Le président de la Tanzanie, Jakaya Kikwete, a dit : J’ai hâte de démissionner, par Aislinn Laing, Johannesburg

Le Président sortant du pays est-africain affirme que deux termes sont plus que suffisant pour lui, malgré la tendance de certains de ses voisins à rester plus longtemps. Le Président sortant de la Tanzanie, Jakaya Kikwete a raconté comment il a hâte de démissionner en Octobre de cette année, décrivant le travail de chef de l’Eta comme « stressant et ingrat ».

Deux termes de hautes fonctions étaient plus que suffisant pour lui, M. Kikwete a ajouté lors d’un discours au Centre international Woodrow Wilson à Washington DC. « Après 10 ans, vous devez passer. Cela fait 10 ans que je suis venu à cette fonction de haut profil “ a-t-il dit. ‘Je suis très jeune, juste 55. Mais ce que je peux vous dire à propos de ce travail est qu’il est stressant et ingrat.”

Ses commentaires pourraient écarquiller quelques sourcils parmi ses voisins, qui ont été accusés de vouloir se pérenniser au pouvoir. Au nord, Yoweri Museveni est au pouvoir en Ouganda depuis 1986 quand il a aidé à renverser les dictateurs Idi Amin et de Milton Obote, et est maintenant à son quatrième mandat sur fond d’accusations de fraude électorale et intimidation de l’opposition.

A l’ouest, il y avait des affrontements meurtriers en Janvier après qu’on ait suggéré que Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo, pourrait essayer de changer la constitution pour lui permettre de briguer un troisième mandat.

Le Malawi et la Zambie sont des éclaireurs dans la région parce que le pouvoir a changé de mains pacifiquement et a plusieurs reprises ces dernières années, mais plus au sud au Zimbabwe, Robert Mugabe, le président, s’est accroché à ses hautes fonctions, prétendument en utilisant l’intimidation des électeurs, la violence et manipulation des votes, depuis 1980. Plus à l’ouest, Eduardo dos Santos de l’Angola a été au pouvoir depuis 1979.

Néanmoins, Goodluck Jonathan du Nigeria a donné un exemple fort pour la région ... quand il avait concédé la défaite à son rival présidentiel Muhammadu Buhari aux élections cruciales.

Interrogé lors de l’événement de Washington pourquoi il croit les dirigeants africains avaient tendance à se cramponner au pouvoir, M. Kikwete adopta une approche diplomatique. “Je ne devrais pas parler en leur nom,” a-t-il dit.

Article original: http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/africaandindianocean/tanzania…