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Message au Président Kabila: « La communauté internationale va réagir très, très, très vigoureusement », Ambassadeur Herman Cohen

Dans une interview à la voix de l’Amérique animée par Monsieur Shaka sur la limite de mandat présidentiel et la politique de succession, Monsieur Herman Cohen,  ancien sous secrétaire d'Etat Américain chargé de l'Afrique  a eu un message très ferme pour le  président Kabila, si ce dernier, tentait de se maintenir au pouvoir — suivez l’interview de la Voix de l'Amérique dans ce vidéo en ligne.

Selon un sondage auquel fit allusion l’hôte de l’émission, la grande majorité des Africains supporte les termes limites présidentielles, mais les leaders africains ne respectent pas la volonté de leurs citoyens. Vers 17:00 minutes de l'émission, après l'intervention de l'autre invité, l'hôte de l'émission posa la question suivante à l'Ambassadeur Herman Cohen.

  • Shaka : Dans quelle mesure êtes-vous d’accord avec l’analyse, surtout si vous comparez et tirez un contraste entre les systèmes parlementaires et le système présidentiel ? Lorsque vous avez un Premier ministre qui n’a pas été voté au suffrage universel national...

 

  • Herman Cohen : En Europe, vous avez de systèmes de parti qui sont très fort. Regardez Margaret Thatcher. Elle était une Première ministre pendant bien longtemps. Mais son propre parti l’avait écarté du pouvoir. Regarder l’Afrique du Sud, où le président Mbeki avait commencé à chanceler, son propre parti l’avait voté sur la voie de sortie. Donc, les systèmes de partis forts, il me semble, sont aussi importants que les éléments constitutionnels. Mais vous avez mentionné au début que le peuple africain veut limiter les mandats selon un sondage. Eh bien, j’ai étudié certaines constitutions avant de venir ici. Et j’ai pris un bon aperçu de la constitution du Rwanda. Ça dit, « En aucune circonstance, un président ne peut servir plus de 2 mandats ». Voilà un langage fort. Et la Constitution dit aussi : « La constitution ne peut pas être révisée pour changer les mandats d’un président ». Ca en est de même au Congo Brazzaville et au Congo Kinshasa. La Constitution ne peut pas être révisée pour changer les mandats. Ce qui nous dérange beaucoup aux États-Unis, ce n’est pas surtout combien de termes un chef d’Etat peut avoir, mais quand un chef de l’Etat tente de changer la constitution pour son propre bénéfice. Dans notre pays, nous avions changé la constitution 25 fois et quand nous avions changé la limite de mandat présidentiel, il n’y avait pas eu d’impact sur le président Harry Truman qui était au pouvoir. Ça n’avait impacté que le président suivant, vous voyez. Voilà pourquoi nous encourageons les Africains d’avoir deux termes parce que c’est bon pour la démocratie en général.
  • Shaka : Kagamé aurait récolté 3,5 millions de signatures pour prolonger le mandat de Kagamé...

 

  • Herman Cohen : Le Rwanda est un cas particulier en raison de l’histoire du génocide. Mais tu vas voir ce qui va arriver au Congo Kinshasa. Si le président Kabila manipule les choses, afin qu’il puisse rester au pouvoir au-delà de son mandat limite, la communauté internationale va réagir très, très, très  vigoureusement. Je peux vous le garantir.

 

  • Shaka : Ils parlent de Congo Kinshasa, ils sont très focalisés sur Pierre Nkurunziza à Bujumbura comme un faisceau laser, mais ils se taisent sur les personnes comme Sasou Nwesso. Aucune personne ne parle du président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang ; aucune personne ne parle à propos de Paul Biya au Cameroun. Qu’est-ce que vous avez... pourquoi, comment ce double standard ?

 

  • Herman Cohen : C’est un très bon point. Mais la communauté internationale quand ils regardent un continent comme l’Afrique, ils cherchent d’abord les pays qui sont instables où les gens souffrent principalement, et le Congo Kinshasa est l’un des pires cas en ce moment. Ils vont être fermes et empêcher Kabila de rester au pouvoir.

Je ne pense pas que devrions être obsédé avec la limite du mandat comme un Oui-ou-Non. Je suis d’accord que ce dont nous avons besoin c’est la bonne gouvernance et je suis en accord avec la personne du Ghana qui a écrit que ce dont nous avons besoin c’est de la bonne gouvernance... Ce qui compte, ce sont les leaders qui sont engagés à faire de bonnes choses pour leur peuple. Quand ils se réveillent le matin, pensent-ils comment vais-je utiliser mon pouvoir ? Comment vais-je obtenir de l’argent pour ma famille ? Ou, comment vais-je aider mon peuple ? Voilà le genre de leader que je préfère.

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