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SONAS, Constant Omari

Le Défi de la SONAS S.A. : Restructurer ou Disparaitre Face à l’Ouverture du Marché des Assurances.

À voir, les changements qui pointent à l’horizon, le sort de la SONAS reste binaire : nager ou se noyer. Cependant, même si l’instinct de conservation de la nature permettait à la SONAS de nager au lieu de se noyer, encore faudra-t-il une volonté politique pour la sauver ? Le moment est venu pour que les dirigeants de cette boite se face violence et qu’ils mettent les agents de la boite les plus compétents dans un séminaire d’une a deux semaines et en isolation complète pour venir avec un plan d’action pour sauver cette poule jadis, pondeuse d’or. Le temps n’est plus au tâtonnement ou au népotisme autrement, c’est un suicide collectif.

 

En effet, la loi sur la libéralisation du secteur des assurances a été promulguée le 15 mars 2015, mettant ainsi fin au monopole de près de cinquante ans de la Société Nationale d’Assurances en sigle SONAS sa ; mais celle-ci ne sera effective que quatre années plus tard c’est-à-dire en 2019 avec l’ouverture du marché aux autres compagnies d’assurances sous le contrôle d’une autorité de régulation et contrôle du marché dénommée « ARCA ».

 

Pour rappel le préside Mobutu après avoir constaté une fuite sérieuse de capitaux occasionnés par les différentes sociétés d’assurances étrangères prestant au pays à cette époque, créant, par conséquent, un manque à gagner considérable à l’État. Et connaissant l’importance des assureurs comme des investisseurs institutionnels jouant un rôle essentiel dans le financement de l’économie, le Président Mobutu prendra la décision de créer en 1966 la société Nationale d’Assurances « SONAS », considérée, d’ailleurs, comme la fille ainée des entreprises publiques, pour mettre un terme à cette anarchie constaté.

 

En effet, il est bon à savoir que la SONAS a joué un rôle hyper important dans la réalisation des grandes œuvres qui ont fait la fierté des années Zaïre. Malheureusement, oubliant qu’une société d’assurance collecte des montants importants de primes qu’il doit gérer dans l’intérêt de la mutualité, constituant en grande partie de provisions pour faire face aux engagements futurs, l’État s’est compromis dans sa gestion en dilapidant dans des affectations de fonds sans pour autant tenir compte de son objet social. Ainsi donc, elle se retrouvait pendant plusieurs années incapable de transformer cette provision en placement sous forme d’obligations, investissement, obligations, actions et emprunts à l’État.

 

 

Déjà victime d’une gestion calamiteuse de l’État propriétaire, semblable à toutes les entreprises publiques, la Sonas va connaitre les plus sombres pages de son histoire avec l’avènement à sa tête d’un management non inspiré, non qualifié, mais très politique et surtout pilleur, fondant son autorité sur la terreur et non sur la technicité recommandée pour une société  d’assurance avec comme conséquence directe la non-préparation de cette dernière à l’ouverture du marché d’assurance, et cela pendant la longue période du boom minier d’autre fois.

 

Or pendant cette période, il pouvait bien proposer aux autorités de la république un véritable plan de restructuration de la Sonas de telle manière à la préparer sans beaucoup de peines à cette ouverture du marché avec de structures dignes d’une société d’assurance. C’est pour cette raison que la Sonas qui emploie plus de deux mille agents à travers la république, constituant ainsi une importante charge non technique pour elle, n’a pas su affuter ces armes afin d’affronter dignement ce nouvel environnement concurrentiel.

 

 

Presque deux ans après cette ouverture du marché, il est important de rappeler que la succession des fils maisons a commencé non seulement à redorer l’image de l’entreprise, mais surtout à relever tant soit peu, les multiples défis auxquels l’entreprise fait face au regard des exigences du code des assurances.

 

D’où il est impérieux que l’État, actionnaire principal, ouvre le capital social de ladite société, à défaut de trouver les privés intéressés à ce projet, aux autres entreprises de l’État afin de la permettre d’être au même diapason que les autres sociétés véritablement commerciales d’assurances qui ont malheureusement un effectif moindre que la Sonas s.a., ne favorisant pas ainsi l’embauche des jeunes congolais.

 

C’est dans cette optique de relever la SONAS S.A. que le Premier ministre a obligé les entreprises du portefeuille de s’assurer auprès de la SONAS S.A. ; mais force est de constater que certains dirigeants de ces entreprises, et de non des moindres, ont décidé carrément de passer outre mesure cette décision en amenant certains de leurs risques aux privés du secteur.

 

 

 En conclusion, il est demandé à l’État de sauver cette poule pondeuse d’or qui est la SONAS S.A. Mais encore faudra-t-il que les responsables de la boite fasse les premiers pas en utilisant leurs experts internes pour venir avec un plan d’action concret, actionnable et banquable par le truchement du gouvernement.

 

 Le gouvernement doit aider la SONAS S.A.  à avoir des provisions techniques importantes pour les sinistres à payer qui constituent, à l’heure actuelle, son talon d’Achille au regard du nombre de ces sinistres accumulés au fil des années, et aussi la mise au vert définitive des agents et cadres qui ont loyalement servi cette entreprise, par un programme de financement bien établi pour lui permettre en définitive de se réaliser une marge de solvabilité considérable qui va lui permettre d’adapter ses fonds propres (c’est-à-dire sa richesse) à son activité et apporter beaucoup de sécurités aux assurés, aux souscripteurs et bénéficiaires de contrats, et surtout combattre cette fuite de capitaux déjà constatée sur le marché d’assurance.

 

Et enfin. que le gouvernement dans le souci de veiller à l’équilibre du marché des assurances et à travers ses outils de contrôles, puisse mettre fin au favoritisme observé au niveau de l’autorité de régulation et de contrôle du marché des assurances à l’endroit des certaines sociétés d’assurance en leur apportant son appui dans la conquête de certains marchés. Il est impérieux et urgent que les dirigeants de cette boite doivent passer à l’action et de créer un plan de relance de la boite qui sera soutenue par le gouvernement.

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