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Felix Tshisekedi avec un budget "irealiste"

Un président distrait ? Le FMI déclare que le budget du Congo de 10 milliards de dollars n'est pas réaliste au moment que l'exploitation minière ralentit, Par Michael Kavanagh

Pour n’avoir jamais rien géré dans sa vie, Felix Tshisekedi avait décrété un budget de 10 milliards USD comme si par enchantement,  les politiques et moyens de mobilisation du complément budgétaire allaient auto-magiquement se mettre en place. Si Felix Tshisekedi avait géré même un « Ligablo » (une petite boutique)  au coin de l’avenue, ou travailler dans une profession organisée,  il aurait tout de suite compris qu’un taux de croissance de 63% n’est possible que si les politiques de collecte de taxes, d’impôts et lutte contre la corruption endémique étaient en application. Hélas !

Nous savons tous que les chaines congolaises étaient coupées sur le satellite Rascom avant-hier et aucun signal ne pouvait être transmit de Kinshasa vers l’intérieur. Quand on ne peut pas mobiliser 750.000USD pour payer la bande passante qui est vitale pour la communication, comment peut-on gérer le recouvrement d’environ 5 milliards USD ?

Un président ne peut pas rêver un chiffre et croire que cela sera transformé en réalité le lendemain...  Franchement, on aura tout vu, mais quand la distraction s'y mêle au sommet de l’Etat, cela devient très inquiétant pour le pays. Nous vous présentons in extenso ici-bas l’article de Bloomberg sur le fantasme budgétaire en RD Congo.

Le Fonds monétaire international a déclaré que le budget de 10,2 milliards de dollars proposé par la République démocratique du Congo était «irréaliste», compte tenu du ralentissement de la production des mines de cuivre et de cobalt du pays.

Le gouvernement recherche un budget de 16,9 billions de francs (10,2 milliards de dollars) l'an prochain, avec des revenus qui devraient augmenter de 63% par rapport à cette année. Le FMI prévoit que les revenus réels du Congo cette année ne seront que d’environ 5,5 milliards de dollars, dons compris, et atteindront environ 6,32 milliards de dollars l’année prochaine.

« Il est très rare qu’un pays puisse augmenter ses revenus de 50 à 60% d’une année sur l’autre », a déclaré vendredi à la presse Philippe Egoume, représentant résident du FMI au Congo, dans la capitale, Kinshasa. «Nous pensons qu'il existe un certain nombre de mesures pour augmenter les revenus qui pourraient générer 1 à 2% du PIB, donc entre 500 millions et 1 milliard de dollars. Ce sera peut-être plus si des réformes plus importantes sont faites. Mais cinq milliards, c'est beaucoup. »

Alors que le FMI s'attend à ce que l'économie du Congo croisse de 4,5% cette année, la croissance ralentira à 3,2% en 2020, principalement en raison de la fermeture de la mine de cuivre et cobalt de  Mutanda par Glencore Plc la semaine dernière. Mutanda, qui sera sur les plans de maintenance et d'entretien pendant deux ans, avait fourni plus de 626 millions de dollars de revenus au gouvernement en 2018, selon Glencore.

Selon le FMI, l'extraction des ressources naturelles fournit généralement environ un tiers des recettes publiques et 95% des recettes d'exportation du Congo, principalement du cuivre et du cobalt. À la mi-décembre, le conseil d'administration du FMI envisagera une injection de crédit d'environ 370 millions de dollars pour augmenter les réserves du Congo, qui ont diminué d'environ la moitié depuis la fin de 2018 et n'équivalent désormais qu'à environ une semaine d'importations, a déclaré Egoume.

La banque centrale du Congo, qui inclut les dépôts intérieurs de la banque dans ses calculs de réserves, indique que les réserves sont tombées à 873 millions de dollars, soit l'équivalent d'environ trois semaines d'importations.

 


 

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