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Joseph Kabila, Paul Kagame, Azarrias Ruberwa

Attention, danger existentiel: la RD Congo face au péril du trio Kagamé, Kabila et Ruberwa (1ère Partie)

Au moment que nous couchons ces lignes, il y a eu d’autres tueries à Beni et cela malgré la présence de FARDC à Beni. Ces tueries ne sont que les premiers symptômes d’un vaste complot dont la RD Congo fait face auxquels, malheureusement, par myopie ou complicité, Kinshasa refuse de decreter l’etat d’urgence qui s’imposent pour une fois pour toute éradiquer ce mal qui a gangrené et menace l’intégrité territoriale de la RD Congo.

A en croire Boniface Musavuli, un auteur et analyste congolais sur les tragédies du triangle de la mort Beni-Butembo-Ituri, l’ennemi s’est non seulement infiltré dans les FARDC, il a également noyauté cette armée, lui permettant d’agir à sa guise et en toute impunité.

Le titre ne fait pas justice à l’analyse combien succincte du professeur Blaise Eca Wa Lwenga. Les évènements qui endeuillent la RD Congo et en particulier les Nord-Kivu et le Sud-Kivu ne sont pas des évènements isolés, mais plutôt les puzzles d’un plan savamment conçu et méthodiquement monté depuis 1962 pour créer un empire Tutsi-Hima, taillé dans l’Est de la RD Congo.

Toutes les autres peuplades de la région de grand lacs ont vu le danger à temps, sauf les autorités Congolaises. D’après la BBC, « la Tanzanie avait craint [ en 2013] que le Rwanda ne tente de la déstabiliser, en représailles de sa décision d'envoyer des troupes en République démocratique du Congo dans le cadre d'une force des Nations Unies pour désarmer et neutraliser le groupe rebelle du M23. Le M23 était largement considéré comme un groupe mercenaire du Rwanda, bien que le gouvernement de Kigali niait soutenir le groupe ou cherchait un conflit avec la Tanzanie. »

Le modus operandi pour l’escroquerie foncière commence par l’élimination physique de chefs coutumiers et suivis des massacres et actions terroristes ponctuelles pour projeter la peur, la désolation, chasser les autochtones de leur terres et permettre les refugies rwandais chassés de la Tanzanie de s’y installer.

Comme on a vu des groupes Banyamulenge défilés aux Etats-Unis, le plan macabre du Rwanda est si bien raffiné et agencé que les Banyamulenge sont les premiers à crier au Génocide à travers le monde, alors que plus de 10 millions de Congolais ont déjà péris dans ce deuxième holocauste qui frappe les Congolais sans que la communauté internationale ne lève aucune objection.

Est-il temps que les Congolais de l’ouest se réveillent et qu’il traite Paul Kagamé comme l’architecte principal de cet empire satanique; Joseph Kabila comme le financier de ces escadrons de mort et Azarrias Ruberwa comme le maitre d’œuvre de cette entreprise d’escroquerie foncière du Sud-Kivu au Nord-Kivu ?

Ce danger est réel et il déjà toque à chaque porte du peuple Nande qui a perdu au moins un membre par famille dans cette tragédie.

Le plan de sécurisation du grand Nord commence par l’éviction de la Monusco qui est le conduit principal de cette tragédie. Le deuxième point est la création d’un tribunal international pour la RD Congo et le troisième point est de traiter Azarrias Ruberwa comme un agent double et ennemi du peuple congolais.

Vers une désagrégation de la République démocratique du Congo, par Prof Blaise ECA Wa LWENGA, AVOCAT

Menace réel et imminent
Notre patrie est exposée à un grand risque réel d’émiettements. Aujourd’hui plus qu’hier, il y a réellement péril en la demeure. En effet, si au lendemain de notre indépendance nationale le péril était interne – bien que les ficelles fussent tirées de l’extérieur – opposant les politiques congolais les uns aux autres, aujourd’hui le péril vient de petits pays qui nous entourent dans nos frontières orientales.
Les plumes les plus averties ont alerté l’opinion publique tant nationale qu’internationale sur le risque de la désagrégation de l’Etat congolais (Honoré Ngbanda Nzambo, Crimes organisés en Afrique centrale. Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux, Editions Duboiris, Paris, 2004 ; Honoré Ngbanda Nzambo, Ainsi sonne le glas ! Les derniers jours du maréchal Mobutu, Editions Gideppe, Paris, 1998 ; Charles Onana, Les secrets du génocide rwandais. Enquête sur les mystères d’un président, Editions Duboiris, Paris 2002 ; Charles Onana, Ces tueurs tutsi. Au cœur de la tragédie congolaise, Editions Duboiris, Paris, 2009).

