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Joseph Kabila , Etienne Tshisekedi

LES NON-DITS DU VRAI BLOCAGE : KABILA REJETTE L’IDEE DE VOIR TSHISEKEDI PILOTER LE CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION

Il n’y aurait peut-être pas de paix de brave aujourd’hui. Donc pas de fumée blanche. Le Rassemblement risquerait de se radicaliser. A moins que sa proposition passe. Lors d’intenses tractations d’hier sur l’avenir du président Kabila au delà du 19 décembre, la plateforme pilotée par Étienne Tshisekedi a coupé la poire en deux. Accepter que Kabila reste en place jusqu’à l’organisation de la présidentielle fin 2017.

En contrepartie, obtenir la création d’un organe d’appui à la démocratie. L’institution à créer s’appellerait Conseil national de transition qu’ Étienne Tshisekedi va présider. Il naîtrait sur base de l’article 122 de la constitution. Le même qui, selon les juristes du Rassemblement, a créé toutes autres institutions d’appui à la démocratie.

En ce moment là, Tshisekedi aura des tâches spécifiques. Il veillera par exemple à la stricte application de l’Accord. Une manière d’honorer le sphinx de Limeté pour son combat pour l’avènement d’un état de droit en RDC. « Régime spécial ».

Les brillants juristes du Rassemblement ont imaginé cette formule pour qu’un rôle soit attribué à Étienne Tshisekedi. « Mais, quand on scrute bien ce Conseil National de Transition, ça paraît autre chose », s’interroge un membre influent du pouvoir. « En réalité, c’est une nouvelle institution qui devra être mise en place mais qu’on tente d’assimiler à celles d’appui à la démocratie créées après le dialogue de Sun City », dit-il. Rien avoir avec la CENI, le CSAC ou l’ONDH.

Au palais de la nation, la proposition a été rejetée. Selon certaines sources, les évêques n’ont pu faire passer cette idée. Les proches du chef considèreraient la démarche comme un début de putsch. Pour eux, c’est comme si le pays serait dirigé par deux présidents de la République alors que l’article 70 de la constitution a déjà tranché. D’où, le rejet total.

Pourtant, le même Kabila aurait montré sa bonne foi en concédant à certaines exigences majeures du Rassemblement. Partage du pouvoir, libération des prisonniers politiques et autres… . Mais, le seul blocage demeure, à ce stade, la gestion du pays après le 19 décembre 2016.

Les deux parties n’ont pas le même entendement. Aussi bien le Rassemblement que le pouvoir, tous, évitent de poser des actes qui violeraient la constitution. Raison pour laquelle les distingués juristes de l’opposition ont proposé, tout en restant dans la constitution- article 122, la création de cette institution- Conseil national de transition.

S’ils ne s’accordent pas, Tshisekedi prendra la parole ce même samedi pour s’adresser à la population. Même si la nature de son message n’est pas encore connu, ses acolytes parlent de l’article 64. Les ténors du Rassemblement déplorent le fait que le président Kabila n’ait pas saisi la main du vieux leader. Pour la première fois, disent-ils, Tshisekedi s’est montré flexible. Il a accepté de dialoguer, de négocier là où la constitution a tout verrouillé.

Après deux mandats présidentiels ou un mandat présidentiel qui arrive à échéance, la constitution s’applique. D’après eux, le leader maximo aurait même accepté, au nom de la paix, que le président sortant reste jusqu’aux elections, même si Joseph Kabila ne devrait plus être le plénipotentiaire.

A Limete, on pense que seul le rapport des forces pourra inverser la tendance et faire fléchir le régime Kabila. Peut-être que la nuit a porté conseil et qu’à la plénière de la dernière chance de ce samedi, les deux camps pourront imaginer d’autres formules de gestion commune post 19 décembre qui les mettrait tous d’accord.

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