Pas de stade, pas d’aéroport, pas de courant stable, un gouverneur fainéant et aventurier, que justifie le soutien aveugle du Sud-Kivu à Kabila ?

«Panem et circenses» traduit du latin comme « pain et jeux du cirque », souvent traduit par « Du pain et des jeux » est une expression latine utilisée dans la Rome antique pour dénoncer l'usage délibéré fait par les empereurs romains de distributions de pain et organisation de jeux dans le but de flatter le peuple afin de s'attirer la bienveillance de l'opinion populaire. Mais Joseph Kabila et les gouverneurs qui ont dirigé le Sud-Kivu sont tellement gloutons qu’ils n’ont rien donné en échange du soutien aveugle et massif du Sud et Nord Kivu depuis l’avènement de l’AFDL.

A part quelques personnes que Joseph Kabila avait recruté dans son entourage, rien et absolument rien ne justifie la naïveté criante du soutien de la population de Bukavu en faveur de Joseph Kabila. Il y a plein d’exemple, mais le cas école qui en dit long sur les déboires du Sud et Nord Kivu est l’état du stade de Bukavu sur la photo ci-contre. Ce stade était appelé stade de la Concorde et fut construit pour remplacer le stade municipal qui se trouvait dans la vallée de Mukukwe.

D’une capacité de 10.000, des grands matchs s’étaient déroulés dans ce stade. Par ailleurs de grandes figures du sport Congolais y avaient livré de tournois du championnat national.  Citons Ndaye Mulamba Mutumbula, le goal keeper Kazadi et son frère Bwanga, Tshinabu, Kakoko, le libero Lobilo, le ventilateur Mana et Kembo de Vita Club. Parmi les grandes légendes du football local on retrouve Prospère Ndume Nzogu (Pelé), feu Bonaventure Mwananteba (Mwanantos), Chishibandji et Brazzos Kafuku. L’appétit glouton de TP Mazembe pour les prodiges de Bukavu fera que Pelé et feu Mwanantos termineront leur carrière sportive dans les maillots des corbeaux de Lubumbashi au lieu dans le stade de la Concorde à Bukavu.

Congovox interpelle le Congolais Constant Omari et le président de la CAF Ahmed et reprends les mots de ce dernier : « une nouvelle ère s'ouvre pour le football Africain et nous sollicitons encore une fois l'intervention des autorités politiques de tous les pays Africains en matières de développement du football non pas seulement sur les compétitions, mais beaucoup plus accès sur l'éducation à travers le football ». Eh bien, la seule façon de développer la jeunesse c’est de développer ces stades laisser par les colonialistes par un partenariat public-privé et réassurer le financement par la CAF et/ou la FIFA. On aura ainsi 26 provincettes qui alimentent nos vaillants léopards au lieu de Kinshasa et le Grand Katanga uniquement.

Du temps de Mobutu, le stade recevait régulièrement un coup de peinture au point que l’équipe Belge – Les Faucons Verdun — y avait joué contre la sélection locale. Mais depuis l’avènement de deux Kabilas les 20 années passées, tout est passé dans les oubliettes. Aucune amélioration durant les vingt ans des règnes de Kabila Père et Fils. D’après un autochtone de la région qui s’est confié à notre rédaction, ce stade ne dispose toujours pas de parking ; pas de projecteur pour les matchs de nuit, pas de générateur puissant de secours, pas de vestiaires moderne, pas de marquoir moderne, absolument rien pour une population de 800,000 habitants et qui payent toute les multiples redevances financières de la région. Ou donc va l’argent ?

L’argent que le gouverneur Marcellin Cishambo avait siphonné pouvaient déjà reconstruire ce stade en indemnisant quelques maisons aux alentours pour élever de tribunes pour contenir au moins 30,000 à 40,000 place assisses. D’après un ingénieur que notre rédaction a contacté, il faut 10.000.000 à 15.000.000 pour moderniser ce stade. Que faire ? Chasser le fainéant gouverneur Cishambo serait un bon premier pas.

En effet, le mystère avait toujours été le fait qu’une région disposant d’autant de matières grises d’une réputation internationale, ne puissent trouver un gouverneur pouvant reconstruire la ville. La ville dispose de grands professeurs qui ont fait leurs preuves dans les institutions internationales. Un professeur de la place est crédité d’avoir redémarré l’économie moribonde du Congo Brazzaville et de la Guinée.

Qu’est-ce qui justifie donc cette course vers le bas, la médiocrité, l’obsolète et la ruine ? N’est-ce pas toujours dans cette ville où le gouverneur a permis la profanation de tombes dans les cimetières, déterrant de cadavres pour créer de nouvel lotissement ? D’où viendra la grâce si le gouverneur vend tout et mêmes les cimetières ? Cela défie toute logique et le respect bantous de morts.

Pourquoi les députés de cette province ne peuvent-ils pas se faire violence, et mettre un terme à ces aventuriers qui sont téléguidés comme un missile a tête chercheuse depuis Kinshasa ?

Le seul gouverneur qui avait un peu de la chance avait commis le crime de lèse-majesté en se vantant  —utilisant un langage vulgaire — sur ses ébats amoureux avec la sœur jumelle du président, ce qui lui couta son poste aussitôt que Joseph Kabila apprit la nouvelle.

Enfin de compte, c’est aux députés provinciaux du Sud-Kivu de se faire violence et se résoudre à mettre un homme ou une femme intègre à la tête de la région.

L’avenir nous le dira.