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Professeur Alponse Maindo

Exclusif Transcrit : Le Prof Maindo Fait Son Diagnostic De L'avènement De Félix Tshisekedi A La Tête De La RDC

 

  • 1. JOURNALISTE : Tout de suite on va parler de la République Démocratique du Congo qui tourne la page à joseph Kabila à l'investiture du nouveau président Félix Tshisekedi, est sur le point de commencer. Pour en parler nous sommes avec Alfonso Maindo,  bonjour !
  • 2. PROF. MAINDO: Bonjour
  • 3. JOURNALISTE : Vous êtes professeur de sciences politiques à l'université de Kisangani en république démocratique du Congo. Vous etes également chercheur associé au centre d'études des mondes africains le CEMAF. Alors, Alphonse Maindo, l'événement du jour est historique. C’est la première fois de son histoire que le Congo assiste à une alternance pacifique. Est ce qu'on peut dire qu'il s'agit ce jeudi d'un vrai aboutissement pour l’UDPS, le parti de Félix Tshisekedi.  Ça concrétise plusieurs dizaines d'années de luttes et de contestation du pouvoir en place, pour lui ?
  • 4. PROF. MAINDO: A mon avis on pourrait peut-être l'imaginé si on se place du point de vue de l’UDPS. Mais si on se place du point de vue historique, on prend un peu de recul on pourrait dire que ce n’est pas un aboutissement.  Au contraire c’est un début d’une descente enfer. Parce que l’UDPS s’est véritablement coupé d'une bonne partie de la population congolaise avec son leader. Donc on est là dans une espèce de rupture avec ce que l’UDPS a toujours incarné : le combat pour la légalité, le combat pour les valeurs et tout ça. Donc je pense qu’on pourrait moins parler d'une véritable rupture d'une avancée.
  • 5. JOURNALISTE : Felix Tshisekedi, le nouveau président est ce que vous pouvez nous dresser son portrait en quelques lignes.
  • 6. PROF. MAINDO:   Si vous voulez, Felix Tshisekedi, c'est quelqu'un qui a, si on peut dire, c’est quelqu’un qui n’a pas de grandes études. Il a eu son diplôme d'état, l'équivalent donc du bac assez tard. Il avait déjà dépassé la vingtaine. Et au niveau de qualification universitaire, il n’a hélas rien du tout. Ce qu'il a ce qui lui aurait permis d'avoir les titres des présidents, mais il a présenté un faux, une fausse attestation. C’est établit maintenant.
  • 7. Donc on voit bien et cet homme il a il n'a pas vraiment exercé des deux de travail en termes d'expérience qui pourrait lui permettre d'avoir des aptitudes nécessaires pour gérer.
  • 8. Nous espérons qu'il va s'entourer des gens qui soient capables de l'aider à faire chez travail. Mais, je doute fort du fait qu'il est un peu prisonnier des accords et arrangements particuliers qui l'ont amené à cette position.
  • 9. JOURNALISTE :   Alors on va en parler précisément Alphonse Maindo, puisque les législatives ont été remportées par le FCC,  la plateforme électorale de joseph Kabila avec 337 sièges sur 500 au parlement. On parle de quoi aujourd'hui en république démocratique du Congo, de cohabitation ?
  • 10. PROF. MAINDO:   Alors, normalement si on applique les règles constitutionnelles on devrait parler de cohabitation. Mais maintenant juste ce qu'on entend à gauche à droite. J’ai même entendu les présidents sortants appelé à une grande coalition pour pouvoir gouverner.
  • 11. Pour changer les choses, pour reconstruire les pays,  donc à mon avis, on est en train de tendre vers une large coalition, plutôt qu'une une cohabitation et on attend aussi on apprend aussi çà et là que le nouveau président serait en train avec son organisation d'essayer de débaucher une partie de gens de FCC et qui serait même en train d'obtenir et probablement, possiblement une majorité qui lui permettrait de gouverner.
  • 12.  Ne l'oublions pas il y a aussi beaucoup des fissures au sein des FCC.  Il y a beaucoup de gens d’assez nombre de gens qui ne sont pas d'accord avec ce qui vient de se passer. Parce qu’on a assisté à des nominations.
