Le président tanzanien John Magufuli a révélé qu'il perçoit un salaire mensuel de 4 008 $ en tant que chef de l’Etat.
Au moment où le salaire de Joseph Kabila n’es pas connu, et que son régime se comporte comme un état brigand, annulant les passeports semi-biométriques et se dépassant de plus en plus dans les artifices pour sucer le denier public, un voisin à l’’Est essaie de lutter contre ce fléau qui appauvrie son pays et le notre.
La Tanzanie où Joseph Kabila a passé la majeure partie de sa jeunesse et où il a effectué le métier de taximan avant de devenir quatre ans plus tard, président de la RD Congo, devrait être félicitée pour leurs efforts. Nous vous livrons en toute intégralité les actions que notre voisin à l’Est, le président Magufuli est entrain de poser, en vraies actes pour juguler la corruption endémique en Tanzanie. A titre de rappel, c'est bien son gouvernement qui avait annulé la mafia dounière de Kabila en Tanzanie.
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Magufuli, qui avait été élu président en 2015 pour s'engager à lutter contre la corruption, avait divulgué lors d'un discours diffusé le mardi [passé] dans la télévision publique.
« Mon salaire est de neuf millions (Shillings de Tanzanie). Je n'ai pas augmenté mon salaire et je ne l'augmenterai pas. Parce que mon obligation est de servir les Tanzaniens d'abord. Les citoyens sont fatigués du vol de leur argent, » a déclaré Magufuli, surnommé The Bulldozer pour la construction des routes dans son précédent poste de ministre.
Detrick Kaijanangoma, conférencier à l'Université Dar Es Salaam, a déclaré que la divulgation était un « pas dans la bonne direction ».
« C'est une transparence et, lorsque vous dites que vous voulez diriger par exemple, c'est ce qu'il faut faire. Auparavant, les présidents ne nous ont jamais dit combien ils gagnaient », a déclaré Kaijanangoma à Al-Jazeera à Dar Es-Salaam, capitale commerciale du pays.
Le salaire de Magufuli est un tiers de ce que l'ancien président Jakaya Kikwete aurait gagné pendant son mandat de dix ans en tant que leader du pays le plus peuplé d'Afrique de l'Est.
Mais certains Tanzaniens pensent toujours que le salaire du président, qui est également inférieur aux salaires du président Uhuru Kenyatta, du Yoweri Museveni au Kenya et de l'Ouganda, est encore trop élevé.
« Le président obtient tout du gouvernement. Les frais de scolarité de ses enfants, la maison libre et les voitures gratuites. S'il pense que c'est un petit salaire ou que ça ne suffit pas, il se trompe », a déclaré Al-Jazira, Deodatus, chauffeur de taxi.
Magafuli, après plus de deux décennies dans la vie politique, a construit une réputation sans aucune faute.
Des semaines après son élection comme président, le fils d'un paysan a imposé des restrictions sur les voyages à l'étranger.
Les fonctionnaires tanzaniens ont la réputation de faire de fréquents voyages à l'étranger par avion en premier classe ou business aux dépens des contribuables.
« Certains membres du conseil d'administration des organismes publics ont décidé de ne pas tenir leurs réunions du conseil en Tanzanie et se rendaient à Dubaï pour tenir leurs réunions là-bas, afin qu'ils puissent se payer une somme élevée de per diem. Ils n'aiment certainement pas ce que mon gouvernement fait maintenant », a déclaré un mécontent Magufuli le mardi.
Douze millions de Tanzaniens vivent dans une extrême pauvreté gagnant moins de 0,60 $ par jour, selon la Banque mondiale.
En 2015, ce dirigeant âgé de 57 ans a interdit aux fonctionnaires d'envoyer des cartes de Noël et du Nouvel An payées par des fonds publics dans le cadre des mesures de réduction des coûts que leur gouvernement a introduites.
Lutte contre la corruption
En avril de cette année, le président Magufuli a licencié près de 10 000 fonctionnaires en raison de qualifications pédagogiques et le drainage des caisses publiques.
Le gouvernement de Magufuli a frappé une société minière en juillet avec une facture de 190 milliards de dollars pour les impôts, les pénalités et les intérêts impayés, datant de plusieurs années.
Il a également renvoyé plusieurs hauts fonctionnaires, y compris chef de l'impôt du pays, le chef de l'organisme anti-corruption du gouvernement et le chef de l'autorité portuaire de la Tanzanie, pour des infractions de corruption présumées depuis son entrée en fonction.
La Tanzanie avec une population de plus de 53 millions essayait de lutter contre la corruption et a connu des scandales à grande échelle ces dernières années. En 2014, le ministre du logement du pays et le procureur général avaient été mis hors service après que plus de 186 millions de dollars aient été retirés de la banque centrale dans un scandale du secteur énergétique.
L'organisme de contrôle anticorruption, Transparency International, a classé la Tanzanie 116eme parmi les 176 pays — la RD Congo est 156eme sur 176—de son indice de perception de la corruption en 2016.
