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Joseph Kabila Kabange

LE SECRET DE FESTIVITES DU 30 JUIN 2016 A KINDU: Plan de « résistance » de Joseph Kabila contre le peuple Congolais

Au moment que l’opposition congolaise semble tomber dans la léthargie — prenant effectivement congé de leur devoir qui devrait être quotidien et du tic au tac jusqu’au 20-12-2016 —, Joseph Kabila ne dort pas sur ses lauriers, multipliant des subterfuges pour s’accrocher au pouvoir au-delà de la limite constitutionnelle, et jetant de diversions pour cacher la vraisemblance et le vrai mobile de ses machinations.

Seule la presse en ligne Congolaise, travaille d’arrache-pied, pour surveiller, analyser et recouper tous les actes posés par Joseph Kabila. Ainsi, Congovox a le devoir de schématiser et vulgariser toutes les options que le Président Kabila pourrait prendre afin de contourner la constitution et partant la volonté non seulement du peuple Congolais, mais celle de la communauté internationale.

Nous avions été informés d’un autre plan — qui en toute vérité n’était pas encore identifié et catalogué jusque-là par nos analystes. En effet Joseph Kabila était en train de concocter depuis une belle lurette, un plan sous nos yeux. Rappelez-vous encore de la photo de chars de combat que nous avions publié il ya quelques mois ? Nous allons donné des éclaircissements sur quoi rimaient ces mouvements insolites d'armes lourdes.

Nous dénotons ce plan, comme plan « B », mais cela ne diminue en rien sa pertinence, sa plausibilité, sa faisabilité et surtout les faits recoupés indépendament par l’analyste politico-militaire Boniface Musavuli

LES FESTIVITES DU 30 JUIN 2016

1. L’organisation des festivités du 30 juin 2016 visait à finaliser la mise en place du plan "B" de Joseph Kabila. Ce plan consiste à préparer une résistance au cas où il serait contraint de quitter le pouvoir par les mouvements de masse à Kinshasa.

Joseph Kabila a commencé depuis l’année passée par le déploiement dans ses concessions, des milliers de Rwandais ou au moins de personnes provenant des hauts plateaux d’Uvira et de Kalehe au Sud-Kivu accompagnaient des vaches. Arrivées au Maniema ces personnes disparaissaient pour se cacher dans les différentes concessions de Joseph Kabila. Il ne restait donc qu'à leur faire parvenir les armes.

Une partie leur était parvenue à partir du Katanga, mais le plus grand lot était planifié à l’occasion du déploiement des unités chargées officiellement de participer au défilé commémoratif du 30 juin. Ceci pour ne pas attirer l’attention du public comme pour ce qui s’est fait lors de l’acheminement des armes au Katanga.

Une fois ce déploiement terminé, Kabila devra se retirer au Maniema pour se préparer à affronter toute éventualité. Et au cas où il est contraint de quitter le pouvoir, ces militaires Rwandais ou soldatesques formées au Rwanda vont résister et poser des conditions à sa faveur. Nous demandons donc a l'opposition de révéler ces points lors de leurs entretient avec les représentants de l'ONU et les puissances occidentales. Congovox fera de son mieux pour véhiculer le message mais il appartient aux politiciens, la société civile et les autorités religieuses de faire leur part.

La même source précise que ce qui est apparu comme une dispute entre Kigali et Kinshasa sur les infiltrations dans la plaine de Ruzizi à Uvira concernant les éléments armés formés au Rwanda en faveur de la rébellion Burundaise, était en réalité, ces infiltrés au bénéfice de Kabila en partance au Maniema via les hauts plateaux d’Uvira et Kalehe.

OPERATIONS D’ENROLEMENT DES ELECTEURS OU DIVERSION ?

L’autre diversion est celle du lancement des opérations d’enrôlement des électeurs annoncé il y a peu à partir de Kalemie et réitérer dans le discours du 30 juin 2016 de Joseph Kabila. Il ya  seulement quelques jours que les lettres approuvant l’octroi du marché d’achat des kits ont été précipitamment préparées et envoyées au Premier Ministre à Kindu. Ceci est une réponse aux pressions pressantes de ces derniers jours sur Kabila.

