RD Congo : Les Candidats aux Elections Refusent de d’Endosser Le Code de Conduite
Les candidats de l'opposition aux élections de dimanche en République démocratique du Congo ont refusé d'approuver une déclaration visant à réduire les tensions avant le scrutin.
Les élections ont lieu deux ans plus tard que prévu et l’acheminement a été marqué par la violence.
Trois principaux candidats à la présidentielle se sont entretenus dans la capitale samedi.
Mais après, les personnalités de l'opposition, Martin Fayulu et Felix Tshisekedi, ont déclaré qu'elles n'approuveraient pas le pacte de paix.
Ils ont déclaré que les responsables avaient rejeté les amendements suggérés au texte.
Moins d'un jour avant les élections, on s'inquiète de l'impossibilité de voter des groupes et des machines électroniques utilisées pour la première fois.
Quel est le contexte pour ces élections?
Si tout se passe sans incident, ce sera la première transition pacifique en RD Congo depuis son indépendance de la Belgique en 1960. Le président actuel, Joseph Kabila, a succédé à son père assassiné, Laurent, en 2001, mais il lui est interdit de briguer un autre mandat en vertu de la constitution.
Il était censé se retirer il y a deux ans, mais les élections ont été reportées après que la commission électorale eut déclaré qu'il lui fallait plus de temps pour enregistrer les électeurs.
La décision a déclenché de violents affrontements, l'opposition accusant Joseph Kabila d'essayer de s'accrocher au pouvoir. Puis la semaine dernière, les élections ont été reportées à nouveau, pendant sept jours, en raison de problèmes liés au déploiement du matériel électoral dans les bureaux de vote. Tout cela est arrivé après que des milliers de machines à voter électroniques aient été détruites dans un incendie à Kinshasa.
Quelles sont les dernières nouvelles?
Trois principaux candidats et responsables électoraux se sont rencontrés samedi dans un hôtel de Kinshasa. Le principal candidat de l'opposition, Martin Fayulu, un ancien magnat du pétrole, avait déclaré que l'objectif était de « signer un accord garantissant que nous nous comporterons tous correctement après le processus électoral ».
M. Fayulu aurait ensuite déclaré à l'AFP que lui et M. Tshisekedi, le fils d'un dirigeant de longue date l'opposition, souhaitaient des amendements et refusaient de signer le texte.
L’image Une messe appelant à des élections pacifiques a eu lieu à Kinshasa samedi
Cette semaine, le vote dans trois districts a été reporté au mois de mars, la commission électorale accusant l'insécurité et une épidémie du virus Ebola. En conséquence, environ 1,2 million de personnes ne pourront pas voter le dimanche, dans un pays comptant près de 40 millions d'électeurs. La décision a en réalité annulé leurs votes, car le nouveau président doit être assermenté d’ici la mi-janvier.
Après l'annonce, une foule a attaqué une clinique Ebola dans l'est du pays.
Samedi, le candidat de l'opposition, Theodore Ngoy, a tenté de convaincre la Cour Constitutionnelle de tenir une séance d'urgence pour envisager de tenir le vote dans ces régions.
Salim Kikeke, de la BBC à Kinshasa, affirme que les chances de ré-élection sont rétablies là-bas.
Par ailleurs, M. Kabila a accordé samedi une série d'entretiens pour défendre le bilan d'un gouvernement critiqué pour corruption et violations des droits de l'homme.
Il soutient l'ancien ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary aux élections.
« Je crois fermement que tout ira bien dimanche », a-t-il déclaré au journal français Le Monde.
Principaux candidats à la présidence:
• l'ex-magnat du pétrole
• Le choix inconditionnel de Kabila
• L'homme essayant de surpasser son père
Quelle est l’Importance de la RD Congo?
Le vaste État d'Afrique centrale, riche en ressources minérales, est le premier producteur mondial de cobalt, utilisé pour alimenter les téléphones portables et les voitures électriques.
Cependant, la RD Congo a un niveau élevé de pauvreté, de mauvaises infrastructures et une élite politique et commerciale accusée de s’enrichir aux dépens des pauvres.
La RD Congo a également été au centre de ce que certains observateurs appellent « la guerre mondiale de l'Afrique », entre 1997 et 2003.
Le conflit, qui avait entrainé l’intervention des États de la région, avait coûté la vie à six millions de personnes, soit directement à cause des combats, soit à cause de maladies et de malnutrition.
