DECLARATION DU PRESIDENT MOISE KATUMBI A L'OCCASION DE LA FETE DE PAQUES

Bruxelles, le 1er avril 2018 

Mes chers Compatriotes, 

En cette fête de Pâques, mes pensées vont tous mes compatriotes qui, chaque jour, sur l'ensemble du territoire de la République démocratique du Congo, de l'Ituri au Nord et au Sud Kivu, du Tanganyika au Kasaï sont exposés à la violence et la barbarie.

A Bunia, Djugu, Beni, Lubero, Butembo, Kanyabayonga, Masisi ou encore à Walikale, des millions des nôtres sont livrés aux mains meurtrières des groupes armés. IIS souffrent dans leur chair. Des centaines de milliers de femmes, de jeunes et d’enfants vulnérables vivent dans la peur et dans un dénuement total. Le pouvoir est incapable de garantir à chacun son droit le plus élémentaire; celui de vivre en paix et en sécurité. Sans eau, sans électricité et sans aucune perspective d’avenir, ils sont des millions à se sentir oubliés, abandonnés et trahis par un pouvoir irresponsable. Ces sentiments tuent et blessent autant que les armes feu et les machettes.

Notre combat est de sortir notre pays de cette situation voulue et entretenue par un homme qui sacrifie tout un peuple pour assouvir sa soif de pouvoir.

Notre lutte est de mettre fin aux conflits et d'anéantir tous les assaillants afin que la population puisse retrouver une vie normale. Rien ne justifie que des congolais ou des étrangers puissent verser impunément le sang des fils du pays sinon la volonté criminelle du régime de rendre le pays ingouvernable. J'en appelle donc à vous, mes compatriotes, pour ne pas céder aux provocations ni verser dans cette violence qui a pour seul but de perpétuer un régime criminel qui, en violant notre Constitution et l’accord de la Saint Sylvestre, a pris notre pays en otage.

Il y a quelques jours en Afrique du Sud, je vous ai donné ma vision quant à l’avenir de notre pays. Je vous ai fait voir qu'ensemble nous pouvons changer le cours de ('Histoire et sortir ainsi notre pays du chaos dans lequel Monsieur Joseph Kabila l'a plongé délibérément.

La création de la plateforme " Ensemble pour le changement " et le programme diction qui s'en est suivi m'ont valu de nouvelles poursuites judiciaires qui se sont ajoutées aux montages judiciaires grotesques que le régime avait déjà initiés contre ma personne pour m’empêcher de me présenter l'élection présidentielle cette année.

Après que la CENCO se soit prononcée dans l'affaire des mercenaires et celle de la supposée spoliation d'un immeuble, le régime cherche à remettre en cause ma nationalité congolaise d'origine ! Moi, un natif du Katanga, fils d’une princesse Bemba/Yeke, de la lignée de Msiri le roi des Bayekés. Entrepreneur congolais reconnu, élu député provincial et national, Gouverneur de la province du Katanga pendant huit ans. Plusieurs sentiments m'animent après cette nouvelle cabale du pouvoir agonisant de Kinshasa.

Surpris d'abord que l'on s'attaque à ma nationalité d'origine que nul ne peut contester. En tant que candidat, je n'ai rien à cacher sur ma nationalité et mes origines. Ce sujet ne doit pas être un tabou. Les Congolais ne doivent plus être l'objet de mystification de la part de ceux qui les dirigent. Ils ont droit à la vérité et je m'engage ne rien leur cacher de ma vie.

Révolté ensuite que la justice congolaise soit devenue un instrument de répression du dictateur de Kinshasa qui passe son temps à élaborer des montages macabres au lieu de s'occuper du quotidien de 80 millions de Congolais qui croupissent dans la misère.

Loin de me décourager, toutes ces manœuvres ne font que renforcer ma volonté de poursuivre le combat pour libérer et sauver le pays. Je Suis et reste candidat à l'élection présidentielle. Aujourd’hui plus que jamais, je suis déterminé à mettre en place mon programme d'action qui sera suivi et encadré par la meilleure équipe d’hommes et de femmes.

Il nous appartient aussi de veiller à l'effectivité des mesures de décrispation politique pour la tenue des bonnes élections, de rejeter les machines voter et de mettre en place des mécanismes fiables afin d’empêcher la fraude massive déjà programmée par la Majorité présidentielle lors des prochaines élections. Monsieur Kabila doit comprendre que plus personne ne veut de lui et qu'il est encore temps pour Lui de se retirer en organisant des élections crédibles, transparentes et démocratiques.

Mes chers Compatriotes,

Je vous dis avec force et détermination que mon énergie est à votre service. Le temps venu, je me soumettrai votre volonté. Car, je le répété, je serai candidat à la prochaine élection présidentielle. Que ceux qui ont choisi la voie du chaos, en recourant notamment à une question aussi sensible que la nationalité, reviennent au bon sens et aux bons sentiments. Ensemble, nous ferons de la République démocratique du Congo un pays où il fera bon vivre et où régneront la paix, la justice et la prospérité. 

Que la République démocratique du Congo ressuscite avec notre Seigneur Jésus Christ.

Bonne fête de Pâques à tous.

Moise Katumbi