En tout état des causes, le lancement de l’enrôlement des électeurs annoncé ne pourra pas commencer en juillet, mais cette annonce vise à faire baisser la pression, ce qui permettra de bien ficeler la finalisation du plan "B" concernant la résistance aux mouvements de masse éventuels au lendemain de la date du 20 décembre 2016.

LES FORCES VECTORIELLES DE MENACES

En toute vérité, ce serait une grosse erreur d'analyse, de ne point connecter les éléments ci haut que notre fin limier a révélé, les massacres de Béni et Lubero et les mouvements de population — jusque-là inexpliquée — que nous avions tant décriés dans nombreux d'autres articles.

Il fallait juxtaposer tous ces éléments côte-à-côte, connecter les points saillants pour obtenir le fond et la forme du plan de résistance que Joseph Kabila était en train de monter dans l’Est du Congo, sous nos yeux. Ainsi, tous les événements jusque-là inexpliqués et en apparence mystérieuse sont interconnectés.

Nous postulons à la thèse du plan "B" de résistance, après croisement des faits dans les extraits ci-après, énoncés par Boniface Musavuli dans son article « les opérations militaires Sukola 1 et 2 aux Kivu et les enjeux géopolitiques sous-jacents » :

(1) « L’effectif des ADF, évalués au départ à environ 750 combattants suivant le plan de manœuvre élaboré par le feu colonel Mamadou Ndala avant son assassinat, a été réduit à environ 300 hommes lorsque le feu général Bahuma a pris le commandement et mené les opérations Sokola 2 avec succès… [Que] les autorités militaires des FARDC avaient publiquement déclaré que les ADF ont été défaits. » Ceci est une preuve que les ADF ne sont pas responsables de toutes les tueries a l'Est de la RDC.

(2) « Avec… [un] arsenal militaire, qui totalise environ 25.000 militaires FARDC en théorie contre 300 hommes, l’on est en droit de se poser la question sur l’efficacité de l’opération militaire en cours à Béni… [on] enregistre plus de 700 massacrés à l’arme blanche majoritairement. Or les rares assaillants présumés ADF présentés par l’armée congolaise possédaient des armes à feu et ne disposaient pas d’armes blanches ». Une simple opération arithmétique nous dit que le rapport de force est de  83 (FARDC) à 1 (ADF). Comment ne peut-on perdre la guerre avec ces genres de rapport de force ? N'est-ce-pas la une autre preuve qu'il ya autre chose ?

(3) « la guerre reste inévitablement une continuation de la politique par d’autres moyens et non une fin en soi. C’est-à-dire la guerre, reste un véritable instrument politique, une réalisation des objectifs politiques. Ces objectifs peuvent être à la fois politiques, géopolitiques et même géoéconomiques. C’est-à-dire un moyen de faire la politique autrement ? » Ceci nous dit que la guerre reste le seul mécanisme pouvant prolonger le mandat du Président Kabila après le 20 Décembre 2016.

(4) « la situation actuelle d’instabilité au Kivu profite jusqu’à preuve du contraire, à tous les leaders politiques de la région. Ces derniers ont généralement tendance à s’exprimer par le recours à la violence pour assurer les équilibres politiques instables internes dans leurs pays respectifs et l’ordre ou le système politique géopolitique régional qui leur permettent de se maintenir au pouvoir et donc leur profitent bien ». Croyez-donc que les présidents Museveni, Kagame, Sassou Nguesso et Nkurunziza ne sont pas des amis du peuple Congo.

(5) « Il s’agit d’un aspect très important qui mérite qu’on y accorde beaucoup d’attention en cette période échaudée de fin du mandat du président Kabila qui se présente comme étant le maillon faible du quatuor régional composé de Museveni – Kagame – Nkurunziza – Kabila. Un des principes de la systémique (étude des systèmes en sciences sociales) veut qu’un changement d’un élément du système puisse conduire au bouleversement de tout un système ». La fin de mandat du Président Kabila va changer la donne dans la région de Grand Lac. De ce fait, aucun membre de l'opposition de devrait solliciter leur aide.