Il y a péril dans la demeure
Mais les congolais sont toujours dans leur sommeil, distraits pour le moment par des débats de faible importance : la recherche de la vérité des urnes pour les uns, le contentieux électoral qui n’en finit pas pour d’autres et Kin Bopeto pour d’autres encore. Pendant ce temps-là le Rwanda et ses alliés internes portent le coup de grâce à un pays déjà rongé de l’intérieur.
Il y a péril en la demeure, disais-je. Et s’il y a encore aujourd’hui des congolais qui n’ont pas conscience du danger qui menace l’existence même de la patrie dans ses frontières héritées de la colonisation, ce n’est pas faute d’avoir été suffisamment informés, ce serait faute de lire et de l’inconscience car les auteurs précités n’ont pas cessé depuis plus d’une décennie de démontrer comment le Rwanda et son Tutsi power travaillent nuit et jour pour annexer le Kivu au Rwanda, la province orientale à l’Ouganda. C’est l’empire Tutsi-Hima projeté qui englobera aussi bien le Burundi que la Tanzanie.

Le plan de démembrement de la RD Congo

En 1992, je me trouvais à Goma, jeune Assistant à la toute nouvelle faculté de droit de l’Université Libre des Pays de Grands Lacs (ULPGL) quand atterrit entre mes mains un drôle de document étrange. Il s’agissait d’un plan de colonisation et d’occupation du Kivu par les Tutsi établis au Congo. Qu’on ne me parle pas de facies ici – ce terme devenu un fonds de commerce comme celui du génocide des tutsi - ou de xénophobie ; car le plan lui-même s’identifie comme étant un plan de colonisation et d’occupation du Kivu par les Tutsi. Le plan est dirigé clairement contre les Bantous.

L’Obsession Rwandaise pour Un Empire Tutsi-Hima

Il s’agit d’un plan en 19 points qui date de 1962. En 1962, déjà ! Deux ans seulement après l’accession de notre pays à l’indépendance, les tutsis avaient déjà un plan de colonisation et d’occupation du Kivu ! Le document décline les moyens et les méthodes à mettre en œuvre pour coloniser et occuper le grand Kivu.
Bien sûr, les clameurs publiques viendront fredonner que ce document est un faux, les faibles d’esprit allégueront qu’il s’agit d’une machination ; les prodigues y verront une chimère, tandis que les cyniques crieront à la xénophobie. Il s’agit pourtant de la vérité. Le document est publié en annexe d’un ouvrage publié par un rwandais, Monsieur Raphaël NTIBAZONKIZA, Au royaume des Seigneurs de la lance, Tome II, De l’indépendance à nos jours (1962-1992), Annexe I, pp 333-334, Asbel/Bruxelles).
Les tutsi ont donc toujours en tête un plan de créer, au cœur de la région des grands lacs, un empire Tutsi-Hima. Le plan que j’analyse ici a d’ailleurs déjà vu le jour avec l’accession de Yoweri Museveni au pouvoir en Ouganda en 1986, puis celle de Kagamé au Rwanda en 1994, et, enfin, l’agression de la République démocratique du Congo en 1996 et en 1998 jusqu’à ce jour.
La réalité de ce plan tutsi de créer un empire Tutsi-Hima ne peut plus être contestée. Pour s’en convaincre, il suffit de réviser les témoignages concordants relatifs audit plan (1) et de voir, in concerto, comment il a été exécuté sans faille depuis 1962 (2).

