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Jeunesse de la RDC et membres de la LUCHA

RD Congo: L’heure est grave ! Chaque citoyen, a la responsabilité historique de contribuer à l’effort collectif pour stopper la désintégration de la Nation, LUCHA

Déclaration de la SADC, concertations annoncées par la CENI, "manifeste de Paris" : position officielle de la LUCHA
 
Déclaration nº LUCHA/2017028
 
1. La LUCHA a pris acte de la déclaration signée à Paris en France le vendredi 18 août 2017 par des organisations et personnalités de la société civile congolaise, relativement à la crise politique persistante dans notre pays, la République Démocratique du Congo.
 
2. Depuis toujours, notre mouvement a soutenu que Mr Joseph Kabila devait quitter le pouvoir à l'expiration de son mandat le 19 décembre 2016 conformément à la constitution, sans toute autre forme de conciliabules. Aujourd'hui, il est clair qu'il a utilisé le répit lui accordé à la faveur d'accords politiques pour narguer tout le monde. La LUCHA est d'avis que ce jeu morbide dont le peuple congolais paie le plus lourd tribut doit s'arrêter: le délai de décembre 2017 pour le départ de Mr Kabila, avec ou sans élections, ne peut être renégocié sous aucun prétexte. 
 
3. La LUCHA enjoint la CENI d'avoir convoqué le corps électoral le 30 septembre 2017 au plus tard, en vue des élections présidentielle, législatives et provinciales. À cette date, à minuit, si l’électorat n’a pas été dûment convoqué, la LUCHA appelle le peuple à entrer en résistance pacifique pour mettre Mr Joseph Kabila et son régime illégitimes hors d’état de nuire une fois pour toutes, par application de l’article 64 alinéa 1 de la constitution. Entretemps, tout calendrier électoral ou autre décision de la CENI qui prétendrait renvoyer ces élections au-delà de décembre 2017 sera pas plus ni moins une déclaration de guerre contre le peuple, et déclenchera simultanément la résistance populaire, sans plus attendre un quelconque délai. 
 
3. La LUCHA invite les forces sociales et politiques à approfondir dès à présent la réflexion sur une feuille de route devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel au cas où  la CENI s’obstinait à ne pas organiser les élections comme relevé au point précédent. La LUCHA est disposée à proposer à tout moment la première mouture d’une telle feuille de route pour servir de base aux discussions.  
 
4. Quant aux concertations annoncées entre la CENI, le gouvernement et le pseudo-CNSA (Conseil National de Suivi de l’Accord) qui n’a pas d’existence légale et ne dispose, comme le gouvernement, d’aucune légitimité politique et encore moins démocratique, elles ne sont à nos yeux rien d’autre qu’une Nième manœuvre pour tenter de justifier le maintien de régime actuel et d’autres institutions au pouvoir en violation de la constitution. La LUCHA en rejette à l’avance les conclusions et rappelle que dans une République digne de ce nom, le processus électoral est régi non pas par des arrangements privés et des palabres, mais par une constitution et des lois intangibles.  
 
5. Par ailleurs, la LUCHA dénonce et rejette catégoriquement les récentes déclarations de la communauté des Etats d’Afrique australe (SADC) qui constituent une insulte à la liberté et à l'inaliénable souveraineté de notre peuple, en violation de la charte même de la SADC, ainsi que des textes et résolutions pertinents de l’Union africaine et du Conseil de sécurité de l’ONU. Par cette prise de position aussi incongrue qu’irresponsable, la SADC et ses leaders ont entamé un peu plus leur crédibilité en tant qu’acteurs régionaux quant à leur volonté et leur capacité de jouer un rôle positif dans le dénouement de la crise politique actuelle en RDC. La LUCHA exhorte les Etats de la région à soutenir le changement voulu par le peuple congolais, plutôt qu’un régime dont le maintien au pouvoir contre la constitution et la volonté populaire est un facteur d’instabilité pour toute la région. 
 
6. L’heure est grave ! Chaque citoyen, affilié ou non à une organisation de la société civile ou un parti politique, a la responsabilité historique de contribuer à l’effort collectif pour stopper la désintégration de la Nation. La LUCHA se réjouit de la prise de conscience collective de la part des citoyens Congolais soucieux du changement, quant à la nécessité et l'urgence d'unir leurs forces et coordonner leurs actions sur le terrain. Le défi est trop important pour être surmonté en ordre dispersé. Il faut donc bannir les égos, le patronage, la personnification des initiatives, ou encore la multiplication de déclarations et de structures parallèles. Afin de renforcer la mobilisation et la coordination des actions, nous invitons les organisations de la société civile qui hésitent encore, y compris les mouvements, les syndicats et les personnalités indépendantes, à se joindre au collectif d’actions de la société civile (CASC). 
 
Fait à Kinshasa, le 24 août 2017
 
Pour la lucha 
La Cellule de Communication

 

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