé une certaine animosité dans les cœurs et les esprits, et ce à tous les niveaux de la société congolaise.

 

Je n’aime pas trop ce que je vois

Je répète encore une fois ce que j’ai dit la dernière fois : je n’aime pas trop ce que je vois. Si ce pouvoir ne corrige pas le tirs, alors il n’aura que ses yeux pour pleurer. Et avec lui, toute une catégorie des Congolais. Et ce sera vraiment dommage...

 

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