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Felix Tshisekedi et Moise Katumbi

Les Élections en RDC : Un Carrefour entre Nouveau Départ et Continuité

Contexte Historique et Enjeux du 20 Décembre 2023 

 

Le 20 décembre 2023 est une date qui pourrait s’inscrire dans la continuité d’une histoire politique complexe et tumultueuse de la République démocratique du Congo (RDC). Depuis son indépendance en 1960, le pays a connu des périodes de conflits, des dictatures, notamment sous Mobutu Sese Seko, et des transitions politiques fragiles. Les élections de 2018 ont été entachées de controverses et de soupçons de fraude, établissant un précédent inquiétant. La décision récente de Félix Tshisekedi de bloquer intelligemment la surveillance internationale des élections soulève des craintes quant à l’intégrité du processus électoral, évoquant des souvenirs d’abus de pouvoir et de coercition antidémocratique sous Joseph Kabila. 

 

L’Héritage de Lumumba et Tshisekedi dans le Contexte Électoral 

 

L’élection du 20 décembre se déroule dans le contexte de l’héritage de figures emblématiques telles que Patrice Lumumba et Étienne Tshisekedi. Leur combat pour la justice et la démocratie demeure un rappel puissant de l’importance de la responsabilité démocratique. Leur héritage, dans un pays marqué par des coups d’État et des régimes autoritaires, souligne la nécessité pour le peuple congolais de choisir un avenir qui incarne leurs aspirations à une 

gouvernance équitable, transparente et inclusive. Ces figures historiques représentent l’espoir et la persévérance, encourageant les citoyens à poursuivre leur lutte pour une démocratie véritable et un leadership responsable. 

 

 Risques et Défis à Surmonter dans le Contexte Actuel 

 

La situation politique actuelle en RDC est marquée par des risques qui menacent la stabilité et l’intégrité du pays. La gouvernance de Félix, qui privilégie des intérêts ethniques spécifiques, augmente le risque d’un conflit inter-ethnique, rappelant les guerres civiles et les tensions ethniques qui ont déchiré le pays par le passé. La rébellion du M23, se renforçant dans certaines régions, pourrait utiliser une victoire électorale contestée pour accroître son influence, évoquant les périodes de rébellion dans l’Est du pays. Un mécontentement croissant dans l’armée face à une potentielle fraude électorale pourrait mener à un coup d’État, une éventualité qui n’est pas nouvelle dans l’histoire politique de la RDC. 

 

L’Échec de la Campagne de Félix et le Mécontentement Populaire

 

La campagne électorale de Félix Tshisekedi est marquée par des défis considérables. Ses interventions publiques se heurtent à un mécontentement palpable de la part de la population, qui lui reproche régulièrement de ne pas avoir tenu ses promesses. Cette situation contraste fortement avec celle de son prédécesseur, Joseph Kabila, qui, malgré les critiques, avait réussi à conserver un certain contrôle politique. L’accueil glacial réservé à Félix témoigne d’une érosion marquée de la confiance et de la crédibilité de son administration, résultat de cinq années d’engagements non tenus et de promesses vides. Il apparaît clairement que Félix Tshisekedi est confronté à un manque de stratégie de communication efficace. Sa tactique actuelle, consistant à attaquer Moise Katumbi en le dépeignant comme un candidat de l’étranger, semble contre-productive, surtout compte tenu de ses propres antécédents. En effet, durant son mandat, il a souvent été critiqué pour avoir passé beaucoup de temps à l’étranger, délaissant les préoccupations et les besoins immédiats de son peuple. Cette ironie n’est pas perdue sur les électeurs, qui sont de plus en plus désillusionnés et frustrés par l’écart entre les promesses de Félix Tshisekedi et ses actions en tant que chef de l’État.

 

Moise Katumbi : Un Porteur d’Espoir et d’Unité 

 

Moise Katumbi se présente comme un symbole d’espoir et d’unité dans un pays qui a longtemps souffert de divisions et de leaderships contestés. Ses rassemblements massifs, qui se déroulent dans différentes régions du pays, témoignent d’un désir profond de changement et d’unité parmi les Congolais. Cette dynamique rappelle les espoirs suscités par l’ascension au pouvoir de leaders tels que Laurent-Désiré Kabila, qui avait promis un nouveau départ pour la RDC. L’enthousiasme populaire autour de la candidature de Katumbi suggère une forte demande pour une réforme démocratique et une justice sociale, illustrant une volonté de la population de rompre avec les cycles répétitifs de promesses non tenues de Félix Tshisekedi. En outre, l’avantage régional et linguistique de Katumbi amplifie son attrait auprès des électeurs. Sa capacité à communiquer en swahili et en lingala, et ses liens avec l’Est de la RDC, où Félix n’a pas su réaliser plusieurs promesses, renforcent son image de leader connecté aux différentes communautés du pays. Ces compétences linguistiques lui confèrent un avantage crucial, particulièrement lorsqu’il s’adresse aux populations de Kinshasa et de l’ouest de la RDC, tandis que l’incapacité de Félix Tshisekedi à parler swahili pourrait être perçue comme un handicap dans ses efforts pour atteindre la population de l’Est, qui représente une proportion significative des électeurs potentiels. La combinaison de ces facteurs positionne Katumbi comme un candidat potentiellement puissant, capable de catalyser le désir de changement et d’unité au sein d’une nation en quête de stabilité et de progrès.

 

 

Dynamiques Politiques parmi les Autres Candidats de l’Opposition. 

 

La scène politique de la RDC est rendue complexe par la présence de figures telles que Martin Fayulu et Denis Mukwege. Fayulu, autrefois soutenu par Katumbi lors des élections de 2018, semble avoir récemment pris un virage inattendu en se rapprochant du régime actuel de Félix Tshisekedi. Ce changement brusque, qui a surpris et déçu de nombreux anciens partisans, est interprété par certains observateurs comme le résultat d’un accord potentiel entre lui et Félix. Des rumeurs circulent selon lesquelles Fayulu aurait reçu une somme d’argent de Félix pour se désolidariser des autres leaders de l’opposition, dans le but de faciliter la réélection de Félix Tshisekedi. Cette hypothèse, qui semble se confirmer, souligne les stratégies changeantes et les alliances fluctuantes au sein de l’opposition congolaise. D’autre part, Denis Mukwege, malgré son profil international et son engagement pour les droits humains, semble avoir du mal à convertir sa renommée mondiale en un soutien populaire significatif au niveau national. Ses rassemblements, bien qu’importants, ne rivalisent pas en taille avec ceux de candidats comme Katumbi. Ce contraste illustre le fossé entre l’acclamation internationale et le soutien électoral local, mettant en évidence les défis auxquels sont confrontés les leaders reconnus internationalement lorsqu’ils cherchent à s’implanter politiquement dans leur propre pays.

 

Conclusion : Appel en Action  

 

L’élection du 20 décembre 2023 est un moment décisif pour la RDC, offrant une opportunité de rompre avec un passé de corruption, de division ethnique et de répression politique pour embrasser un avenir de démocratie, de justice et d’équité. C’est une occasion pour le peuple congolais de réaffirmer sa quête d’indépendance.

 

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