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Malemba-Nkulu, Haut Lomami

Alerte Rouge en RDC - Vidéo : Risque d'Escalade Tribale et Nationale en Cas de Fraude Électorale

La récente situation dans le territoire lointain de Malemba-Nkulu, bien que peut être négligée par les barons du régime à Kinshasa, Lubumbashi et Kolwezi, sonne comme un avertissement sévère. Selon Radio Okapi, « tout serait parti de la découverte du corps sans vie d'un jeune motocycliste de cette cité. Il aurait été tué par deux personnes supposées être d'origine kasaïenne et qui ont aussi emporté sa moto. Pris de colère, certains autres jeunes de Malemba centre ont mené une descente punitive dans les résidences des ressortissants kasaïens. »

 

Cet incident mineur reflète la proverbiale goutte d'eau qui fait déborder le vase, dans un contexte national déjà tendu par la corruption endémique, les détournements, la justice arbitraire, l'impunité d’une classe de citoyens, le clientélisme, le népotisme, et les promesses non tenues. Ceci constitue une alerte rouge.

 

Rappelons-nous comment la RD Congo, notre pays, a accédé à l'indépendance à partir d'un événement apparemment anodin : le match de football du 4 janvier 1959 à Léopoldville entre l'AS Vita Club et le Daring Club Motema Pembe. La réaction à un stade surpeuplé a mené à des émeutes et un soulèvement contre la domination coloniale belge.

 

Aujourd'hui, après les incidents à Malemba-Nkulu, situé entre Lubumbashi et Kalemie près du parc national d'Upemba, le président Félix Tshisekedi doit comprendre la gravité des tensions intertribales. L'hostilité croissante envers les Kasaiens, son ethnie, menace la stabilité du pays après les élections du 20 décembre 2023 et avant cette date butoir en cas de « glissement », entendez, report des élections.

 

Les images de maisons incendiées à Malemba-Nkulu ne sont pas qu'un drame local ; elles reflètent une méfiance intertribale grandissante. Le gouvernement doit agir pour décrisper l’espace politique et apaiser ces tensions. Des nominations symboliques de représentants d'autres régions à des postes clés ne suffiront pas à calmer une situation qui risque de dégénérer en cas de fraude électorale, comme l'a récemment démontré Francis Kalombo.

 

Le gouvernement Tshisekedi doit instruire la CENI de nettoyer les listes électorales de tout électeur fictif et bureaux de votes dédoublés pour assurer des élections transparentes et équitables. Ignorer ces avertissements risquerait de plonger la RDC dans un chaos national et régional, affectant les neuf pays voisins et entraînant une crise humanitaire majeure. Les Balubas du Kasaï, notamment, pourraient être particulièrement touchés. Que le meilleur gangne ! A titre de rappel, il y a déjà 6.9 millions de déplacés internes en RD Congo parmi lesquels 5.6 millions rien qu’à l’Est de la RD Congo selon l’International Organisation for Migration (IOM)[i] . L’interieur etant saturé, le trop-plein de déplacés va surement déborder hors de nos neuf frontières, créant une crise humanitaire horrifique.

 

L'incident de Malemba-Nkulu est un appel à l'action pour Félix Tshisekedi et un avertissement pour toute la RDC et la communauté internationale. Les élections du 20 décembre sont cruciales : toute fraude ou manipulation des votes pourrait déclencher une tragédie humaine inédite. Les décisions prises aujourd'hui détermineront l'avenir du pays et de ses citoyens. Il est crucial d'agir immédiatement pour réduire les tensions intertribales et garantir un processus électoral libre et juste.

 

Que les sages Balubas de l’espace Kasaï conseillent au président Tshisekedi de ne pas négliger ces signes avant-coureurs. Le peuple congolais aspire à la paix et à l'unité nationale. Il y a une vie après la présidence et le service gouvernemental.

À bon entendeur, salut.

 

 

 

 

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