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Francois Beya

RD Congo : Anatomie d’un faux coup d’État contre Felix Tshisekedi : La peur a-t-elle changé de camp ?

La nouvelle selon laquelle François Beya, le Conseiller Spécial de Felix Tshisekedi, a été interrogé et passé la nuit à l’ANR sous motif d’un coup d’État raté s’est répandue comme une trainée de poudre. Selon George Kapiamba qui lui a rendu visite, François Beya ne semble rien comprendre de cette interpellation. «Il est soupçonné d’avoir participé à des réunions mettant en cause la sécurité de l’État».

 

Si réellement François Beya avait l’intention de nuire à Felix Tshisekedi, n’est-ce pas que le régime serait déjà tombé?  

 

La «contagion» de coup d’État en Afrique

 

Si l’objectif est de décourager les militaires à faire un coup d’État, alors ils ont fait l’inverse. D’où vient cette confusion ponctuée par tant de discordanceet sens critique au haut sommet de l’État? Ya t-il une psychose à la présidence?  

 

Il est vrai que l’Afrique est en prise d’une «contagion» où les chefs militaires opèrent les coups d’État, en déposant les présidents civils. Le Burkina Faso, le Tchad, la Guinée, le Mali et le soudan ont attrapé cette contagion. Le point carré de Felix Tshisekedi pense que quelque chose est en gestation. Mais quoi au juste?

 

Une grosse fissure au Palais de la Nation

Selon nos fins limiers, l’ordre pour auditionner François Beya est venu de Felix Tshisekedi lui-même qui avait donné les instructions à partir d’Addis Abeba. Après cette interrogation, on lui a arraché beaucoup de prérogatives, semble-t-il. Une situation humiliante pour François Beya, car il est le Conseiller Spécial du Président et il a préséance vis-à-vis de l’ANR qui doit lui faire rapport et non l’interrogé ni l’incarcéré.

 

Selon nos fins limiers, la commission de l’audit n’est pas encore prête. Cependant, le verdict de cette interrogation ne sera jamais rendu public. Nous savons que sous l’impulsion de Felix Tshisekedi, on a également arraché à François Beya, les autorisations de vol. Est-ce un prélude de renforcement de l’ANR pour jouer le même rôle tant décrié par l’UDPS du temps de Joseph Kabila et qui avait valu de sanctions internationales contre Kalev Mutond?

 

Il n’est pas un secret que le Président Felix Tshisekedi est très mal entouré et qu’il est tiraillé d’une part par sa maman et de l’autre par sa femme dans la prise de décision. Par ailleurs, il a une myriade de conseillers sans expérience professionnelle qui sont venus de la diaspora d’où la plupart étaient des plongeurs vivant grâce à leurs épouses. Du jour au lendemain, avec l’accession inattendue de Felix Tshisekedi au pouvoir, ils ont tous plié bagage pour descendre sur Kinshasa, où ils se sont distingués dans la corruption et les détournements de deniers publics.

 

Comme résultats, les quelques conseillers qui ont de l’expérience doivent travailler doublement pour combler le vide. C’est le cas du conseiller spécial François Beya qui doit rester au four et moulin pour corriger nombreuses bévues, au détriment de sa santé qui lui échappe de plus en plus par suite de l’âge et voir même d’un minage de ses nombreux ennemis?

 

Guerre déclarée entre les Balubas de Mbuji-Mayi et de Kananga ?

En effet, le point carré de Felix Tshisekedi est dorénavant fissuré avec l’éjection de Jean Marc Kabund, un homme fort du régime, qu’on a fait descendre de son piédestal, dans une affaire banale de violation de code de route. Pourquoi le président Félix va-t-il ordonner depuis Addis Abeba de telles instructions? Est-ce que la peur a changé de camp?

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

Ce qui n’est pas dit à haute voix et qu’il faut lire entre les lignes est le fait que les balubas de Kananga ne se retrouvent plus. Il y a, en effet, une lutte intestine pour les écarter de postes stratégiques et François Beya est entrain de payer le prix. Sa position stratégique est très convoitée.

 

La méfiance des Occidentaux

On peut dit-on «emmenez le cheval à l’abreuvoir, mais on ne peut pas le forcer à boire». On a donné la présidence à Felix Tshisekedi, mais on ne peut pas diriger pour lui. Dans les milieux diplomatiques, le Président Felix Tshisekedi est une grande déception et une consternation pour les Congolais. Personne ne pouvait imaginer que le fils du sphinx de Limete pouvait être un abruti.

 

Dorénavant, son incompétence et la corruption qui gangrènent son point carré irritent les Occidentaux qui avaient avalisé sa prise de pouvoir malgré sa perte contre l’opposant Martin Fayulu aux élections de 2018.

 

Dans l’entre-temps, la campagne électorale présidentielle de 2023 n’est plus qu’à 16 mois. Avec un bilan aussi négatif doublé d’un malaise sérieux entre les balubas de Mbuji-Mayi et de Kananga, Felix Tshiekedi ne pourra pas gagner plus de 5 % de voix aux élections de 2023.

 

Quel fétiche pourra tout-il le maintenir au pouvoir?

 

 

Dictature comme la seule option de gouvernance ?

 

Pour l’horizon 2023, Felix Tshisekedi a deux options. Il peut soit (1) «glisser» les élections pour une date ultérieure comme son prédécesseur ou (2) organiser les élections, tricher massivement et défier une fois de plus le peuple congolais.

 

Dans un tel scénario, il a besoin d’une ANR pour renforcer la surveillance des opposants, instrumentaliser de faux procès et installer un État de terreur. Mais la voie de la dictature est généralement une voie à sens unique. Il est impossible de refaire chemin aussitôt qu’on a gouté à la dictature.

 

Par ailleurs, au premier signe des intentions de nouveau glissement, il y aura beaucoup des forces politiques internes qui vont se jeter dans la rue.

 

Au demeurant, on ne peut pas couper une branche sur laquelle on est assis sans tomber. Jusqu’à nouvel ordre, François Beya était le gardien de temple et utilisait tant de tact pour couvrir les bêtises de son chef. Il pouvait faire un coup d’État avec tant d’aisance, connaissant tous les secrets de l’État.

 

Les semaines et mois qui vont venir seront déterminants pour l’avenir de la RD Congo et le peuple congolais. Plusieurs observateurs trouvent que le régime veut tout simplement stopper les groupes qui auraient l’intention de faire un coup d’État, purger les positions stratégiques et garder le pouvoir entre les mains de balubas de Mbujimayi.

 

Mais l’on se demande si l’arrestation de François Beya ne va pas précipiter les évènements y compris, la chute du château de cartes qui est la présidence de Felix Tshisekedi.

 

 

A très bientôt

 

 

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