Skip to main content
Propere Ndume Pelé Nzogu, Gilbert Mundela

Lettre d’à Dieu à Un Grand Homme : « A Toi, Cher Gilbert : Ah Non … On Ne Part Pas Comme Cela, Cher Ami », signée Prospère Pelé Nzogu.

Garçon Bk, tu fus un grand ami, depuis le grand collège où nous avons été forgés et appris à aimer sa Patrie. Nous étions en brouille vers les années ‘90, en rapport avec le conflit Kibassa-Tshisekedi, mais nous avons fourni énormément d’effort pour garder nos relations intactes.

Chaque fois que nous nous rencontrions, aux Etats-Unis, au Canada, à Paris, à Kin où tu es passé deux fois me rendre visite au Ministère des Mines, nous réfléchissions sur la meilleure façon de réconcilier nos deux présidents. Nous en avons fait tous les deux notre cheval de bataille, mais sans succès.

Quand tu as lu mes livres publiés dernièrement, tu as appelé pour me demander de rentrer au pays afin d’« aider le Président Tshisekedi dans sa lourde et complexe tâche. »

Dans un assez long entretien, je t’ai fait comprendre que je ne pouvais pas rentrer pour ma vie, allusion faite à l’effet d’une bombe de mes premiers livres au sein du pouvoir d’occupation, d’une part, et à la coalition contre nature FCC-CACH, à l’illusion et surtout aux gros risques de l’imperium empoisonné que les Rwandais venaient de vous offrir, d’autre part. Tu as promis de rappeler pour approfondir la réflexion.

Avant d’aller à Nairobi, Gilbert, mon téléphone a encore sonné pour t’entendre dire que les douze mois passés au pouvoir t’ont permis de repérer la sincérité et la pertinence de mes critiques, car le mauvais dessein de vos partenaires est manifeste, et ce en dépit de l’appui, des promesses des Américains et de l’Union européenne.

Ta voix est encore fraîche et pure à l’oreille lorsque tu me dis : Courage Pros, à mon retour de Nairobi, je viendrai personnellement te voir à Libreville pour non seulement disséquer ce dossier qui, selon tes propres mots, « sent de plus en plus mauvais », mais aussi donner un coup de pouce à l'autre dossier, celui de ton voyage pour les soins.

Toi, au moins, tu sais pourquoi je ne suis pas surpris d’apprendre qu’ils t’ont assassiné, comme les autres, sous silence et en toute impunité.
Témoigner ici, sur ton amour, ton attachement à la Nation, est un noble devoir patriotique pour moi.

Adieu Cher ami Gilbert Mundela.
Pros


 

Categories

Add new comment

Filtered HTML

  • Web page addresses and email addresses turn into links automatically.
  • Allowed HTML tags: <a href hreflang> <em> <strong> <cite> <blockquote cite> <code> <ul type> <ol start type> <li> <dl> <dt> <dd>
  • Lines and paragraphs break automatically.