Les Précurseurs de la tragédie dans la région de grands lacs

1) Quelques témoignages sur la réalité du plan de création de l’empire Tutsi-Hima dans la région des grands lacs
Je renvoie volontiers le lecteur à l’ouvrage de Monsieur Honoré Ngbanda intitulé « Crimes organisés en Afrique centrale. Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux », précité.
L’on sait en effet à travers ses écrits, non démentis, que c’est Honoré Ngbanda qui a présenté le maquisard Yoweri Museveni au président Mobutu, lequel l’a aidé militairement à accéder au pouvoir en Ouganda en 1986. Honoré Ngbanda rapporte un renseignement grave que nos officiers de renseignement envoyés par Mobutu pour encadrer Museveni et ses troupes dans sa guérilla lui ont révélé.
Honoré Ngbanda écrit (pages 94 et 95) :

« Plusieurs rapports venant des sources différentes nous avaient signalé des propos identiques, que tenaient les militaires tutsi rwandais de la NRA pour justifier leur solidarité et leur appui inconditionnel à la lutte de la guérilla ougandaise. Selon eux, la guerre de libération de l’Ouganda était aussi leur guerre à eux : « nous voulons d’abord libérer l’Ouganda pour ensuite libérer le Rwanda et installer avec nos frères du Burundi notre République du Volcan où nous monterons la plus grande et puissante armée de l’Afrique centrale ». Honoré Ngbanda ajoute : « Aujourd’hui, le déroulement des événements dans les Grands Lacs a confirmé la pertinence de leurs propos : le renversement du pouvoir en Ouganda au mois d’août 1986, la première attaque des éléments tutsi du FPR contre le Rwanda le 1er septembre 1990 suivie d’une autre offensive qui a abouti à la prise du pouvoir à Kigali le 1er juillet 1994, et enfin les deux invasions du Zaïre, contre Mobutu en 1996, et contre Laurent Désiré Kabila en 1998, toute cette succession d’attaques et d’invasions constituent la preuve d’une stratégie bien planifiée par les deux hommes : Museveni et Kagamé. Ce sont là autant de faits qui prouvent que les propos tenus par les combattants tutsi en 1985, déjà, n’étaient pas des paroles en l’air, mais reflétaient une visée commune bien partagée quant à leurs ambitions dans la région ».
Au titre de témoignage encore, on peut aussi rappeler les déclarations de l’ancien président rwandais Pasteur Bizimungu, un Hutu ayant trahi Habyarimana son frère pour soutenir le FPR tutsi – où est-il maintenant celui-là ? – qui revendiquait une conférence de Berlin II avec comme objet de retracer les frontières du Rwanda, c’est-à-dire, y annexer purement et simplement le Kivu. Faustin Twagiramungu, ancien premier ministre rwandais, un Hutu aussi ayant sympathisé avec le FPR en trahissant son frère Habyarimana – où est-il maintenant lui aussi ? – a rappelé que Paul Kagamé s’était écrié, au sujet de la petite superficie du pays qu’il venait de conquérir : « it’is small like a district of Ouganda (il est aussi petit (le Rwanda) qu’un district de l’Ouganda) ». La seule solution pour le pouvoir en place à Kigali est d’étendre son territoire, de gré ou de force, en annexant le Kivu.
Mais voyons, dans la réalité comment le plan de création de l’empire Tutsi-Hima arrêté en 1962 s’est réalisé progressivement. Ce plan, rappelons-le, a été découvert lors des troubles du 15 septembre 1962 à Matanda Kiruba-Kibari, au Nord Kivu, précisément à Nyamitaba.

2) Exécution du plan de colonisation et d’occupation du Kivu par les Tutsi

La colonisation et l’occupation du Kivu sont le prélude de la création de l’empire Tutsi-Hima, et donc de la balkanisation de la République démocratique du Congo.
Le point 3 du plan est ainsi rédigé : « La tâche première de tout intellectuel (tutsi) est d’essayer de décrocher un autre commandement dans le territoire car vous êtes sans ignorer l’importance de ce service dans la diffusion des idées politiques dans la masse populaire ». 
Nul doute, quand on voit l’acharnement avec lequel les tutsi du Sud-Kivu s’emploient à créer de toutes pièces et de manière totalement artificielle la commune dite de Minembwe, on comprend bien que c’est en exécution dudit plan que ces efforts sont déployés par les intellectuels tutsi au pouvoir en République démocratique du Congo en intelligence avec le pouvoir de Kigali.

