RDC : État Inexistant, Fantôme, Virtuel, Colonie de la Chine ou en Esclavage Moderne ? Transcrit du témoignage d’Alain FOCA (1 ère Partie)
La traite d’esclaves est-elle vraiment terminée ? A-t-elle vraiment été définitivement abolie ? Et si elle s’était tout simplement déplacée, s’ils avaient simplement changé de site, changer de lieu
Lorsque l’on regarde ces images si violentes, si humiliantes pour la race humaine lorsque l’on dresse un bref inventaire des morts dans les mines on ne peut que s’interroger sur la persistance de cette tragédie et si elle avait simplement changer de théâtre d’opérations, en s’installant directement en Afrique avec des maîtres d’un genre nouveau.
Quelle ressemblance entre ces images avec des maîtres placés sur un promontoire qui regardent foiter et l’esclave récalcitrant par son frère de couleurs et les essais les esclaves dans les champs de coton aux 15e et 16e siècles dans les Amériques.
Pendant les 400 ans de traite transatlantique, le négrier était obligé d’avoir un grand navire avec un équipage musclé pour parquer dans les cales comme du bétail. Les noirs que l’on attrapait ou qu’on leur vendait.
Aujourd’hui dans l’esclavage moderne c’est directement sur le lieu de naissance. Dans le propre pays souvent même, dans le village de l’esclave qui l’opère qu’il exploite en même temps que les richesses de son sous-sol avec la complicité active des chefs locaux.
N’est pas aux ti jean whisky de l’époque ont été remplacés par des discrets virements et de l’espèce sonnante et trébuchante au chef. Lorsque je me suis lancé dans la folle idée de réaliser un documentaire sur les richesses minières de la République démocratique du Congo. Je savais, c’est vrai, que je m’attaquais a des intérêts importants, à de mastodontes financiers et industriels capables de me broyer d’un hochement de tête, d’un simple claquement de doigts. Je savais que c’était risqué, mais j’avoue que je ne mesurais pas à quel point c’était nébuleux. Une véritable mafia sans foi ni loi.
La version très romancée des médias internationaux qui se contentent trop souvent des n’évoquer que la responsabilité des groupes armés venus d’ailleurs dans les conflits qui ensanglantent depuis des décennies, l’Est de la démocratiques du Congo est une aubaine du pain béni pour eux. Ça les arrange que l’on réduise cette tragédie à des guerres tribales ou crapuleuses entre nègres, mais, elle cache une réalité bien plus grave, bien plus honteuse.
Elle est à l’image du mal profond du cancer qui ronge l’Afrique de part en part et la garder dans une situation de dépendance permanente. C’est pourquoi malgré ces menaces, j’ai choisi d’aller au bout en invitant dans le même temps mes confrères subsahariens à investiguer chacun dans son pays sur ce pillage organisé afin que plus personne dans les sphères du pouvoir en occident ne puisse dire, « on ne savait pas ». Le cas du Congo que j’ai choisi de raconter au fil de l’eau afin que personne ne puisse empêcher qu’elles soient connues même s’il finissait par avoir raison de moi est assez cocasse.
la RDC qui a la taille de l’Union européenne est assurément l’un des pays les plus riches en minerais de la planète. Un vrai scandale géologique comme on a la coutume de le dire. A elle seule elle concentre tellement de minerai dont le monde a besoin :
- Premier producteur mondial de cobalt avec ses 100 mille tonnes chaque année il fournit 70% de ce mineur est essentielle dans la fabrication de batteries pour voitures électriques et pour nos milliards de téléphones portables.
- Premier producteur africain de cuivre avec plus d’un 1.500 million tonnes par an autant de minerai, dans le monde qui parle à grand renfort médiatique de la transition écologique a besoin pour fabriquer ses batteries électriques de ses voitures de nouvelle génération et ses téléphones portables
- C’est donc un pays qui a un caractère stratégique déterminant pour la planète. Je vous épargne l’or, le diamant, l’étain, la cassitérite, le manganèse et bien d’autres minerais.
Pendant donc le temps la plupart d’entre nous la regardent, cette RDC seulement du point de vue de ses artistes, de sa musique, les grandes firmes internationales ont décidé depuis longtemps déjà de lui mettre le grappin dessus.
elles sont toutes présentes dans le pays. elles se sont partagés comme les grandes puissances l'avait fait en encore en 1885 à Belin pour nos nations :
- GLENCORE, la suisse ;
- ENRC, de Casaques
- CNOOC, des Chinois
- CNRC , des Chinois
- IVANHOE, de canado-américain
- METOREX, des Sud-africains
Ainsi la RDC n'appartient plus aux congolais que virtuellement dans leur propre pays. Ils ne sont plus propriétaires de grand-chose. Tu es né voici dans ce camembert la répartition des richesses minières de la RDC.
Comme vous le voyez, 70 % de ces minéraux stratégiques appartiennent directement aux firmes étrangères. C’est elles qui les exploitent. Ils vendent sur le marché international, c’est elles qui spéculent avec ses réserves sur les marchés financiers. Le Congo est désormais spectateurs et n’a plus rien à dire.
« Ces entreprises, elles ont pris le gisement. elles sont allées les donner en garantie à des banques étrangères et elles ont emprunté au lieu d’amener des capitaux qu’on nous avait promis, c’est de prêts qu’on nous a amenés à des taux qui dépassent les 10 % alors que nous savons qu’ils les avaient obtenus à 2 ou 3 % ». Albert Yuma
Donc les entreprises à qui on a donné les concessions sont allées gager les mines du Congo auprès des banques. « et ont emprunté alors qu’elle devait amener des capitaux. Elles ont amené plus tôt des prêts » Albert Yuma