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Joseph Kabila, General Bisengimana et ministre Tambwe Mwamba

Une scène surréelle et macabre en directe de Kinshasa — silence, on tue et on jette les cadavres, soit dans le fleuve, soit dans une fosse commune...

C’est un film d’horreur qui est projeté en directe de Kinshasa et qui réverbère sur la toile numérique. Les policiers et les infirmiers sont les acteurs principaux mais le nom de l’autorité dont on entend le nom c’est Bisengimana, le chef de la Police National du Congo. Les victimes sont apparemment des Rwandais et trois parmi eux,  sont de détails sécuritaires du Général Bisengimana, ... un intouchable !!!

Le vidéo montre comment les cadavres sont déchargés des camions et empilées par trois sur un lit roulant d’hôpital. Ce n’était que la première vague d’après un témoin oculaire.

Qui sont ces cadavres ? Que s'est-il passé ?  Qu'en dit le ministre de la Justice, Tambwe Mwamba ? N’attendez surtout pas une réponse de Joseph Kabila. Attendez plutôt une réponse de Lambert Mende qui va jouer pour la nième fois  à l'avocat du diable en grasseyant des diatribes insensées pour brouiller le sujet.

Tout ce qui manque, c’est une symphonie d'accompagnement pour cadencer cette scène surréelle. Chers Congolais, comment acceptez-vous l’inacceptable ? Que les victimes soient Rwandais ou Congolais, peu importe. Un crime reste un crime. Ou est la rage et l'outrage du Président Joseph Kabila ?

1. La voix d’une femme dans le fond : « Ba rwandais, na ba Rwandais », traduction " des Rwandais, rien que de Rwandais".  On empile par trois cadavres comme de sacs de farine un lit d’hôpital roulant ;

2. Une voix d'un des militaires : « Moyindo toka pale; Moyindo, Moyindo (en tenue militaire et béret rouge), acha  sasa, toka pale sasa ». Traduction « Moyindo stoppe maintenant, stoppe maintenant, laisse tomber, sors de là »;

3. Une voix d’homme : « ... bokundi bango nyonso na lilubulu moko kuna na Kingasani. Ou bien bo bwaka bango na ebale, ba mbisi ba lya bango », traduction « Il faut les enterrer tous dans une fosse commune na Kingasani ou bien les jeter dans le fleuve  »;

4. Une voix d’homme : « baho yo nde bayaki avant », traduction, « Ce sont ceux [cadavres] qui sont venus avant »

5. Des voix dans le fond : « Keba, keba keba », traduction « attention, attention ». Dans l’entre temps, une uniforme marronne pousse une des cadavres sur un lit roulant de l’hôpital ;

6. Une autre voix d’homme qui commente : « Noko penza oyo,...Mwana muke oyo », traduction « ca c’est un oncle (référence au Rwandais)... il est trop jeune »;

7. Une autre voix d’homme qui dit : «  Bazali misato » traduction « ils sont a trois » et renchérit par après : « Oyo, escorte naye, afongolaka ye porte. Nayebi ye bien..», traduction « Celui-ci fait parti de son escorte. Il lui ouvre généralement la porte »;

8. La même voix d’homme continue : « Kuna na Etat Major... inaudible... ya molayi, Rwandais wana. Ba garde du corps ya Bisengimana » traduction, « la a l’Etat Major... inaudible... l’élancé la, le Rwandais la. Les gardes du corps de Bisengimana »;

9. Une voix d’homme qui dit: « Benda ye Benda ye », traduction « tires-le » comme on enlève un cadavre du camion par deux hommes en uniforme blue marine ;

10. Une voix d’homme : « Longola ye Ketch wana; Ketch », traduction, « enlèves-lui les souliers de tennis » ;

11. Une autre voix d’homme qui réplique : « Ketch wana ya bino. Bozuwa na bino », traduction, « les souliers de tennis est pour vous. Vous pouvez les prendre »;

12. Une voix d’homme : « Ketch ya mbwa auti nago Rwanda...soki mokolo nini », traduction, « un soulier de tennis que ce chien a amène du Rwanda,  je ne sais quel jour. »;

13. Suggestion ou ordre d’une voix d’homme : « Bobwaka bango na ebale, Bo bwaka bango na mayi, esili..», traduction, « jetez-les dans le fleuve, jetez les dans l’eau et c’est fini... »;

14. Une voix d’homme qui dit : « Banoko oyo, tala face, Rwandais. Ba Rwandais nyonso oyo. Ba Rwandais mpeza, tala face », traduction, « ce sont des Rwandais, regardes la face. Tous sont des Rwandais. Vraiment des Rwandais »;

15. Une voix d’homme : « na oyo suki ya pembe... », celui-ci a des cheveux blancs... inaudibles

16. Une voix d’homme : « Oyo nde, a salaka na RTNC. Ye nde ayebi  ndako bien. Ye nde azalaki na cope ». traduction, « c’est celui-ci qui travaille à la RTNC. C’est lui qui connait très bien la maison. C’est lui qui connait l’affaire »;

Départ du camion, une marée de sang humain reste sur la chaussée. A vous de tirez les conclusions. Jusque quand un régime aussi irresponsable et visiblement sanguinaire va rester au pouvoir ?  Ne soyez pas surpris que tout ces temoins occulaires disparaissent. Fin de l’épisode.

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