Les Origines de Banyamulenge:

La commune dite de Minembwe dont on parle, pour ceux qui n’en savent rien, si on en juge par la cartographie de ses initiateurs, ampute une partie du territoire de Mwenga, du territoire de Fizi et du territoire d’Uvira, de sorte que cette commune serait non seulement plus grande que le Rwanda et le Burundi, mais elle constituerait la commune la plus grande du grand Kivu. Que l’on me comprenne bien. Une subdivision administrative tendant à la création d’une nouvelle entité territoriale ne pose pas de problème en soi si elle est établie dans le respect de la loi.
Or, la création de cette entité dite de Minembwe s’est faite au mépris des textes en vigueur tant sur la forme que sur le fond. En la forme, les autochtones congolais n’ont jamais été associés aux discussions qui pouvaient aboutir à sa création, c’est l’œuvre exclusive des tutsi. Mais plus grave encore - et c’est ce qui prouve que la création de cette commune entre dans le plan de 1962 - la réunion inter-tutsi du Congo et du Rwanda relative à sa création s’est tenue à Kigali – oui, vous avez bien lu c’était à Kigali au Rwanda - pas à Kinshasa. A ce sujet, la lettre de Monsieur Mugaza Ruseruka, administrateur autoproclamé du territoire de Minembwe en question, en date du 20 février 2004, adressée à Monsieur Azarrias Ruberwa, alors vice –président de la République démocratique du Congo, ne laisse guère de doute quant au lien qui existe entre la création dudit territoire et le plan de 1962 de colonisation et d’occupation du Kivu par les Tutsi.

La lettre de Monsieur Mugaza
Il ressort de la lettre de Monsieur Mugaza (Voir Honoré Ngbanda, Crimes organisés en Afrique centrale. Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux, idem, page 435) que les réunions préparatoires à la création du territoire de Minembwe ont eu lieu successivement le 14 décembre 2003 et le 6 janvier 2004 respectivement à Minembwe et à Kigali. Bien entendu, on n’imagine guère qu’un mubembe, fuliru, nyindu, rega, bwari,  etc. ait été convié à cette réunion sur la création du territoire de Minembwe tenue à Kigali, en terre rwandaise. C’est là que justement le problème se pose. En effet, s’il s’agissait d’une simple subdivision territoriale congolo-congolaise, pourquoi les tutsi n’ont-ils pas associé les autres tribus qui habitent ces entités territoriales aux discussions préparatoires de la création de cette commune de Minembwe ? C’est plutôt par la violence, par la force des armes que les tutsi d’ici et d’ailleurs tentent d’imposer, de gré ou de force, un territoire artificiel, putatif, qui serait à eux. Il n’y a donc pas meilleure preuve démontrant que la création de la commune de Minembwe par les seuls tutsis entre dans le plan de 1962. Il ne s’agit donc pas d’une décision dictée par une volonté salvatrice d’approcher l’administration des administrés comme cela est soutenu, a posteriori, par les tutsi, mais il s’agit bien d’un plan d’occupation.
Par ailleurs, l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu a émis un avis clairement négatif à sa création nonobstant le mensonge diffusé par les seigneurs de la guerre. C’est d’une manière frauduleuse que ce dossier est arrivé à Kinshasa accompagné d’un avis favorable falsifié et altéré dans sa vérité prétendument rendu par l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu.
Au fond, pour faire simple, les conditions exigées par les textes sont les suivantes : 

  • (a) une enquête sur la délimitation du territoire ou entité administrative à créer, c’est-à-dire que l’entité à créer ne doit pas empiéter sur des entités administratives existantes,
  • (b) définir les subdivisions administratives de la nouvelle entité à créer (secteurs ou chefferies, groupements etc.) qui doivent être distinctes de celles existantes,
  • (c) le volume de la population,
  • (d) la viabilité économique de l’entité à créer (ses richesses autonomes) et
  • (e) recueillir l’avis des populations autochtones vivant dans l’entité à créer et voisines de cette dernière. A ce jour, la commune dite de Minembwe ne remplit aucune de ces conditions de forme et de fond fixées par les textes légaux et règlementaires.

