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Supercherie d’un Régime en Chute Libre

A l’écriture de ces quelques lignes, il restait exactement 564 jours, 15 heures, 08 minutes et 48 secondes avant la fin du mandat officiel du président Kabila et la passation de pouvoir avec un nouveau président (élu) après une élection que les Congolais et la communauté internationale exigent que ça soit libre, transparent et pacifique.

Seulement, après un absentéisme de 14 années au pouvoir, ou la dysfonction a élu domicile au Congo, l’emprisonnement politique est devenu monnaie courante et les tueries ne sont jamais enquêtées, une boucherie à l’Est qui ne dérange pas le sommeil du chef de l’Etat — le garant de la constitution, la paix, la justice et le travail — et le Congo se retrouve l’avant-dernier pays au monde, le « brain-trust » du président est activement engagé semble-t-il à lui trouver une « sortie honorable » — un euphémisme d’extension de son mandat — pour accomplir on ne sait trop bien quoi et comment. Après tout, 15 ans au pouvoir est une éternité dans le monde politique.

A la suite d’un démarrage en trombe des consultations — boycotté par une opposition assagie et de plus en plus clairvoyante — pour conduire vers le fameux « dialogue », on se rend compte que le président Kabila est en train de prendre les Congolais pour des bourriques.

Officiellement, il préconisait ce processus en vue d’arriver à organiser des « élections apaisées », n’est-ce pas?  Et, c’est ainsi que certains opposants naïfs, quelques membres de corps ecclésiastiques et les membres de la société civile ont accepté de l’approcher pour l’écouter.

Mais voici qu’au moment où le peuple s’attend à une issue favorable de ces consultations, il charge son nouveau Directeur de Cabinet, le sieur Néhémie pour préparer en catimini la loi relative aux élections locales.

Ce projet est arrivé au Gouvernement, mais vu sa radioactivité, ce dernier a hésité tout de suite de l’endosser. Devant les hésitations du Gouvernement, le Président Kabila a foncé dans le tas et ordonné que ce projet soit transmis au Parlement qui devra, sauf imprévu, commencer son examen dès ce samedi 6 juin 2015.

Le Président Kabila endort ses interlocuteurs d’un côté en simulant sa disponibilité pour une solution concertée à travers ces consultations et de l’autre côté pousse le parlement à adopter cette loi pour organiser les élections locales. Un coup de bélier aux participants à ces consultations ! Ils n’auront réussi qu’à ragaillardir un pouvoir chancelant et paria sur le plan international. Mais, ils devraient s’y attendre. La politique est après tout, un sport de full-contact. Les faibles d’esprit et naïfs devraient se trouver toute une autre occupation.

Cela sentait de la supercherie depuis le départ, les démarches de la présidence ne présageaient que de la supercherie et on en arrive à une supercherie.

Nous n’allons pas le dire assez et il vaut mieux répéter : La défiance politique — entendez, le non-dialogue, non-coopération et non-soumission totale au pouvoir de Kinshasa reste l’arme lourde pour porter fin au régime de Kinshasa. C’est la formule appropriée pour permettre une sortie honorable au président Kabila dans le délai lui imparti par la constitution.

L’urgence s’impose, cette supercherie doit être dénoncée à très haute et intelligible voix.

 

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