Skip to main content
Moise Katumbi

En quête de KO au Congo, Hubert Leclercq

Cette fin de mois de juillet s'annonçait déjà chaude en République démocratique du Congo, elle sera finalement torride.

L'agence Belga a annoncé, ce mardi soir que : "La présidente du tribunal de paix de Lubumbashi (sud-est de la République démocratique du Congo) a, dans une lettre à sa hiérarchie, demandé mardi que soit considérée comme nulle sa signature apposée au bas du jugement condamnant l'ex-gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, à une peine de trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière. "Je saisis votre autorité (...) pour dénoncer les contraintes physiques et morales exercées sur ma personne avant l'audience et pendant le délibéré pour que ma signature soit apposée sur le jugement", condamnant M. Katumbi à une peine de trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, ce qui rend inéligible ce candidat à la présidentielle, a indiqué la juge Chantal Ramazani Wazuri dans ce document.

Elle évoque une "extorsion" de sa signature dans cette lettre dont l'agence Belga a obtenu une copie.

"J'ai été obligée de condamner" M. Katumbi, a ajouté Mme Ramazani, évoquant des pressions émanant du directeur général de l'Agence nationale de Renseignements (ANR), Kalev Mutond.

"Cette condamnation avait notamment comme objectif d'obtenir son inéligibilité en cas de présentation de sa candidature à la présidence de la République", a poursuivi la magistrate, qui serait en fuite après l'envoi de cette lettre.

Le tribunal de paix de Kamalondo-Lubumbashi avait condamné le 22 juin M. Katumbi - un ancien allié du président congolais Joseph Kabila passé l'an dernier à l'opposition - à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière l'opposant à un ressortissant grec, Alexander Stoupis.

Un certain flou avait entouré ce jugement, un des deux autres juges du tribunal refusant au départ de signer l'acte de condamnation, conclut le texte de l'agence Belga.

La juge se cache

Impossible ce mardi soir de contacter la juge "qui se cache", selon certaines personnes qui l'ont cotoyée ces derniers jours. "Elle sait que les autorités la recherchent. Son chauffeur a été arrêté ce mardi matin et placé au secret. Nous espérons qu'elle a déjà pu quitter le territoire nationale. Il faut communiquer largement son courrier, c'est une protection pour elle qui risque désormais sa vie."

Retour de Tshisekedi et Katumbi à Kinshasa

 

Ce mardi après-midi, Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle, a rendu visite à Etienne Tshisekedi qui doit décoller dans les prochaines heures en direction de Kinshasa. Rencontré brièvement cette après-midi, le leader de l'UDPS a lancé, un grand sourire aux lèvres : "rendez-vous à Kinshasa".

Moïse Katumbi, lui, a annoncé que malgré les menaces d'arrestation qui pèsent contre lui, il serait aussi de retour "avec mon grand frère Katebe Katoto" ce dimanche 31 juillet pour participer au grand meeting qui doit réunir les principaux mouvements de l'opposition.

La veille, le ministre de la Justice congolais, M. Thambwe, avait pourtant assuré que si l'opposant rentrait, il serait immédiatement arrêté, vu sa condamnation dans le dossier de spoliation immobilière. Un dossier qui vient de prendre du plomb dans l'aile avec la lettre de la magistrate de Lubumbashi. Moïse Katumbi, lui, se contente d'annoncer "je n'ai rien à me reprocher, je rentre dans mon pays. S'ils veulent m'arrêter, qu'ils agrandissent les prisons parce que des milliers de compatriotes me suivront."

Dans les rangs de l'oppposition, la mobilisation est déjà très importante. "On sent que quelque chose est en train de se passer. Le retour de ces deux personnalités ne va faire qu'accroître la pression sur le pouvoir qui est au bord de l'implosion", explique un membre du Fonus, parti membre de la Dynamique de l'opposition, qui vient d'entendre la nouvelle du retour de "Moïse", comme les gens l'appellent dans le pays.

Et Katumbi, de son côté, n'entend pas se contenter de ce retour très médiatique à Kinshasa. "Ce n'est qu'un premier pas. Le 19 septembre, la présidentielle doit être convoquée. Qu'il y ait ou non un dialogue national en cours. Ce dialogue n'autorise en rien la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) à ne pas respecter la Constitution", martèle-t-il, plus déterminé que jamais.

Et si rien ne se passe à cette date ? "je peux vous annoncer que même sans mot d'ordre, il y aura des manifestations dans tout le pays à partir de cette date. Les Congolais ne veulent pas être privés de leurs droits les plus essentiels".

"Le président Kabila partira avant la fin de l'année", lance un proche de Katumbi.

 

SOURCE: http://m.dhnet.be/actu/monde/en-quete-de-ko-au-congo-5797d88435705dcbd7…

Add new comment

Filtered HTML

  • Web page addresses and email addresses turn into links automatically.
  • Allowed HTML tags: <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd>
  • Lines and paragraphs break automatically.