Valentin Mubake soulève un tollé au grand Kivu — malhonnêteté intellectuelle, jalousie ou amnésie partielle et sélective dans ses propos sur You Tube ?

Comme nous allons le voir, le début de l’année 2016 a été très difficile pour l’homme de Shabunda, Monsieur Valentin Mubake. Il sert dans l’UDPS comme Conseiller politique depuis 2011, mais, son poste est devenu chancelant au vu de la longue période de convalescence en Europe de son leader, Etienne Tshisekedi wa Mulumba. C'était le 3 Mars 2014 la dernière fois qu'il avait rencontré le président. Mais comment un intello de ce calibre a-t-il pu insulter  la mémoire collective des gens qui connaissent la famille Kamerhe depuis son enfance et qui l'ont vu grandir et espérer en sortir indemne ? Une bêtise qui suscite une attention particulière sur la personne de Valentin Mubake.

Essayons de localiser l’homme de Shabunda, Valentin Mubake dans l’espace et le temps pour comprendre le motif qui l’a poussé à soulever la fureur des Kivutiens. D’abord, où est Shabunda et pourquoi cette bourgade est-elle liée à Valentin Mubake et indirectement à la fureur que ce dernier a provoqué au Sud et Nord Kivu et dans l’ensemble de la diaspora congolaise originaire du grand Kivu ?

La vue par satellite de Shabunda, présente une contrée octogonale reposant tranquillement de par et d’autres de la rivière Ulindi qui se deverse dans le fleuve Congo. Shabunda est habitée en majorité par le peuple Lega, la tribu de Monsieur Valentin Mubake. Pourquoi, tout d'un coup Shabunda est-elle dans les nouvelles ?

D’après la mémoire du junior Kyangaluka Lumpempe, le « Bulega précolonial était un vaste territoire qui constituait une Confédération à démocratie locale où les régions étaient des entités de référence... Les Lega [entendez les ancêtres de Valentin Mubake] quittent l’Ouganda au cours du XVIIe siècle pour s’installer sur la rive ouest de la rivière Lualaba ». Etant de la tribu Lega, pouvons-nous dire que Valentin Mubake est ougandais ? OUI si on développait la même amnésie que lui, et NON si on est honnête avec l’histoire. La Conférence de Berlin localisait le peuple Lega (tribu de Valentin Mubake) et Bashi (tribu de l’honorable Vital Kamerhe) dans les territoires du Congo à la conférence de Berlin en 1885.

Qui est Valentin Mubake, l’homme qui a fabriqué une histoire rocambolesque de toutes pièces sur l'honorable Vital Kamerhe, et a fait montre d’un sens critique d’un petit écolier ?

Il nous vient de Shabunda dans le territoire du Sud Kivu. Il fit ses études au petit séminaire de Mugombe comme la plupart des intellectuels Lega de la vieille génération. Cependant il était contraint de terminer ses études (sans etre collegien) dans les enceintes du Collège Notre Dame de la Victoire à Bukavu à cause des incendies au séminaire de Mungombe. Il poursuivra par après sa formation d’agronome et habite en ce moment à Lemba près de l’Echangeur de Limeté, dans une maison en chantier depuis très longtemps. Vous comprenez qu’il ne peut pas tolérer toute incertitude dans ses fonctions et ni, un poste vacillant juste quand les choses peuvent changer avec le départ de Joseph Kabila !

Valentin Mubake avait un grand frère qui était Ministre de l’Économie de Mzee Laurent Kabila. A sa mort, il laissa un peu d’argent en Europe que Mubake lors de son déplacement en début de 2016, soi-disant pour aller visiter Etienne Tshisekedi, avait tenté de retirer. Mais il en revint bredouille et les mains vides. Un double échec qu’il ne pouvait supporter. Déçu d’avoir été rejetée par la famille Tshisekedi, déçu de n’avoir rien retiré du compte du feu, son grand frère et Bruno Mavungu qui lui avait damé les pions à Kinshasa, jaloux et fou de rage, il déversa son venin sur l’Honorable Vital Kamerhe.

On peut voir et comprendre pourquoi M. Mubake n’est pas tranquille et veut à tout pris attirer l’attention sur lui en jouant le rôle de Chien d’attaque. Hélas, il prit un morceau dur à croquer en s’attaquant sur une cible aussi difficile, un fils du terroir et garçon BK (entendez garçon de Bukavu) dont la famille et son histoire sont très bien connues et nombreux de témoins oculaires sont vivants à ce jour.

Nous nous faisions violence depuis un bon bout de temps et nous nous abstenions de parler de Valentin Mubake pour ne pas perdre la balle de vue — entendez, le transfert pacifique du pouvoir entre le président sortant Joseph Kabila et son remplaçant.

En effet, nous avions pitié de Mubake dans son vidéo. Il était aigri et il avait été ridiculisé par la famille d’Etienne Tshisekedi qui l’avait fait poiroter plus d’une semaine à Brussels sans voir le leader de son parti. Et dire que l’honorable Vital Kamerhe avait décliné une rencontre avec le leader Maximo alors que lui était resté plus d’une semaine sans le voir. Ce dont Mubake privilégiait, l’honorable Kamerhe l’avait décliné. Qu’est-ce que la vie peut-être injuste ? La jalousie va prendre le dessus.