Le point 4 du plan tutsi de colonisation du Kivu de 1962 énonce que : « Tout intellectuel mututsi est tenu de se faire un ami dans tous les services administratifs de la République du Congo pour lui permettre de s’initier à la machine administrative de ce service en vue de se préparer au remplacement éventuel, à la responsabilité de ce service ».
Ainsi donc tous nos services étatiques et paraétatiques sont-ils occupés à des postes stratégiques par des tutsi : armée, police, services secrets, présidence de la République (un tutsi fut vice-président de la RDC), gouvernement (ministres tutsi inamovibles), assemblée nationale, sénat, administration territoriale, assemblées provinciales, gouvernements provinciaux etc. Ce phénomène touche même les églises. Et pourtant les tutsi d’ici et d’ailleurs continuent à crier à la face du monde qu’ils sont victimes de xénophobie en République démocratique du Congo. Les congolais sont remplacés par des tutsi, sans la moindre discussion au péril de leur vie dans nos chefferies, villages et groupements à l’Est, au Nord et au Sud-Kivu, notamment dans les hauts plateaux de Fizi-Itombwe-Uvira.

Le point 6 du plan stipule que : « Quand nous avons acquis tous les postes importants, nous serons bien placés pour muter tous les ennemis Bantous à notre guise et surtout les remplacer par nos agents ».

Le point 9 du plan vient ajouter : « Tout territorial tutsi est tenu à user la peur pour affermir son autorité auprès de la masse crédule Bantous ».
C’est ainsi que pour semer la terreur dans les hauts plateaux d’Uvira-Fizi-Itombwe (Mwenga), les chefs coutumiers congolais autochtones sont sauvagement assassinés de manière sélective (voir à ce sujet le mémorandum de la communauté Bembe au dialogue qui s’est tenu à Uvira le 28 juin 2019, qui cite expressément les noms des chefs coutumiers Bembe exécutés sommairement par les tutsi). Les assassinats ciblés de nos chefs coutumiers au Sud-Kivu ont affecté de manière tout aussi cruelle le Nord-Kivu chez les Hunde, Nyanga, Nande etc. Nos chefs coutumiers ainsi assassinés sont remplacés par des tutsi, comme le prévoie exactement le plan de colonisation et d’occupation du Kivu de 1962. Plus grave encore, dénonce le mémorandum des Babembe au dialogue d’Uvira le 28 juin 2019, non seulement les tutsi assassinent les chefs coutumiers congolais, les remplacent par les leurs sur des territoires ne leur appartenant pas, mais ils changent aussi purement et simplement les noms des villages, des rivières, des collines congolais pour les substituer par des noms rwandais. Ainsi par exemple – et pour que les congolais comprennent bien la gravité de la situation – un Muluba de Kabeya Kamwanga sera surpris d’entendre un jour que sa contrée s’appelle désormais non plus Kabeya Kamwanga  mais Kwiruru, un nom rwandais dont il ne connaît nullement le sens et qui ne figure pas dans le patrimoine culturel luba et congolais. C’est ce que les banyarwanda font actuellement au Sud-Kivu. Et l’histoire renseigne que les occupants allemands avaient, de la même manière, changé tous les noms français dans toute la région Alsace, en France, sous occupation, en y substituant des noms allemands. La situation est donc très grave et préoccupante.

Le point 16 du plan invite la jeunesse tutsi à utiliser la violence pour atteindre les objectifs assignés : « Nous faisons appel à toute la jeunesse tutsi pour qu’elle rejoigne l’AJIR car si malgré notre finesse, nous ne réussissons pas, nous ferons appel à la violence. Cette jeunesse aura pour devoir de soutenir les territoriaux tutsi et répondre par la terreur de nos agents acolytes ».
Ainsi comprend-t-on la création des milices tutsi au Sud-Kivu, en particulier, telles les Ngumino, les Twigwaneho, les Al-Shabab et autres milices, qui sèment la terreur dans les hauts plateaux d’Uvira-Fizi-Itombwe (Mwenga) pour contraindre, à dessein, les autochtones congolais à fuir leurs territoires, afin qu’eux, les tutsi, puissent les occuper avec le concours de leurs frères du Rwanda. Ces milices tutsi sont aidées et appuyées militairement par les différentes milices étrangères, rwandaises et burundaises notamment les RNC, FNI, FOREBU.
Les hostilités actuelles au Sud-Kivu ont une cause, on n’en parle pas. Son déclenchement est le fait de l’assassinat d’un chef coutumier Nyindu, feu Kawaza. C’est que les milices tutsi ont torturé sans raison, en public, dans un marché, ce chef coutumier de la tribu Nyindu ; toute la journée elles l’ont torturé, jusque tard le soir jusqu’à ce qu’il ait rendu l’âme. Aucun tutsi n’est venu arrêter la main de leur assassin pour éviter le drame.

