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Felix Tshisekedi, Moise Katumbi

Élections 2023 en RD Congo : Tshisekedi, Katumbi et l'Échiquier Politique en Pleine Ébullition

Il existe un dicton qui dit que lorsque l'on ne peut pas supporter la chaleur, il vaut mieux sortir de la cuisine. Cette expression reflète ce qui se passe lors des campagnes électorales de certains candidats à la présidence en RD Congo.

Pour résumer la situation, les images qui nous parviennent des rassemblements populaires dressent un véritable diagnostic des différents candidats. D'un côté, Felix Tshisekedi semble boursouflé, essoufflé, dégonflé, et humilié à Matadi, Boma, Kimpese, et même à Kindu sous les chants de « Tshisekedi toka... Salomon Libérer » et « Tshisekedi dégage... libères Salomon ». Il fait face à un manque de popularité évident parmi une population déçue par ses nombreuses fausses promesses et ses mensonges répétés. Il semblait etre sonné comme boxeur et  aurait pu tomber s'il n'y avait pas eu de chaises dans son coin de ring à Matadi. Cette situation est considérée, selon @Lwariba, comme un « exercice périlleux dans cette campagne d'une élection à un seul tour, où les électeurs, critiques et vigilants, continuent de rappeler les affaires liées à la RAM, à l'électricité, à l'eau, aux détournements, à l'insécurité, et aux dollars... Beaucoup de Congolais considèrent son quinquennat comme un échec et demandent des remboursements, contredisant ainsi le président candidat lorsqu'il évoque ses soi-disant succès. »

 

De l'autre côté, Moise Katumbi mène sa campagne tel un boxeur, assénant des coups uppercut meurtriers au régime sortant, ne laissant à son adversaire que le "Mucheche" final (coup de tête) pour le mettre KO, malgré sa voix rauque qui l'a trahi à Goma. Son message à la capitale touristique est résumé par @cynthia Katanga : « Le président @moise_katumbi rappelle que :

  1. Ce n'est pas lui qui a hébergé le M23 à Kinshasa pendant 16 mois ;
  2. Un homme, un vrai, n'exprime pas ses larmes, il agit, il trouve des solutions ;
  3. Ce n'est pas lui qui verse 8000 USD aux mercenaires étrangers et 90 USD aux FARDC ;
  4. Le candidat étranger est celui qui a effectué 666 voyages en 5 ans pour son propre plaisir.
  5. Une fois au pouvoir, nous mettrons l'archaïque Sukhoi au musée et achèterons des F16. »

 

Dans la video de X (Tweeter) ci-contre, Moïse Katumbi va à la rencontre des déplacés de guerre près de la ville de Goma.

 

Dans un autre camp, dirigé par un fouineur et fossoyeur, l'ancien "soldat du peuple" Martin Fayulu se comporte comme un « traître du peuple. » Alors que les autres candidats font campagne, il s'engage dans une vaste manœuvre pour traîner Denis Kadima devant la Cour Continuelle, répétant ainsi la même erreur qu'en 2018, qui lui avait coûté la présidence. Peut-on être aussi obtus ? Pense-t-il réellement qu'une Cour Constitutionnelle dirigée par Felix Tshisekedi condamnera son homme de main, Denis Kadima ? Ce qu'il faudrait faire, c'est constituer un bloc solide garantissant une grande victoire de l'opposition, à l'abri de toute fraude, tout en mobilisant la population en cas de besoin. Cela serait une stratégie bien plus efficace que de pleurnicher devant une Cour Constitutionnelle qui ne sera d'aucune aide.

 

Quant à l'ancien poids lourd, Vital Kamerhe, désormais affublé du surnom de "Moyibi" (le voleur national), il s'est compromis en ayant une liaison avec la femme d'un musicien (JB Mpiana), comme si la RD Congo manquait de belles femmes. C'est le même homme politique qui a toujours recours à des formules compliquées pour se maintenir au pouvoir. C'est également celui qui a introduit Félix Tshisekedi auprès de Joseph Kabila pour assurer la préservation du pouvoir en attendant son retour… vous connaissez la suite. Il est également l'homme politique dont le neveu mésure (authentique !!!) la taille de son enfant avec une quantité de billets de dollars obtenus on ne sait comment. Il est aujourd'hui hué dans sa base de Bukavu, une ville de plus de 1,5 million d'habitants qui reste dépourvue d'un aéroport moderne, d'un stade moderne et de routes praticables la reliant à Uvira, la deuxième plus grande ville du sud Kivu, ainsi qu'à la ville de Goma, de l'autre côté du lac Kivu.

 

Enfin, il y a le cas d'un troubadour arrogant et vantard, qui porte des gants sans raison apparente, un individu « m'as-tu-vu », incapable d'obtenir une pluralité de votes même au sein de sa propre famille biologique, dont nous tairons le nom.

 

En conclusion, la réalité du terrain politique en RD Congo est que le pays est de la taille d'un continent, et il faut des ressources considérables pour mener une campagne électorale en trente jours. Il faut des avions, des hélicoptères et des bus pour atteindre tous les coins du pays. Il faut également de l'argent et une machine politique bien rodée pour mener une campagne nationale en RD Congo. Faute de quoi, il vaudrait mieux se retirer et envisager d'autres moyens d'aider la RD Congo et son peuple meurtri. Ce sont des poids lourds qui s'affrontent, et les poids plumes sont disqualifiés.

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