Les questions qui nous avaient toujours hantés étaient qu’elle était sa situation actuelle dans l’UDPS ; pourquoi avait-il servi de chambre d’échos à la fausse thèse d’Honoré Ngwanda longtemps répudiée par les Kivutiens ? Est-il dans une course à relais avec Honoré Ngwanda ou veut-il le rejoindre s’il perdait son poste dans l’UDPS ? Pourquoi cette haine envers Kamerhe ? A la fin de notre introspection, on se demandait pourquoi il n’avait pas tout simplement démissionné au lieu d’inventer une histoire rocambolesque à dormir debout. C’était plus honorable surtout quand on avait fait le petit séminaire.

Le jeu de Ngwanda est compris. Il peut plaider innocent, car venant de très loin dans le Nord-Ouest du Congo et en plus, il ne comprend pas les nuances qui sont propres au Kivu. Mais Mubake, bien qu’il ne soit pas de Bukavu, il y avait vécu. Aussi, tout le monde qui a visité Bujumbura et Kigali sait très bien qu’il y a beaucoup de Congolais de souche (les Bavira, Bashi, Barega etc.) qui vivent là-bas depuis avant l’indépendance. Ce n’est pas pour autant qu’ils soient Rwandais ou Burundais de souche même s’ils parlent le Kirundi et le Kinyarwanda. Un peu d’honnêteté Monsieur Mubake.

Si les parents de Kamerhe étaient Rwandais ou Burundais pourquoi n’avaient-ils pas regagné leur pays après les années tumultueuses postindépendance de la RDC ?: La guerre de Sécession de Kashamura, la guerre de la rébellion, la guerre du mercenaire Jean Schramme I, la guerre du mercenaire Jean Schramme II, etc.

La frontière Rwandaise est juste à 20 minutes de marche de la maison du feu papa Constantin Kamerhe au no. 331 à Buholo III Kadutu jusqu’à la frontière de la Force de l’Est. Ils étaient restés au Congo, car ils étaient chez eux. Si Valentin Mubake avait vécu à Bukavu pendant les années 1960s, il aurait pu comprendre ce que les Bukaviens avaient vécu. Pourquoi son papa avait-il accepté toutes ces mutations — déracinant ses enfants — à travers le Congo alors qu’il y avait bien des opportunités au Rwanda qui était alors contrôlé par le président Kayibanda, un Hutu ? On assume que Valentin Mubake a un semblant d'honnêteté pour voir que l'honorable Kamerhe est Bantu.

Bref, le manque de sans critique de Valentin Mubake fait honte et explique pourquoi Etienne Tshisekedi malgré tant de popularité a connu autant d’échecs politiques. Mal chance ou le fruit d’un piètre stratège politique ? A vous d’en juger.

Nous comprenons que Monsieur Mubake n’était pas né à Bukavu et que c’est l’école qu’il y avait amenée. Mais s’il soufre toujours d’amnésie partielle et sélective, il doit comprendre que pour certaines raisons, bien avant l’indépendance, ce sont les Congolais — par préférence de colons Belge — qui étaient les techniciens au Rwanda et au Burundi. C’est ainsi que les quartiers de Buisa et Tshibitoke à Bujumbura étaient pleins de Congolais de souche. On retrouve la même configuration au Rwanda ou il y avait une forte population de Congolais de souche. Beaucoup de ces Congolais de souche, et oui beaucoup de Baregas de sa tribu ont vécu même dans des villages au Bujumbura et au Rwanda et parlent parfaitement les Kinyarwanda et le Kirundi. Ce n’était pas limité au Bashi et Barega. Remarquez le nombre de Batetelas  de la vieille génération qui avaient épousé les Rwandaises et Burundaises. Ce n’était pas par magie...ils y avaient vécu et l'amour n'a pas de frontière !!!

L’honorable Kamerhe était bel et bien né à Bukavu, il faisait ses études primaires à Buholo III quand Valentin Mubake se lavait encore dans la rivière Ulindi à Shabunda. Son enseignant en première année à l’école des Catholique Xaverienne s’appelait " Mwalimu Félix " qui portait de grosses lunettes semblables à de loupes, du quartier Funu. Ses parents sont de Bashi. Ses amis et ses grands frères et sœurs du quartier sont vivants, un coup de fil à n’importe quel garçon de Bukavu de Buholo III affirmerait qu’il est Congolais de souche. Ils sont très nombreux à Kinshasa.

Et au lieu qu’il se rende à Kigali, Mubake aurait pu se rendre à Buholo III, en face de la maison de la Croix Rouge pour voir là où l’honorable Kamerhe avait grandi. Ce que Mubake avait déclaré est une insulte aux nombreux intellectuels qui ont grandi à Buholo III et qui savent très bien qu’il est Mushi. Qu’il demande autour de lui... autrement il est tout simplement malhonnête et c’est dommage de gaspiller autant de talent pour jouer au chien d’attaque et chambre d’échos de Ngwanda.

Au demeurant, on se demande d’où vient cette amnésie partielle et sélective. Nous comprenons que son poste dans l’UDPS soit chancelant. Cependant, à voir la fureur qu’il a soulevée, nous lui exhortons de demander publiquement pardon, car l’espace numérique risque d’être son Golgota.

A vous de jouer Monsieur Mubake.

References:

(1) http://www.memoireonline.com/11/13/8086/m_Les-rites-d-investiture-d-un-…