  • 13. Il y a des gens ne se sont pas retrouvés dans ces nominations et qui sont frustrés et qui attendent, cherche la moindre occasion pour pouvoir aussi jouer leur carte et faire des petits arrangements, quelques des coups bas aussi, à la famille politique FCC.
  • 14. JOURNALISTE : Alphonse Maindo, dans certaines provinces du pays, on a largement voté pour Martin Fayulu l'autre candidat de l'opposition. On y sent même parfois déjà quelques tensions ethniques entre les communautés. Est-ce que ça vous inquiète ?
  • 15.  PROF. MAINDO:   Alors je pense qu'il faut,…ça devrait être très inquiétant de voir qu'il y a une partie de la population qui s'est plutôt, si vous voulez résigner de ce qui s'est passé comme forfaiture au détriment de l'espoir que tous les gens ont placé dans ce processus.  Mais de part et d'autre on a des radicaux qui pensent qu'ils mettent toutes les communautés Luba sur le banc comme si tous les balubas étaient derrière cette forfaiture.
  • Ce qui est complètement archi-faux et il y a aussi une partie de Luba qui considère que les autres n'ont plus le lieu d'être. Donc des radicaux des parts et d'autres.
  • 16. ce sont ceux-là qui me font peur mais pas l'immense majorité. J’ai compris l'immense majorité des congolais sont plutôt dans une dynamique d'unité nationale et de concours national et qui a été forgé depuis de longues années depuis Mobutu et après aussi avec tout le travail qui a été fait avec la conférence nationale et aussi après avec tout ce qui s'est passé. Donc il y a un vrai sentiment national.
  • 17. même les guerres qu'on a pu avoir en 1997, 1998 et en 2000, n'ont pas entamé ce sentiment national, qui est très très fort. Mais il y a quelques radicaux, one ne peut pas en manquer. Il y a toujours des tendances centripètes qui veulent mettre à mal ce vouloir vivre ensemble. Mais je pense qu’ils ne vont pas triomphé par rapport à l'immense majorité qui tient à l'unité.
  • 18. JOURNALISTE : Une question encore Alphonse Maindo, le tour de passe-passe de joseph Kabila finalement ça n'a pas été de faire s’étaler au grand jour des dissensions au sein de l'opposition pendant que lui disparaît au second plan et il a le beau rôle en quelque sorte ?
  • 19. PROF. MAINDO:   Non en fait, je pense que il n'a pas pu mettre à nu..., De toute façon c’était connu bien avant. Ce n’est pas lui qui est qui les a mis à nu. Il a simplement donné une nouvelle dimension à ça, puisqu' on sait que depuis longtemps l'opposition a toujours été de cette manière-là. Il y a beaucoup de gens qui sont à l'opposition non pas par conviction par valeur mais ils sont pour pouvoir se positionner pour pouvoir avoir des postes, avoir de l'argent et accéder au gâteau national.  Donc c'est ce qui fait que il y a toujours eu, si vous voulez, des trahisons si on peut appeler ça comme ça, ou de conciliabules. Regardez par exemple si vous prenez que le cas de l’UDPS. Ces dernières années on a dû combien des premiers ministres qui sont venus de l’UDPS ?
  • 20. On a eu Sammy Badibanga, on a eu Bruno Tshibala et là on vient d'avoir... Coup de chapeau du FCC de Joseph Kabila, c'est d'avoir pris cette fois ci la tête même de l’UDPS. C’est peut être ça.
  • 21. JOURNALISTE : Merci beaucoup Alphonse Maindo on restera là-dessus. Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions à la mi-journée sur RFI et je rappelle que vous êtes professeur de sciences politiques à l'université de Kisangani et chercheur associé au centre d'études des mondes africains.
  • 22.  Je vous signale également que la passation de pouvoir en république démocratique du Congo. On en reparlera dans une édition spéciale tout à l'heure au tour de Marie-Pierre Olphand.
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