Kabila, Matata et Boshab — cessez de prendre les Congolais pour des va-nu-pieds

Dans sa lettre du 22 Septembre 2015, le fameux Premier Ministre Matata Ponyo en complicité avec l’irréductible Boshab avait été saisi par deux marionnettes de l’assemblée Nationale à savoir, Lucien Kasongo Mwadiavita et Simplice Ilunga Monga, pour examiner un projet de loi référendaire (cliquez ce lien).

Aussitôt que la Population avait découvert cette supercherie, le Gouvernement y compris tous les chantres de Kabila, avait haut et fort claironné qu’il ne s’agissait qu’un d’un projet qui n’avait rien avoir avec un projet quelconque de référendum en vue de revoir la Constitution.

Après que le Président Denis Sassou Nguesso ait réussi son coup d’Etat Constitutionnel, il nous revient que le projet d’organiser un référendum Constitutionnel est revenu sur table en République Démocratique du Congo. Cela se traduit clairement par la reprise sur le projet de loi budgétaire 2016 de la rubrique référendum et élection. Vers une collision de course ?

Pas plus tard que le Jeudi 22 Octobre 2015, témoignant devant le Congres américain, l’Envoyé spécial pour la Région de Grands lac disait ceci : « le plus important pour l’application de la politique américaine est que les pays de la région sont en train de regarder de très près ce qui se passe au Burundi et vont de même regarder ce que qui se passe dans la République du Congo et de la RDC. Les pays regardent non seulement quelles mesures les gouvernements prennent d’autres, mais quelles conséquences ils en souffriront ? » Thomas Perrillelo.  

Cependant, en prenant connaissance de l’interview de Monsieur Henry Mova Sakanya accordée au Magazine Jeune Afrique n° 2859 couvrant la période du 25 au 31 octobre 2015, il nous revient que le pouvoir de Kinshasa affiche clairement son option sur l’organisation d’un référendum constitutionnel. Les gens du gouvernement dans la salle de réunion du Congres, n’avaient-ils pas transmis le message du gouvernement Américain qui était pourtant très clair ? Est-ce une petite question de discordance, ou le cas de la main gauche qui ignore ce que la main droite fait ?

Toujours est-il que, un coup de Kabila vient d’ouvrir la voie au désordre dans ce pays, schéma dans lequel il est plus qu’à l’aise. Que peut-on retenir de quelqu’un qui n’a aucune notion de la parole donnée ? Quand la question lui est posée sur le  « glissement » ou sur le changement de la Constitution, il se cache derrière le silence d’une tombe et quand il ouvre sa bouche, c’est pour dire qu’il n’a jamais demandé à qui que ce soit d’entamer une démarche liée à cette révision constitutionnelle ? Pourtant ses faits et gestes disent les contraires. Prend-il les congolais et la communauté internationale pour des imbéciles ?

Lui et sa famille politique tournent le peuple congolais en bourrique. Dans les faits, le Premier Ministre Matata ne peut se permettre une telle démarche sans l’accord de son Chef.

Si tel n’est pas le cas, alors le pays n’est plus gouverné. Ca voudrait dire que le Président de la République a son projet et le Premier Ministre le sien. Un monstre a deux têtes que le peuple doit sanctionner sévèrement. Il nous semble que même sa famille Politique dispose de son programme, pardon un monstre a trois têtes. Le seul point de convergence est la survie du régime dictatorial de Joseph Kabila, pourvoyeur d’emplois. Le prix à payer importe peu.

Nous savons que dans le même témoignage, M. Perillello avait anticipé Joseph Kabila et son entourage en disant « qu’il doit y avoir des conséquences lorsque les gouvernements nuisent délibérément à leur propre pays pour rester au pouvoir. Un seul individu ne devrait pas être en mesure d’envoyer 200 000 de ses citoyens en fuite de leur pays, créer les conditions dans lesquelles des centaines de vies sont perdues, et subir aucune conséquence. »

Nous avions déjà étalé tous les schémas possibles du régime. Cliquez ici et relisez notre article.

En fin de compte, la boulimie du pouvoir a atteint son paroxysme malgré l’opposition manifeste de la population à ces tripatouillages. Kabila est si drogué du pouvoir qu’il ne va pas lâcher prise de lui-même. Le Peuple doit s’exprimer sur ces égarements. A très bientôt.