Instrumentalisation de « Banyamulenge » dans les guerres de l’Est

Il est donc indiscutable que depuis 1996 toutes les guerres venues de l’Est du pays sont le fait exclusif des banyarwanda opérant sous le nom d’emprunt de « Banyamulenge ». Par ailleurs, il n’est pas superfétatoire de relever le fait qu’on ne rapporte pas des affrontements entre les communautés autochtones entre elles, comme par exemple les Babembe contre les fuliiru, rega, nyindu, bwari, shi, vira etc et vice-versa !
Et c’est là que les autorités congolaises à Kinshasa commettent la plus grave erreur de considérer que la guerre à l’Est du Congo est une guerre interethnique ou communautaire ; parce que si cette guerre était interethnique ou communautaire, elle aurait opposé aussi bien les communautés autochtones bembe à d’autres communautés non tutsi ou les autres communautés autochtones opposées aux babembe, par exemple. Or ce n’est pas le cas : on se trouve en l’espèce dans le cas de figure où deux camps s’affrontent, d’un côté les armées tutsies (régulière du Rwanda, les milices rwandaises et burundaises et les milices tutsies du Congo), de l’autre côté les groupes d’auto-défense autochtones, toutes tribus confondues qui se battent pour défendre la nation en péril d’occupation rwandaise. Il s’agit donc, et il faut avoir le courage de nommer le chat, d’une guerre d’agression, d’occupation du Congo par le Rwanda avec l’appui des tutsi du Congo.
Je connais la réaction. Je serai taxé de xénophobe. Qu’importe. Mais il n’en est rien.  Nul n’ignore que les guerres qui secouent notre pays depuis 1996 – pour ne retenir qu’une date récente - est le fait exclusif des tutsi. Qu’on nous apporte la preuve du contraire où une autre peuplade a menacé le pays dans ses fondements comme l’ont fait les tutsi depuis les deux dernières décennies. Il n’y en a pas.

Pourtant les Tutsi crient qu’ils sont victimes de la xénophobie au faciès !  A eux j’oppose cette citation d’un grand homme politique français: « si une communauté n’est pas acceptée, c’est parce qu’elle ne donne pas de bons produits, si elle se plaint de racisme à son égard – le facies dont se plaignent les tutsi aujourd’hui alors qu’ils occupent des postes stratégiques de l’Etat congolais – c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu’elle vienne chez nous pour imposer ses mœurs ». Le Général De Gaulle à qui on attribue cette citation savait de quoi il s’agissait.

Cette phrase, écrite loin de nos frontières, par un homme d’Etat qui n’a aucune attache biologique avec les congolais a, certes, une portée universelle, mais préfigurait déjà notamment une situation dramatique qui allait prévaloir en RDC des dizaines d’années après : dans les Grands lacs, la communauté Tutsi ne s’accepte pas dans les territoires d’accueil, sauf chez leurs pairs. En effet, à cause de leur cruauté de principe, les tutsi ont été chassés de Vyura, dans le Katanga, loin de toute présence des babembe qu’on se complaît à taxer de xénophobe. Ils s’étaient déjà autoproclamés « Banyavyura » en référence au nom du lieu de leur hébergement « Vyura » ; avaient initié le système funeste d’élimination physique systématique des chefs coutumiers et des notables de cet espace de Vyura en vue d’occuper les terres par l’assassinat et l’éloignement des populations autochtones consécutivement à la terreur des tutsi envahisseurs.

On a même vécu une situation ubuesque voire incongrue à ce sujet : ainsi, en effet, le père Tutsi resté au Sud-Kivu appartenait à la « tribu » « Banyamulenge », alors que son fils aîné parti vivre à Vyura dans l’actuelle province du Tanganyika, devenait membre de la « tribu » « Banyavyura » ; c’est-à-dire que le père et son propre fils aîné appartenaient à des « tribus » différentes ! Somme toute, une telle situation est absente dans le patrimoine culturel congolais. L’imposture va plus loin encore : Moïse Nyarugabo, immigré burundais, se trouve être le porte-parole d’une certaine ethnie nouvelle dénommée « Banyamulenge », composée, elle, d’originaires du Rwanda. Allez-y comprendre !

 

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