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Moise Katumbi, Martin Fayulu, Matata Mponyo, Dr Denis Mukwege, Denis Sesanga

L’Après Pretoria — Martin Fayulu : Indécis, Ingrat, Vagabond Politique, Traître ou Leader ?

En tant que premiers journalistes congolais à avoir endossé Martin Fayulu dans notre article du 11 novembre 2018, nous avions présenté 12 raisons justifiant notre choix et nous avions écrit plus de 100 articles en sa faveur (cliquez ici comme preuve). Nous avions fabriqué sa popularité avec des publications élogieuses comme celle du 7 décembre 2018 intitulé « Épopée de Martin Fayulu, Soldat du Peuple : la Libération de Goma Vient de Sonner ». À l’époque, Fayulu était considéré comme un opposant clé face à Félix Tshisekedi. Cependant, avec le recul du temps, nous observons que le contexte politique a changé et que l’homme est un ingrat et de ce fait, notre position vis-à-vis du candidat a évolué.

 

Hier, selon Odon Bakumba de Politico, « à l’issue de réunions tenues depuis lundi, sous l’égide de l’ITI et de la Fondation Kofi Annan, les représentants de Denis Mukwege, Delly Sesanga, Moïse Katumbi et Matata Ponyo ont décidé de former une nouvelle coalition politique », baptisée « Congo ya Makasi ». Devinez le grand absent… « Le Traitre du Peuple .»

 

Actions et Critiques

Fayulu avait été critiqué pour sa gestion de certaines situations clés, notamment ses interactions avec Mike Hammer, l’ancien ambassadeur des États-Unis à Kinshasa, concernant le dossier de Joseph Kabila. Sa décision de se présenter devant la Cour constitutionnelle, malgré sa victoire électorale, a également été un point de discorde, sachant que la Cour était enrégimentée par Joseph Kabila. Ces actions soulèvent des questions sur sa capacité à prendre des décisions stratégiques dans un contexte politique ponctuel et complexe.

 

Analyse de son Leadership

La position de Fayulu dans les sondages actuels est en troisième position, mais ses décisions politiques récentes semblent indiquer une certaine indécision. Cependant, l’analyse de son parcours doit être équilibrée et basée sur une évaluation objective de ses actions et stratégies politiques. Le peuple congolais a besoin d’un leader décisif et non pas de celui qui se vend au plus cher.

 

Vagabondage politique

Pour ces élections, on le voit clairement s’engager dans un véritable ballet politique plutôt qu’une stratégie cohérente. Tantôt il est aux côtés de Félix, tantôt il se joint à d’autres opposants, et ses démarches ne semblent pas cohérentes. Il est tellement indécis qu’il a demandé à ses députés de ne pas se présenter, tout en se présentant lui-même. Mais alors, cherche-t-il à jouer le rôle de faiseur de rois au sein d’une opposition fragmentée pour réinstaller Félix Tshisekedi au pouvoir? Il serait haï à jamais.

 

Le leadership dans le contexte actuel

La RD Congo a besoin d’un leader qui peut rugir comme un lion pour défendre la cause de son peuple, regarder Paul Kagame et Yoweri Museveni dans les yeux et leur dire : « Quittez mon territoire, sinon c’est la guerre totale», et qui peut solliciter et obtenir un soutien international en conséquence.

 

Nous pensons que Martin Fayulu est doué pour charmer les électeurs avec sa dance, mais sur la scène internationale, il ne pèse absolument rien. Il est un poids plume.

 

Le Plan d’Action dans l’Impossible

 

La victoire électorale n’est pas le seul enjeu pour les élections de 2018; il s’agit également de garantir le respect du verdict des urnes, ce qui est crucial. À cet égard, le plan d’action pour les membres de la « Congo ya Makasi » est le suivant :

 

Compilation indépendante des Résultats : Les membres de l’opposition doivent s’appuyer sur les compilations de l’Église catholique et de l’Église du Christ pour valider les résultats. En cas de divergence avec les résultats officiels, ils doivent agir en conséquence.

Réponse internationale en cas de Falsification : En cas de manipulation des résultats, le candidat élu de l’opposition doit immédiatement contacter les capitales occidentales pour solliciter leur soutien et dénoncer toute fraude.

Proclamation Anticipée du Président élu : L’opposition ne doit pas hésiter à s’autoproclamer en cas de résultats contestés, sans attendre la décision de la Cour Constitutionnelle.

Non-Reconnaissance de la Présidence de Tshisekedi en cas de Fraude : Si Félix Tshisekedi s’entête à maintenir le pouvoir malgré des preuves de fraude, l’opposition doit refuser de reconnaître sa présidence.

Désobéissance civile et Pression économique : En dernier recours, si le gouvernement persiste dans l’illégitimité, l’opposition peut appeler à la désobéissance civile et à la fermeture des usines pour exercer une pression économique ainsi que l’article 64.

 

Le Mot de la Fin

 

Nous avions bénévolement pris en charge la stratégie médiatique de Martin Fayulu en 2018 et insufflé sa popularité à travers le pays et les médias sociaux à coup de plusieurs milliers de dollars. Il est regrettable qu’il reste ce politicien indécis et sur le bord erratique qui peut aller à gauche ou à droite, diluant la marge de la victoire de l’opposition. Il n’est même plus accessible ni populaire à sa base.

 

Tenant compte de cela, l’opposition doit sceller l’est de la République, qui représente 60 % de l’électorat, afin de barrer la route à Félix Tshisekedi. Ensuite, une offensive dans les Kasai occidentaux, Kinshasa, la région du Kwilu et le Bas Congo serait nécessaire pour remporter une victoire écrasante.

 

À très bientôt.

 

La Rédaction

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