(6) « C’est ce qui explique en grande partie le regain de violence à l’est en signe de mutualisation négative des efforts en faveur de Kabila en vue de déstabiliser la RDC. Une situation d’instabilité qui profitera plus à Kabila qu’à ses adversaires politiques congolais, lesquels soit ignorent ou n’intègrent pas suffisamment cette dimension géopolitique régionale dans leurs stratégies d’accession ou de conquête du pouvoir ». On ne le dira pas assez. Nous exhortons l'opposition Congolaise de rester en alerte jusqu'au 20 Décembre 2016. Pas de complaisance s'il vous plait !

(7) « 70 groupes armés [sont] encore actifs à l’est de la RDC. Après 15 ans de pouvoir, on est en droit de se poser objectivement la question de savoir si le président Kabila n’a pas atteint là la limite de son action politique. Il semble qu’on ne change pas l’équipe qui gagne, pourtant Kabila a brillamment perdu la bataille sécuritaire de l’Est ». Nous pouvons dire que la perte Congolaise n'est forcement pas la perte de Kabila. Il faut dissocier ces deux entités pour appréhender les vrais enjeux et prendre de mesures curatives qui s'imposent : défiance politique, non à tout dialogue et résistance politique. En cas de statut quo jusqu'au 20 Décembre 2016, Joseph Kabila perd et l'ONU viendra départager l'opposition. C.q.f.d.

Au demeurant, l’insécurité à l’Est est une assurance garantie pour pérenniser le régime de Kabila ainsi que l’équilibre géopolitique des leaders de pays des Grands Lacs. L’insécurité à l’Est a été dénoncée par tous y compris les prélats catholiques.

Les mouvements inexpliqués des armes et des populations ne sont que les vecteurs d’une même force dont la résultante est la "résistance" de Joseph Kabila, nécessaire pour se prémunir contre l’inévitable : le soulèvement populaire, son éjection de Kinshasa et son repli tactique dans un maquis a l’Est pour imposer une guerre asymétrique et concession au pouvoir de Kinshasa.

Ne confondez pas un repli tactique et un repli stratégique. Il n'a plus de stratégie et s'il est éjecté de Kinshasa, les pourparlers peuvent commencer avec les puissances occidentales pour décapiter et annihiler sa force, car les chars de combats sont visibles par les avions de reconnaissance.

Face à cette éventualité de résistance de Joseph Kabila, l’unique option qui n’a pas été prise en compte est celle d’imposer la tenue de la présidentielle avec l’ancien fichier électoral fiabilisé par la CENI sous Malumalu. Ce qui laisserait tant de nouveaux majeurs, inéligibles pour choisir le prochain président de la RDC. Face à la révolte de jeunes, cela bloquerait l’engrenage électoral et permettra à Joseph Kabila de « glisser » sans que les sanctions de puissances occidentales ne soient imposées.

QUE FAIRE ?

Ce nouveau plan, comme tant d’autres que nous avons démasqués et rendu public, doit être médiatisé, dénoncée et mettre en échec. Joseph Kabila est en train de parier, et cela avec une naïveté extrême, qu’il va tenter sa chance avec le prochain président américain et rester au pouvoir à l’instar de Sassou Nguesso en République du Congo, Paul Kagame au Rwanda et même, Nkurunziza au Burundi.

Nous sommes sûrs d’une chose. Joseph Kabila a peur que le régime de sanctions américaines et européennes ne soit imposé. Cela en effet fragilisera le noyau dur qui s'est stratifié autour de lui et dont l'entêtement entraînera sa perte.

De ce fait, l’opposition doit poser des jalons pour mesurer l’état d’avancement de l’organisation des élections présidentielles 2 016. Aussitôt que Joseph Kabila, via la CENI, commencent à traîner les pas, les villes mortes et manifestations publiques doivent être organisées. Les marches et villes sont les seuls signaux a la communauté internationale que les choses ne vont pas bien et qu'il faut imposer les sanctions.

Nous avons abordé une étape cruciale qui demande que l'opposition dans son ensemble marche au pas et dans la même cadence. Pas de complaisance s'il vous plait.

A très bientôt

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