Les raisons de l'absence du Président Joseph Kabila au match final de la Ligue des Champions à Lubumbashi

« Le football, aussi bien que le rugby et le cricket et les autres sports collectifs, a le pouvoir de guérir les blessures », disait l’illustre président Nelson Mandéla. Comment donc pouvons-nous interpréter l’absentéisme au haut sommet de l’Etat Congolais au match de final de TP Mazembe ? On pourrait croire que le Président Joseph Kabila était très occupé. Mais quand il brille d’absentéisme en absentéisme, cela devient un problème.

N’est-ce pas qu’il s’était également absenté à la fêté de quarantième anniversaire de sa femme à Goma ? Congovox s'était alors posé la question de savoir si le président Joseph  Kabila aimait son épouse et s'il aimait le peuple Congolais.

"Le sport est, en effet, constamment présenté comme un remède, un antidote, une solution immédiate à tous les maux sociaux"  écrivait Jean Marie Brohm . Il est présenté, à la fois, comme une « hygiène politique préventive » et comme le moyen privilégié de réinsertion des « déviants sociaux » (Erving Goffman).

Un fin homme politique aurait profité de cette opportunité pour amalgamer les fractions de l'espace PPRD fragmentées, même pour une soirée. Ca aurait été un coup de maître. Mais en examinant de très, très près, les raisons de cet absentéisme commencent petit à petit à émerger. Citons tout de suite:

1. La Haine entretenue envers Moïse Katumbi 

L’homme fort de Kinshasa n’a pas encore digéré l’affront que lui a fait Moïse Katumbi en quittant le Parti politique dont il est l’autorité morale, le PPRD. Grand rancunier devant l’Eternel, Joseph Kabila n’ose pas croiser le regard des personnes qu’il déteste. L’homme n’a pas de fair-play. Il ne sait pas perdre comme un bon sportif. Le sport étant un grand patrimoine d’un pays, nous ne pouvons que renvoyer le président Joseph Kabila a la sagesse de Luis Fernandez, Entraineur de football, Footballeur, Sportif (1959 — ), qui avait si bien dit que « dans le haut niveau, on ne gère pas un patrimoine, on capitalise. »

2. La Présence de Vital Kamerhe

La présence de cet enfant terrible de l’opposition a tétanisé Joseph Kabila. De ce fait, il n’a pas souhaité affronter le regard de Vital Kamerhe qui le connaît trop bien. Pourtant nous savons comme l’avait dit Jean Marie Brohm, que « Les grandes rencontres sportives (jeux Olympiques, coupes du monde, etc.) ont constamment servi de paravent et de caution à des régimes bafouant en toute impunité les droits de l’homme et les droits démocratiques les plus élémentaires ». Pouvons-nous postuler avec certitude que le président Joseph Kabila est si obnubilé par la colère qu’il a perdue raison et l’occasion de montrer qu’il est avec son peuple ? Aime-t-il vraiment le peuple congolais ? Non et cela nous ramène à la troisième raison.

3. La peur de la réaction du Public

Depuis qu’il martyrise Moïse Katumbi, il le sait très populaire auprès du Public qui n’a d’ailleurs, pas manqué de le faire savoir au Vice Premier Boshab en le huant lorsqu’il se dirigeait vers sa place à la tribune VIP. Le peuple l’aurait effectivement martyrisé et cela aurait demandé l’intervention soit de l’ex-gouverneur Moise Katumbi ou de l’honorable Kamerhe pour calmer les fanatiques et donner au président le respect qui lui est du. Mais ce protocole devrait etre arrangé bien avant le match et s’il jubilait avec son peuple, il aurait pu rafler tout les crédits sur cette victoire qui a été en gestation pendant cinq longues années.

4. L’existence du plan visant l’arrestation de Kyungu Wa Kumwanza et Moise Katumbi.

Kabila était très sûre que des échauffourées devaient éclater au cours de ce match. Dès lors, il a voulu laver ses mains au cas où ...

Est-ce le comportement d’une Autorité censée incarner le Peuple congolais ? Nous ne le pensons pas. Quand on est Chef de l’Etat, on ne l’est pas pour une catégorie de personnes. On est Chef de l’Etat des bons et des mauvais citoyens pour autant qu’ils soient Congolais. Kabila a agi en Chef de bande qui ne fait pas montre de fair-play, extériorisant ainsi, son caractère si austère qu’il ne porte pas l’étoffe d’un Chef d’Etat. Il est vraiment mal dans ce rôle. Mais pourquoi donc s’y cramponne t-il en menaçant de déverser du sang si on ne lui accorde pas son glissement ? That’s a good question !

Nous savons que 48 heures après cet événement de haute portée, sous l’instigation de Joseph Kabila, certains jeunes membres du Parti politique UNAFEC ont essayé de troubler la quiétude des membres restés fidèles au Président Kyungu Wa Kumwanza  dans la commune de Katuba. Il a fallu la présence des membres de la Garde Présidentielle pour recréer un semblant d’accalmie.

Toute l’après-midi du 10 novembre, les balles ont longtemps sifflé. Dans leur stratégie, il était question de procéder à la double arrestation de Kyungu et Moïse. Mais, une fois de plus, leur plan a échoué. Ce que Dieu a beni, il l'a beni !

Depuis que Kabila a appris l’entente parfaite entre la dynamique de l’opposition, le G7 et Moïse, Kabila ne sait plus à quel saint se vouer. Il mise sur d’énormes moyens financiers pour disloquer et broyer ce noyau. Il résume toute sa démarche dans la corruption massive, signe avant-coureur que la fin est proche pour un Chef d’Etat..... en déperdition.

A très bientôt