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Moise Katumbi, Etienne Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba

RD CONGO — POURQUOI FAUT-IL UN SOULEVEMENT POPULAIRE APAISE POUR RECUPERER LA DEMOCRATIE ET L’ETAT DE DROIT

Pour ceux qui doutaient encore de la détermination et la capacité du peuple congolais à arracher à n’importe quel prix leur démocratie, le petit épisode de Kasumbalesa aura été, un prélude de ce qui va venir si le président Joseph Kabila continue à jouer au sourd-muet tout en se réfugiant derrière un dialogue auquel, selon le recoupement de deux sources très sures, lui-même ne croit pas. Et pour preuve, il vient de débloquer une très grosse somme de tripler la mise en louant les services de lobbying d’un ancien Chef du Parti Républicain et ancien gouverneur d’un Etat du sud des Etats-Unis.

Quelque soit ce qui se passe à l’autre bout de l'Atlantique, la pression au pays est manifeste et comme dans un ballon d’air, si vous comprimez un côté du ballon, la pression se dépasse à l’autre bout. Si vous croyez avoir calmé Kasumbalesa, vous ne faites en réalité que déplacer la pression à l’autre bout du pays, car l’Etat d’esprit est le même partout au Congo. Les Congolais dans l’unanimité veulent le respect de la constitution et le départ de Joseph Kabila au 20 décembre 2016. Toute nouvelle excuse ne sera qu’une étincelle dans une balle métallique pleine de poudre explosive…  

Pour le cas d’un ballon d’air ou le case de la tension sociopolitique courante en RD Congo, il suffit d'une petite aiguille pour ponctuer et faire éclater le ballon d’air. Il est impossible aux services de sécurité de Joseph Kabila d’empêcher ce qui va venir.  

Disons-le tout de suite, il y aura un soulèvement populaire et comme nous allons le voir, c’est ne pas une mauvaise chose. Nous donnerons un exemple comment les leaders de l’opposition peuvent contrôler et instrumentaliser un soulèvement populaire positif et en douceur et sans effusion de sang. Cela demandera la coopération de services de sécurité de Joseph Kabila pour ne pas antagoniser le peuple dans l’exercice de leur droit garantit par la constitution.

Nous comprenons ceux qui veulent forcement éviter l’écoulement du sang et nous comprenons aussi ceux qui veulent actionner la rue en cas de l’entêtement du régime a violé la constitution. Mais, nous allons donner une troisième voie apaisée qui est différente du scénario catastrophique que pense la communauté internationale.

I. LES MILLE ET UNE EXCUSES DE JOSEPH KABILA

Voici la frustration du peuple qui est illustré dans cette la longue liste des excuses qui ont occasionné l’ascension de Joseph Kabila et maintenant sa quête d’une présidence à vie.

1.  Je n’ai pas 40 ans pour être Président de la République, on baisse l’âge minimal ;

2. Je n’ai pas le cursus scolaire, les années, les grades inférieurs, les applications pour être au sommet d’une armée régulière, on me bombarde général major de l’armée ;

3. Je risque de prendre une curée aux élections à 2 tours [2011], on mange un tour… ;

4. Je dois céder le pouvoir en décembre 2016, tiens pourquoi ne pas bloquer l’argent de la CENI, initier un dialogue de dupes dont les résultats sont préétablis pour avaliser mon glissement et ainsi contourner les articles cadenasses et inviolables de la constitution ?

Vous conviendrez avec nous qu’aucun peuple ne peut accepter excuse sur excuse. L’une des raisons que nous sommes ici sur la terre c’est la poursuite du bonheur. Cela ne devrait pas être l’apanage de juste quelques personnes. La poursuite du bonheur devrait être à la portée de tout citoyen congolais, et cela d’Idiofa à Sandoa en passant par Muchaha et non pas juste pour ceux qui sont bien connectés. En fait, si le Congo était un homme, on serait à court d’arguments après 56 années, qu’il faille toujours accoucher des formules compliquées pour satisfaire ceux qui tiennent le pouvoir.

II. LA PHRASE TABOU DE JOSEPH KABILA

Pourquoi ne pas demander à Joseph Kabila de prononcer ces quelques mots publiquement : « Je ne serais pas candidat à ma propre succession » ? Cela va dans le premier temps désamorcer la bombe populaire. Cela éviterait également des formules compliquées (1 + 4, 1+ 10, 1 + 100  et 1+ n) qui ne servent que de bandages à un problème qui demande la chirurgie. Ces excuses ne feront que reporter l’échéance à confronter les démons du Congo et les passer a nos enfants.

III. SOULEVEMENT POPULAIRE APAISE - DEFINITION

Curieusement, c’est un certain Andjelo Cherty, qui nous semble avoir trouvé la sagesse en mettant en exergue le malentendu de la communauté internationale vis-à-vis de la situation de la RD du Congo.

 « Il y a un malentendu du “soulèvement populaire” par le peuple de la République démocratique du Congo (hommes politiques, sociétés civiles, militaires, des forces de l’ordre et des civils) », avait-il écrit. Pour lui le mot soulèvement a une connotation négative, mais ça ne devrait pas être ainsi. Il définit un soulèvement populaire comme :

1. Une révolte populaire contre un gouvernement ou ses politiques ;

2. Un acte ou une instance de lever ou de se lever.

Pour Andjelo Cherty, « la communauté internationale présente ce soulèvement populaire congolais dans leur contexte, comme si le peuple congolais sera en train de piller avec violence ».

Remarquons d’entrée de jeu que le peuple est taxé de violents et pilleurs. Il demande que l’on puisse éduquer explicitement les Congolais et de passer le même message suivant a la communauté internationale (les partenaires) : « Le soulèvement populaire du peuple congolais peut être organisé pacifiquement de la façon suivante :

IV. SOULEVEMENT POPULAIRE APAISE - ORGANISATION PACIFIQUE

  • Tous les travailleurs des gouvernements centraux, provinciaux et locaux ne devraient pas aller travailler pendant 72 heures (minimum) ;
  • Tous les travailleurs congolais dans les secteurs privé et public ne doivent pas aller travailler pendant au moins 48 heures (minimum) ;
  • Et tous doivent aller en toute quiétude et se rassembler autour de (Sit-in) de tous les bureaux de la Présidence, bureau du Premier ministre, l’Assemblée nationale et du Parlement dans tout le pays ;
  • ils doivent commencer tôt le matin 6 h à 18 heures (12 heures par jour). Ils devront prendre des tours toutes les 4 heures alors que les deuxièmes groupes apporteront de la nourriture et des boissons pour les premiers groupes, puis les troisièmes groupes vont faire la même chose pour les deuxièmes groupes. »
  • L’horaire pourrait être segmenté entre trois shifts : 6-10 ; 10-14 ; et 14-18 heures »

Cela cadrerait très bien avec ce que nous avons toujours conseillé pour exciser la dictature de la République démocratique du Congo. On métra ainsi fin à l’impunité, la fin aux cycles de violence, les formules compliquées de gestion du pays et chaque Congolais pourrait se lancer dans la poursuite du bonheur et pas tout simplement les biens connectés.

Qui a dit à Joseph Kabila qu’il est un petit dieu ? Que ceux qui le lui ont dit lui disent la vérité que l’heure de son départ a sonnée.

A très bientôt.

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