Pour Etre L'homme de Son Pays, Il Faut Etre L'homme de Son Temps

Le Monde Politique et même certains Curieux ont suivi hier, soit le dimanche 14 mai 2017, à travers plusieurs chaînes de télévision, la passation « civilisée »  du Pouvoir entre le Président Français sortant François Hollande et le Président entrant, Emmanuel Macron.

Cette passation civilisée de service a eu pour théâtre, la Ville de Paris, la ville de la lumière. Quelle symbolique ! Quelle sacralisation du Pouvoir ! Qu’elle était majestueuse cette Cérémonie.

Nous restons convaincus que Lambert Mende, friand de ces genres de cérémonies, a pu disposer de son dimanche de repos pour suivre ce cérémonial riche en couleur et en signification.

Les Alain Atundu Liyongo, Les Aubins Minaku, les Tambwe Mwamba, les Kalev Mutond et leur Maître à penser Joseph Kabila, ont tous eu l'occasion de suivre cette Passation Civilisée du Pouvoir.

Quant à nous, nous n'avions que nos larmes pour pleurer car, il nous est apparu l'idée que nous étions des sous hommes. Nous vivions sur une autre planète différente de celle à laquelle appartient la France.

Rien que cette Cérémonie en elle-même suscitait  un sentiment de fierté pour ce Peuple qui a connu la Révolution Française au terme de laquelle , il a recouvré la totalité de ses droits dont celui de disposer librement de choix de son Chef d' Etat.

A contrario, le Chef d' Etat ainsi élu avait l'obligation de satisfaire à ses promesses de Campagne au risque de se faire sanctionner par le Souverain Primaire comme l'a été Nicolas Sarkosy ou encore, comme les sondages qui ont poussé François Hollande à comprendre qu'il n'était plus le bienvenu à la tête de ce Pays.

Je voudrai être à la place de ces Congolais cités ci-haut pour comprendre les sentiments profonds qui les habitaient au moment de Cette passation du Pouvoir. Je ne pourrai pousser la méchanceté jusqu'à croire que c'était un fait divers pour eux. Si tel était le cas, alors nous avons des animaux à la tête de notre Pays.

Accordons leur le bénéfice du doute pour supposer , qu'ils éprouvaient des pincements au cœur pour avoir privé le Peuple Congolais de ces moments de bonheur , le seul qui leur rappelle qu'il existe et dispose des droits inaliénables dont celui de choisir , en toute liberté , celui ou ceux qui doivent le diriger.

En s’adressant avec une aisance au Président Elu —  Emmanuel Macron —  Laurent Fabius, Président du Conseil Constitutionnel Français a recouru à une phrase prononcée par  François- René, vicomte de Chateaubriand, écrivain et homme politique français qui a vécu du 4 septembre 1768 au 4 juillet 1848 à Paris. « Pour être l'Homme de son Pays, il faut être l'Homme de son temps ».

Selon Laurent Fabius, Emmanuel Macron est l'Homme dont la France a besoin aujourd'hui et il incarne le temps actuel qui est celui du renouveau.  Pris théoriquement, nous sommes jaloux du Peuple Français qui a déniché l'un de leur dont le profil correspond aux défis actuels auxquels il est confronté. L’exercice du Pouvoir viendra infirmer ou confirmer l'opportunité de leur choix.

En projetant cette réalité sur la République Démocratique du Congo, la seule interrogation qui s'impose sur nous est la suivante : Joseph Kabila est-il l'Homme du Congo ? Est-il l'Homme de son Temps ?

Aux deux questions, même les bébés, nés dans un hôpital congolais  il y a quelques minutes, répondront par la NEGATION.  « JOSEPH KABILA N'EST PAS L'HOMME DU CONGO ET DE SON TEMPS ».

Tous les tableaux sont noirs. En commençant par nos textes fondamentaux qu'il ne respecte point. En passant par nos institutions qui en découlent qui ne disposent d'aucune effectivité de pourvoir leur conféré par ces Textes Fondamentaux. En transitant sur les Ressources Humaines qui animent les différentes Institutions qui ne dégagent aucune effectivité d'intelligence libérée et en chutant sur nos infrastructures obsolètes qui ne reflètent nullement le niveau de potentialité des richesses que regorge notre Pays.

Rien dans le comportement de Joseph Kabila ne démontre son ancrage dans ce Peuple, il ne travaille en toute confiance qu'avec les Rwandais, Tanzanien et Ougandais. En scrutant les postes stratégiques à tous les niveaux de la hiérarchie du pouvoir congolais, vous n’y trouverez que ces gens. Il s'active à exterminer toutes les notabilités remarquables de toutes les provinces ou les rendent silencieuses.

A ce jour, il ne se passe pas des journées que Mende Omalanga rappelle que sous Joseph Kabila, la RDC a triplé ou multiplié son budget par quatre et même par cinq. Si cela est vrai mais il suffit de sillonner le monde pour palper la misère dans laquelle ploie nos Diplomates et Etudiants et d'une manière générale, le Peuple Congolais. 

Hier sous Mobutu, Les Diplomates disposaient des salaires conséquents qui connaissaient certains retards de paiement certes, mais lorsqu’ils étaient payés, nos Diplomates n'avaient rien à envier aux Diplomates Européens ou même Américains.

Pour les Etudiants boursiers, la situation était pareille aux Diplomates. Ses Diplomates et Etudiants souffrent. C'est la désolation de les voir. Ils représentent tout de même notre Pays à l’Etranger. Ils en constituent les majordomes, bref les premiers contacts avec les étrangers. Ils constituent l'avant garde de notre Peuple.   Aujourd'hui ce budget n'a servi que à enrichir Joseph Kabila, sa Famille et certains de ses Collaborateurs.

Joseph Kabila dispose-t-il des aptitudes pour faire face aux défis auxquels se confrontent actuellement le Peuple Congolais ? Nullement.

Aucune vision claire du devenir de ce Pays continent et de son Peuple. Tous les horizons sont sombres. Aucun éclairci. Complètement en déphasage avec les exigences de la gestion et de l'exercice  moderne du Pouvoir.

La conclusion est imparable. « JOSEPH KABILA N'EST NI L'HOMME DE SON PAYS NI DE SON TEMPS ».

JOSEPH KABILA DEGAGE